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La Fontaine, second recueil des Fables

Commentaire de texte : La Fontaine, second recueil des Fables. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  365 Mots (2 Pages)  •  9 761 Vues

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Les livres VII à XI constituent le Second recueil des Fables. Un premier recueil avait paru en 1668-1671 (livres I à VI). Un livre XII paraîtra en 1694.

Ce second recueil, dédié à Mme de Montespan, se divise en deux parties : 3ème partie (livres VII et VIII, 1678) et 4ème partie (livres IX à XI, 1679). Comme le précédent, il obtiendra un vif succès.

La fable avant La Fontaine

Comme le conte et le mythe, la fable fait partie d'un fonds culturel, dans lequel plusieurs générations d'écrivains ou de moralistes ont puisé. Il existait avant La Fontaine tout un corpus scolaire venant des fabulistes grecs (surtout Ésope - le recueil de Névelet avec traductions latines a été constamment réédité -), des fabulistes latins (surtout Phèdre, lui-même adaptateur d'Ésope), des ysopets médiévaux et des fabulistes de la Renaissance (surtout l'Italien Abstemius).

La fable fait partie du genre de l'apologue, c'est-à-dire de ces courts récits susceptibles d'illustrer une vérité morale. On notait d'ailleurs, avant La Fontaine, une grande flexibilité des leçons tirées de ces histoires. A la leçon pédagogique traditionnelle pouvait se substituer, au gré de l'actualité et de l'humeur de chacun, des « morales » bien différentes, dans l'ordre de l'allusion politique notamment. On verra aussi des morales galantes. Toutefois cette flexibilité deviendra plus grande encore lorsque La Fontaine aura lui-même mis le genre à la mode.

La Fontaine est en effet celui qui élève ce genre essentiellement scolaire et gnomique à la qualité littéraire (refaisant, pour la France, et plus nettement encore, ce que Phèdre avait fait pour Rome). Avec le 2ème recueil, il ajoutera des sources nouvelles, orientales cette fois (seize fables relèvent de cette tradition) : Pilpay (ou Bidpaï), un sage indien légendaire, auquel fut attribuée la composition des fables du Pancha Tantra, et le Persan Lokman (ou Logman, ou Luqman), fictif lui aussi, publié en 1615 à Leyde en édition bilingue arabo-latine et traduit en vers latins en 1673. Reprenant ces sources, Le Livre des lumières, ou la Conduite des rois, traduit en français par David Sahib d’Ispahan, parut en 1644. Enfin, la fable IV du livre XI, Le Songe d'un habitant du Mogol, vient du poète persan Saadi.

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