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La Fontaine, Les Obsèques De La Lionne

Note de Recherches : La Fontaine, Les Obsèques De La Lionne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Décembre 2013  •  641 Mots (3 Pages)  •  791 Vues

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La Fontaine, « Les obsèques de la lionne »- FABLES, LIVRE 8, 1678

Intro : Au XVIIème siècle, auc côtés de la Rochefoucauld et ses Maximes et de la Bruyère avec ses Caractère, La Fontaine fait partie des écrivains classiques et moralistes qui jettent un regard critique sur la société de leur temps. La Fontaine a ainsi exercé sln œil tantôt satirique, tantôt bienveillant à travers la compostion des fables, parmi lesquelles nous pouvons retrouver quelques apologues consacrés à l’évocation du ùonde de la cour. « Les obsèques de la Lionne », quatorzième fable du livre 8 des Fables, publié en 1678, présente ainsi la cour en pleine comédie mondaine, suite au décès de la reine, une comédie mise à mal par quelques coups de théâtre. Comment, à travers une fable qui s’amuse à jouer avec nos attentes et à les déjouer, La Fontaine présente-t-il d’une manière plus ou moins surprenante une véritable satire de la cour ? Dans un premier temps nous montrerons comment La Fontaine se joue de nos attentes dans cette fable. Dans un second temps, nous mettrons en évidence la présentation satirique du monde de la cour.

Dans un premier temps, La Fontaine semble donc de manière habile jouer avec les attentes du lecteur de fable et s’amuser à le surprendre

Tout d’abord, il met en scène des personnages caractéristiques de la fable ou soumis à un traitement propre à la fable. Ainsi, la fable s’organise autour d’un protagoniste récurrent dans les fables : le lion. Celui-ci, comme de coutume, apparaît comme une incarnation du pouvoir royal. Il est en effet désigné à travers la périphrase « prince » (v3) qui éthymologiquement rappelle qu’il est le premier. Son pouvoir est confirmé et prolongé par la rime riche entre « prince » (v3) et « sa province » (v6) qui suggère, avec le déterminant posséssif « sa » son emprise sur le royaume. Il est également désigné comme « monarque » (v34) plus loin dans le récit qui met en évidence qu’il concentre tout le pouvoir dans sa personne. Il s’exprime par ailleurs à l’aide d’impératifs, comme l’illustrent les verbes « venez », « vengez » et « immolez » (v36/37), cette accumulation d’impératifs soulignant cette autorité absolue et écrasante. La Fontaine s’amuse même à prêter au lion l’emploi du pronom personnel « nous » de majesté pour donner encore plus d’authenticité à l’évocation de son personnage. Par ailleurs, nous pouvons noter que l’ensemble des animaux de la fable sont personnifiés, conformément aux particularités de cette apologue. La lionne est de fait évoquée à travers la périphrase « la femme du lion » (v1), tandis que le narrateur rappelle que le cerf a perdu « sa femme et son fils » (v27). Cette deuxième personnification, bien plus que la première, rend plus pathétique la situation du cerf, à laquelle le lecteur peut s’identifier. De même, des verbes de parole comme « dit » (v33), « reprit » (v39) poncutent le texte et signalent le passage au discours direct ou au discours indirect, prolongeant cette personnification. Enfin, le lion particulièrement se retrouve affublé d’émotions, plus particulièrement la tristesse et la colère, qu’il va épancher de manière tout à fait humaine. Nous pouvons ainsi relever dans la fable la périphrase « compliments de consolation

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