La Femme Portative

« La Femme portative » P112-113

Ce dyptique est placé dans la seconde partie du recueil. Il est situé entre le poeme « Au bal Tabarin » et « La Couture ». Man Ray a réalisé son dessin en 1937.

Le dessin représente une femme appuyée sur un cône. On ne sait pas de quoi est formée la femme (disques ou fils) mais personnellement je pense qu’elle est formée de fils car à sa gauche elle a une bobine de fil qui est reliée à sa main.

Le fil est donc ici le lien avec l’œuvre, le fil relie la création de Man Ray à celle d’Eluard. (Le fil fait aussi référence au thème de la couture qui est un thème majeur de l’œuvre).

Ici la femme est représentée avec des courbes, telle la muse de l’artiste (elle est représentée comme un mannequin qui est présent dans l’atelier de Man Ray). La femme est donc exposée comme un objet, elle est donc déshumanisée.

On peut aussi dire que la femme est une marionnette ; sa position (ses bras) ainsi que le fil qui est étendu au-dessus de sa tête en sont la preuve.

Le cône semble être un symbole phallique, la femme s’appuie dessus, cela signifie qu’elle a un rôle de dominatrice face à l’homme et face à l’artiste.

Inspiration Man Ray : mannequins, cônes et sphères ; Man Ray adore les formes géométriques en particulier les cônes ( cf : photographie 1926) .

Dès le titre du poème, la femme est considérée comme un objet. Elle est portative, elle se transporte facilement tel un objet.

Le poème est composé de 10 vers irréguliers. ( monostiche, distique, distique, tercet, distique).

Dès le début du poème le thème de la solitude est exposé. C’est pour cela que le vers est un monostiche. (Le vers est comme isolé)

Le distique suivant traite la question de la femme et de l’amour. La femme est qualifiée comme « terrestre dérision, », elle est quelque chose sans intérêt. On a comme l’impression qu’ici le poète parle et révèle ses sentiments peut-être décrit-il une situation qu’il a déjà du faire face. (Il nous expose sa conception de l’amour, sa conception sur les relations entre deux êtres.)

Le distique suivant expose la femme comme un objet avec le pronom « que ». Mais Eluard exprime quand même son besoin de la femme dans sa vie. (Vers 5) (« Je »)

Opposition aux vers 5 et 8 (« je suis sauvé » « je suis perdu ») avec l’hypothèse que le poète soit perdu si jamais il n’a pas la présence de l’être aimé à ses côtés. (Il perd ses repères)

Aux deux derniers vers il y a une allitération en « m ». Ces deux vers parlent des rêves.

Tout d’abord au vers 9 il parle de lui, il raconte ses rêves. Puis au vers 10 il parle des autres. Je pense que quand Eluard dit les « autres » il évoque Man Ray qui lui montre ses rêves et lui doit alors les raconter. Ici, selon moi on assiste à l’évocation subtile du lien des deux artistes avec l’œuvre. Le rêve est de même un thème majeur pour les surréalistes et est de même très important pour le recueil. Il dit qu'il n'aime pas les siens mais qu'il aime ceux des autres. C'est étonnant mais

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