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La Farce De Maitre Pathelin

Mémoires Gratuits : La Farce De Maitre Pathelin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2015  •  380 Mots (2 Pages)  •  712 Vues

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Lui-même issu d’un quartier populaire montréalais, Michel Tremblay met en scène, dans son

théâtre comme dans ses récits, des personnages québécois d’une grande vérité dans leur langage,

mais aussi des êtres émouvants souvent marqués par une grande misère affective… Au point de

secouer le public, comme l’avait fait dans les années 60 sa première pièce, Les Belles-sœurs. Des

personnages vrais et désespérés, on en retrouve dans chacun des extraits des pièces à l’étude : Le

Vrai Monde ? et À toi pour toujours, ta Marie-Lou. Mais est-il juste d’affirmer que Madeleine et

Léopold sont résignés à leur sort ? Nous répondrons à cette question en observant que si tous les

deux ont dû accepter des conditions de vie pénibles, ils demeurent des personnages révoltés.

Enfin, nous déterminerons si la résignation les définit plus que la révolte.

Il ne fait pas de doute que les deux personnages ont dû se résigner à des conditions d’existence

particulièrement pénibles. Dans la première partie de son monologue, Madeleine ne fait pas un

bilan positif de sa vie marquée par l’ennui, la maladie et l’angoisse. Au départ, elle confie à Claude :

« Quand ton père est disparu depuis des jours pis que ta sœur est partie travailler, ça m’arrive de

m’ennuyer. C’est sûr. » (l. 5-6) Elle témoigne d’une solitude qui la laisse inactive : « La télévision

est plate, la lecture m’a jamais beaucoup intéressée… » (l. 7). De plus, la pauvre vit avec l’inquié-

tude de la maladie : « […] j’me retrouve immanquablement ici, dans le salon, sur le sofa, avec les

mains croisées sur les genoux pis un verre de lait […] au cas où une douleur me prendrait… » (l. 9-

11) Cette douleur, c’est ce qu’elle appelle son « mal au côté » (l. 22). Sa souffrance est aussi reliée

à la peur (l. 14) et à l’angoisse (l. 16). L’extrait comporte même une didascalie qui associe au

silence l’angoisse de Madeleine : « Silence. On la sent angoisser. » (l. 20) Pour sa part, le Léopold

d’À toi pour toujours… se perçoit aussi comme victime de ce qui l’entoure. Il se sent en particulier

exploité par son patron :

Ça fait vingt ans que j’travaille pour c’t’écœurant-là… Pis j’ai rien que quarante-cinq

ans…C’est quasiment drôle quand tu penses que t’as commencé à travailler pour un gars

que t’haïs à l’âge de dix-huit ans pis que t’es t’encore là à le sarvir

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