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Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?

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Par   •  7 Janvier 2013  •  734 Mots (3 Pages)  •  3 831 Vues

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Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?

Introduction

Autrui, ce n’est pas « les autres » en général : autrui est un individu, mais ce n’est pas non plus tel ou tel « autre » en particulier. Autrui, c’est l’alter ego, un « autre moi ». Il renvoie immédiatement à un paradoxe : il est situé dans le monde parmi les choses (il est objet pour moi), et en même temps c’est un ego (il est sujet). Nous ne pouvons connaître autrui si nous lui donnons le statut d’un pur objet devant mon regard, mais nous ne pouvons pas non plus connaître immédiatement en tant que sujet. D’un autre côté, se connaître soi-même semble encore plus difficile si l’on en croit le vieil adage : « On voit aisément la paille qui est dans l’œil de son voisin, mais on ne voit pas la poutre qui est dans notre œil », ceci malgré la réflexivité propre à la conscience. En outre, peut-on se connaître sans une dialectique entre moi et l’autre ? On peut noter que s’il existe un problème « autrui », c’est que l’on se fonde sur la certitude de l’existence de l’ego : point de départ dont on peut faire l’économie.

I/ La conscience de soi est immédiate, l’existence d’autrui médiatisée ou inférée

1/ Le solipsisme cartésien

C’est le point de départ de Descartes : après l’expérience du doute qui manifeste la puissance réflexive de la conscience, Descartes découvre l’indubitable : le cogito. Il s’agit d’un savoir sans médiation, mais également le témoin d’une solitude essentielle du sujet pensant. Autrui doit alors être inféré à partir d’un jugement que je porte sur la perception d’un autre homme qui pourrait tout aussi bien n’être qu’un automate.

2/ Autrui « apprésenté »

Dans la phénoménologie de Husserl, autrui est donné indirectement par la perception que j’ai de son corps (qui ne réagit pas comme celui d’un être inanimé) : selon les mots de l’auteur, il est « apprésenté » (perception intermédiaire entre la présentation des choses et la représentation par image)

3/ Autrui médiatisé par le langage

Si les consciences ne communiquent pas de manière immédiate, connaître la présence d’un alter ego peut se faire par l’intermédiaire du langage : dans toute situation d’interlocution on perçoit bien la présence d’un ego chez celui qui parle.

4/ Le regard qui fait de moi un objet, et d’autrui un sujet

Sartre souligne qu’autrui n’est pas seulement un objet dans le champ de ma représentation : il est également un regard posé sur moi. Dans l’expérience de la honte, je me découvre objet pour autrui. C’est être ainsi objet devant le regard d’autrui qui me fait découvrir autrui comme sujet.

II/ Autrui : nécessaire pour me connaître moi-même ?

1/ La conscience se transforme dans l’acte réflexif

Il n’est pourtant pas aisé de se connaître soi-même, même si je sens immédiatement que je suis une conscience, un ego. A. Comte souligne en effet que la conscience se modifie à

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