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La Francophonie

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Par   •  21 Juin 2013  •  2 541 Mots (11 Pages)  •  758 Vues

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La Francophonie

I. Définition

II Pays francophones

III.La négritude

I. La francophonie: définition

Le Dictionnaire général de la francophonie paru à Paris en 1986 donne la suivante définition du mot francophonie: “Dérivé de francophone, apparu, comme ce mot, en 1880 chez Onésime Reclus”, géographe, auteur de l’ouvrage France, Algérie et colonies ; l’entrée francophone précise à son tour que cet adjectif doit être entendu au sens de “qui parle français”, et “désigne les habitants de langue française des entités nationales ou régionales dont le français n’est pas l’unique langue”.

En réalité l’adjectif francophone est entré dans le dictionnaire français, et plus précisément dans le Supplément au Larousse du XXe siècle, en 1930. Peu utilisé jusqu’alors, il ne s’est répandu qu’après la seconde guerre mondiale et plus à l’extérieur de la France qu’en France. Son usage a par ailleurs évolué sous l’influence du concept de francophonie qui s’impose en 1962, année où la revue”Esprit” consacre un numéro au Français langue vivante et surtout en 1966 dans le discours que l’écrivain Léopold Sédar Senghor devenu en 1960 le premier président du Sénégal indépendant, prononce à l’Université de Laval, La Francophonie comme culture. Il y affirme: “La Francophonie c’est, par-delà la langue, la civilisation française; plus précisément, l’esprit de cette civilisation, c’est-à-dire la culture française. Que j’appellerai la francité”. Francité est un néologisme qui indique l’ensemble des traits qui forment la culture française, la communauté francophone, et qui a eu une diffusion parallèle à celle du terme francophonie, avec lequel il s’est parfois confondu (malgré la valeur anthropologique que certains attribuent à la francophonie).

II. Pays francophones

Le volume Les littératures francophones depuis 1945 paru chez Bordas en 1986 distingue 4 grands ensembles de pays francophones:

1) Les pays où le français est la langue maternelle d’une grande communauté qui parle cette langue depuis des siècles: c’est le cas de l’Europe et du Canada francophone.

2) Les pays créolophones où le français est généralement la langue officielle ou la langue d’usage, plus ou moins familière à la population: c’est le cas des Antilles, de Haïti, de

la Guyane, des Mascareignes, des Seychelles.

3) Les pays où, à la suite de la colonisation, le français est langue de communication pratiquée par une partie importante de la population: c’est le cas des pays de l’Afrique noire francophone, du Madagasgar, du Maghreb, du Liban.

4) Les pays où s’était établie une tradition de l’étude du français qui survit utilisée par des groupes limités: c’est le cas de certaines régions du proche Orient, de l’Europe orientale, de la péninsule indochinoise.

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• 1) Pour ce qui est du premier groupe, on peut dire qu’en Europe l’extension des pays de langue française est resté stable au cours des siècles et coïncide avec la limite d’expasion du latin: ces pays sont la Belgique, où le français a eu une position dominante par rapport au flamand,malgré la menace d’instabilité entraînée dans le pays par les querelles entre les deux langues; et on peut évoquer au XXe siècle, outre les écrivains connus au niveau international comme Henri Michaux, Marguerite Yourcenar, Georges Simenon, l’inventeur du commissaire Maigret, Pierre Mertens, le chansonnier Jacques Brel et la vitalité de la littérature fantastique (Jean Ray), de la bande dessinée (Hergé, l’inventeur du personnage de Tintin) et de l’avant-garde francophone avec le groupe surréaliste bruxellois se réunissant autour de la revue “Correspondances” (avec Paul Nougé considéré la tête la plus forte su surréalime belge, et le peintre René Magritte), le groupe surréaliste du Hainaut, le groupe surréaliste révolutionnaire né autour de Christian Dotremont et destiné à donner lieu en France mais avec des artistes belges, hollandais, Danois, le mouvement Cobra (mot dessinant un espace nordique autour de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam); le Luxembourg ,où 3 litttératures se sont déveleppées, en rapport avec les trois langues qui sont parlées, l’allemand,le luxembourgeois, dialecte franco-moselan devenu depuis 1981 la langue officielle du pays, et le français réservé à l’administration; La Suisse francophone, dont vous connaissez au moins trois grands écrivains, Jean-Jacques Rousseau, M.me de Staël et Benjamin Constant, ainsi que le linguiste Ferdinand de Saussure et plusieurs critiques littéraires(Jean Starobinski, Marcel Raymond, Albert Béguin); Le Val d’Aoste. Pour ce qui est de l’Amérique du nord où le français a été introduit par les découvreurs, les paysans et les missionnaires qui au XVIIe et au XVIIIe siècle se sont installé sur la Nouvelle France cédée à l’Angleterre en 1763 (sauf la Nouvelle Orléans), on peut citer au Canada Le Québec, où à côté du français québécois qui se distingue par un accent particulieret des changements de sens des motss’est développé le joual (prononciation déformée du mot cheval) la langnue parlée des quartiers populaires de Montréal que certains linguistes considèrent une sorte de créolisaton du français, mais qui est surtout l’effet de la transfomation du français par la rencontre avec l’anglais

• 2) Dans les pays créolophones, qui, comme la francophonie américaine, sont les traces laissées par le démenbrement du premier Empire colonial français, la langue française a donné origine à une langue nouvelle, le créole, qui apparaît comme la langue de la communication quotidienne de la majorité de la population et qui, lontemps méprisé ou chanté comme la langue de l’affectivité, est devenu aujourd’hui la langue du combat politique et de l’identité culturelle créole, le français reste la langue de l’administration, du pouvoir, de l’école, de la communication avec l’extérieur. A Haïti, où le créole est devenu langue officielle en 1979, il a un statut minoritaire (mais Paris a été longtemps la référence obligée et la langue française le moyen par lequel l’école de La Ronde, puis l’école indigéniste surtout avec Jacques Roumain, et, après la fin de l’occupation américaine (1915-1934) la revue “Les Griots” ont revendiqué l’héritage africain,

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