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La Loreley

Mémoire : La Loreley. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2013  •  1 566 Mots (7 Pages)  •  1 047 Vues

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LA LORELEY, APOLLINAIRE

La Loreley, très marquée par l’Allemagne où Apollinaire à vécu 1 an. Il fait parti du groupe Les Rhénanes (9 poèmes).

Folklore germanique : La Loreley est une femme, elle prend son nom du rocher sur lequel elle est assise, situé à l’endroit le + étroit du Rhin.

C’est une nixe (nymphe de la mythologie allemande) qui attire les navigateurs par son chant envoutant, ils oublient alors les courant du Rhin chavirent, et tombent.

Elle est souvent représentée avec de longs cheveux blonds.

Cette légende rappelle Ulysse et les sirènes. Une légende est souvent « tirée » d’un fait réel, objectif : celle-ci peut venir du fait que le Rhin a des endroits escarpés → accidents

Ce texte fait parti de la poésie mais aussi des réécritures, puisque ce poème est inspiré de Clemens Brentano (1802). Nombreuses réécritures → V. Hugo aussi a été inspiré par elle.

I. Un poème narratif

A. Un récit

Lieux réels : Rhin, Bacharach.

Personnages : l’évêque, la Loreley, les 3 chevaliers, l’amant.

Un narrateur extérieur.

Des paroles rapportées.

B. Des éléments du conte

« il y avait » → début d’un conte

Champ lexical du merveilleux par exemple « sorcière », « chevaliers », « château »…

Schéma narratif : situation initiale → qui est la Loreley (vers 1-2) ; élément perturbateur : le jugement (vers 3) ; péripéties jusqu’au vers 27 ; dénouement : la Loreley monte sur le rocher

(vers 27-36) ; situation finale → trois derniers vers, la fin de la Loreley.

Morale comme dans un apologue ?

C. Le mythe de la Loreley revisité

Créé par le poète romantique allemand Brentano début XIXème siècle → elle possédait le pouvoir de s’emparer de l’esprit des hommes et de les tuer par sa beauté. Condamnée au couvent par un évêque lui évitant le bûcher à cause de sa beauté, elle choisit de se suicider en se regardant dans le Rhin.

Chez Apollinaire elle représente la femme dangereuse, belle et ambiguë ; mais aussi l’amour passionnel. Trompée par son amant, elle se suicide, désespérée.

Structure originale ; pas de ponctuation, (supprimée avant publication), liberté prise avec la longueur des vers, assonances, rimes pauvres → impression floue

Dialogue entre la Loreley et l’évêque.

Néologisme : absolvit (absoudre → n’existe pas)

II. Le portrait ambigu de la Loreley

A. Description de la Loreley

Angélique et démoniaque avec oxymore = « sorcière blonde ».

Sa beauté : « belle » 2 fois, « beauté ».

Sorcière attachée à une époque et un lieu précis, dotée de pouvoirs étonnants.

Personnage cosmique, semblant lié à la nature, aux éléments (l’eau, le feu)

Accent mis sur ses yeux froids, précieux, intenses et maudits : « pleins de pierreries », et sur sa chevelure : « blonde », « cheveux de soleil », éléments essentiels de sa beauté, ils ondulent (→ rappellent le mouvement de l’eau). « Ses yeux brillaient comme des astres » jeux de mots → désastre : elle sème la mort.

Admirée et aimée, mais veut mourir, elle souffre : « mon cœur me fait si mal » hyperbole et répétition en anaphore mettent l’accent sur cette souffrance.

Elle est victime : ensorceleuse et ensorcelée, mal-aimée (→ Apollinaire écrit les Rhénanes quand il souffre du refus d’Annie Pleden)

Arrière plan religieux → présence de l’évêque, une sorcière renie la religion, pas elle « priez pour moi.. »

Elle est portée sur elle-même, beaucoup de possessifs → rappelle Narcisse dans la mythologie grecque qui tombe amoureux de lui-même et se noie (comme elle) attiré par son reflet.

B. Alliance de l'amour et de la mort

Eros symbolise l’amour, Thanatos la mort et dans les mythologies comme dans ce poème, ils sont liés.

La Loreley sème la mort, est menacée de mort par le bûcher, veut la mort et finalement meurt (le verbe mourir répété 5 fois).

Ambivalence, rôle double des flammes (vers 9-10-11) : symbolise à la fois la passion amoureuse et la souffrance, les flammes du bûcher.

Rôle double de l’eau : son amant pourrait être le Rhin, (elle souffre dans le monde des hommes et le rejoint), l’eau amène à sa noyade.

La fin mélange tous les éléments : les flammes et l’eau, l’amour et la mort, le soleil et le Rhin. Par sa chute dans le Rhin, on assiste à la communion des éléments.

C. Un poème aux multiples interprétations

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