La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette, 1978

La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette, 1978

3ème partie

        Introduction :

Au XVII siècle, le classicisme est le mouvement littéraire qui dominait mais il existe un autre mouvement également : la préciosité. Il s’agit d’un mouvement pré-féministe dans lequel les femmes se donnent le droit d’écrire et de participer à des discussions littéraires. Le thème majeur de la préciosité est l’amour qui est décrit comme élégant et raffiné. Mme de la Fayette faisait partie de ce mouvement, elle a écrit de nombreuses œuvres et les plus connus sont La princesse de Montpensier et La princesse de Clèves.

Dans ce dernier, Melle de Chartres, l’héroïne épouse M. de Clèves par estime et non par amour. Peu de temps après son mariage, elle rencontre le Duc de Nemours et ils tombent amoureux l’un de l’autre. Seulement, Mme de Clèves veut rester fidèle à son mari mais elle ne veut pas souffrir de sa passion et décide donc de quitter la cour.

        Dans l’extrait, Mme de Clèves avoue la véritable raison de sa retraite de la cour à son mari,

On se demande en quoi cette scène de l’aveu met-elle en scène deux personnages sublimes.

Après avoir analyser l’aveu de Mme. De Clèves (l.1-13), nous verrons la réaction de M. de Clèves (l.14-18) puis étudier sa réponse (l.19-30).

1. L’aveu de Mme de Clèves :

Introduction de l’aveu : interjection : « Eh bien » l.1, l’apostrophe : « monsieur » l.1

Attitude d’humilité, de soumission : « se jetant à ses genoux » l.1 (rappel les didascalies)

Geste inédit, exceptionnel : hyperbole, négation partielle : « un aveu que l’on n’a jamais fait à son mari » l.2

Aveu poussé par la Vertu : conjonctions de coordination : « mais » l.2, rythmes binaire « l’innocence de ma conduite et de mes intentions » l.2

Conduite exemplaire : champ lexical de l’innocence et d’héroïsme ; « innocence » l.2, « conduite » l.2 « intention » l.3 « force » l.3 « nulle marque de faiblesse » l.5, « éviter les périls » l.4

Rappel de sa jeunesse : relatif : « périls ou se trouvent quelques les personnes de mon âge » l.4-5

Appel aux émotions de M. de Clèves en évoquant la mort de « Mme de Chartres » l.7

Atténue ses sentiments pour Nemours : euphémisme « des sentiments qui vous déplaisent » l.9-10

Fidélité envers son mari : litote « je ne vous déplairai jamais par mes actions » l.10

Aveu poussé par sa vertu et son respect pour son mari : hyperbole : « il faut avoir plus d’amitié et plus d’estime pour un mari que l’on n’en jamais eu » l.11-12

Maitrise de la situation : impératifs : « conduisez-moi » « ayez » « aimez » « pouvez »

Demande à son mari de la guider et de l’éloigner de la tentation : gradation ascendante au rythmes ternaire « conduisez moi, ayez pitié de moi, aimez-moi encore »

1. La réaction de M. de Clèves :

Personnage tragique : champ lexical de la douleur : « demeuré » l.14, « tête appuyée sur ses mains » l.14-15, « larmes » l.17, « mourir » l.17 « douleur » l.18

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