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La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette

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Par   •  5 Janvier 2013  •  834 Mots (4 Pages)  •  13 203 Vues

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La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette, 1678.

II) Les histoires enchâssées

Un récit enchâssé est défini comme étant une courte histoire inclus dans le récit principal et dont le narrateur est l’un des personnages de l’histoire.

Mme de La Fayette a intégré à son roman, diverses histoires enchâssées ou emboitées.

Chronologiquement, la première de ces histoires est racontée par Mme de Chartres, la mère de la princesse de Clèves. Celle-ci souhaite en effet en savoir plus sur les aventures de La Duchesse de Valentinois (Diane de Poitiers) et demande à Mme de Chartres de l’informer sur cette femme et sa relation avec le roi. En lui contant cette histoire et en lui dévoilant les secrets jusqu'à lors inconnus de sa fille Mme de Chartres souhaite surtout l’avertir sur les dangers qu’elle peut rencontrer à la Cour ou à cause de l’amour. Elle aborde plusieurs thèmes avec sa fille afin de mieux illustrer ses arguments, notamment de puissance des passions et de leur caractère changeant et versatile. Enfin, Mme de Chartres en vient à expliquer à sa fille à quel point la Cour est un lieu dangereux et qu’il ne faut pas se fier aux apparences. On parle alors d’un avertissement moral, car Mme de Chartres inculque différentes connaissances à sa fille.

En second lieu, on trouve l’histoire de Sancerre et de Mme de Tournon. C’est Monsieur de Clèves qui évoque la tristesse de Sancerre, ayant appris que Mme Tournon ne lui était pas fidèle. L’histoire est racontée à son épouse, la princesse de Clèves. On remarque dans ce récit l’hypocrisie de Mme de Tournon avec son amant et ses changements de comportements, sa duplicité. Il est aussi possible de se rendre compte des ravages causés par une jalousie trop intense et le danger de la passion amoureuse. Sancerre était en effet très attaché à sa bien-aimée et l’infidélité de celle-ci lui causait beaucoup de trouble. Comme le dit Monsieur de Clèves, il « demeurait comme un homme qui n’avait plus de raison ». De plus, il est intéressant d’y voir un paradoxe, entre Mme de Clèves et Mme de Tournon. L’une est en effet une héroïne très sincère et franche, comme nous le verrons lors de son aveu a Mme de Clèves, et l’autre est l’héroïne de la duplicité et de l’hypocrisie. Toutes deux sont donc radicalement opposées.

Il est possible de parler d’un troisième récit présent dans ce roman. La reine Dauphine témoigne à Mme de Clèves l’histoire d’Anne de Boulen. Celle-ci fut partie vivre chez le roi qui tomba rapidement amoureux d’elle. Cependant, après avoir rencontré le frère d’Anne de Boulen, la jalousie en fut tellement forte qu’il ne put supporter de savoir son amante en vie et la fit décapiter après avoir organisé son procès. Elle y évoque la tragique fragilité de la destinée et la très violente jalousie du roi : « le roi fut frappée d’une telle jalousie, qu’il quitta brusquement le spectacle ». Elle lui conte aussi la mort d’Anne de Boulen, décapitée par ordre du roi qui « fit faire le procès a cette reine et à son frère, et leur fit couper a tête ». Elle donne donc la preuve à Mme de Clèves que la passion n’est pas sans dangers et qu’il existe parfois

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