La Princesse de Clève, Mme de Lafayette

Madame de Lafayette est une femme de lettres appartenant au mouvement littéraire du classicisme (XVIIe siècle). D’une famille d’aristocrate, elle grandit dans un milieu intellectuel et fréquente de nombreux salons littéraires. En 1650, elle devient la dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche et se marie quelques années plus tard, par intérêt, avec le comte de Lafayette lui permettant ainsi de s’introduire dans la haute société de la Cour dont elle a pu en observer les mœurs et les intrigues. En 1678, elle publie anonymement, due à son sexe et à son rang, La Princesse de Clèves dont elle a composé le texte en collaboration avec son ami moraliste La Rochefoucauld. Ce roman sera considéré plus tard comme le premier roman d’analyse psychologique sur la passion amoureuse.

En effet La Princesse de Clèves relate le conflit qui tourmente l’héroïne éponyme, opposant la fidélité qu’elle doit à son mari, le prince de Clèves, et la passion amoureuse destructrice qu’elle éprouve envers le duc de Nemours. L’intrigue se situe à la Cour du roi Henri II soit un siècle avant la Cour que connaît Madame de Lafayette.

Il est alors légitime de se demander si le roman La Princesse de Clèves peut-il être lu comme un reflet de la société du XVIIe siècle.

Au premier abord on pourrait croire que le roman de Madame de Lafayette n’est qu’une simple fiction inspirée de faits historiques. Cependant, nous verrons dans un deuxième temps que ce roman représente bel et bien une certaine réalité de la société contemporaine de Madame de Lafayette. Nous montrons donc que la romancière joue sur la confusion entre la réalité et la fiction en ayant recours au roman-mémoires dont la visée est morale.

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