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La Dynamique du Capitalisme, Fernand BRAUDEL

Fiche de lecture : La Dynamique du Capitalisme, Fernand BRAUDEL. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  2 374 Mots (10 Pages)  •  1 245 Vues

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Chapitre I : En repensant à la vie matérielle et à la vie économique..........................Page 9

Chapitre II : Les jeux de l'échange..............................................................................Page 39

Chapitre III : Le temps du monde................................................................................Page 73

Citations : 

  • "Nous avons distingué deux registres de l'économie : un registre inférieur, les marchés, un registre supérieur, les foires et les Bourses" (Page 27).
  • "Si on la compare aux économies du reste du monde, l'économie européenne semble avoir dû son développement plus avancé à la supériorité de ses instruments et de ses institutions " (Page 36).
  • "Le mot clé c'est le capital. Celui-ci, dans les études des économistes, a pris le sens de bien capital ; il ne désigne pas seulement les accumulations d'argent, mais les résultats utilisés et utilisables de tout travail antérieurement accompli" (Page 49).
  • "Par économie mondiale s'entend l'économie du monde pris par son entier, "le marché de tout l'univers". Par économie-monde, j'entends l'économie d'une portion seulement de notre planète, dans la mesure où elle forme un tout économique" (Page 76).
  • "En tout cas, centrage, décentrage, recentrage, semblent liés, d'ordinaire, à des crises prolongées de l'économie générale" (Page 82).
  • "Une économie nationale, c'est un espace politique transformé par l'Etat, en raison des nécessités et innovations de la vie matérielle, en un espace économique cohérent, unifié, dont les activités peuvent se porter ensemble dans une même direction" (Page 92).
  • "Mais il est certain que cette puissance, si elle se forme par un lent travail sur elle-même, se renforce par l'exploitation d'autrui, et, au cours de ce double processus, la distance qui la sépare des autres augmente" (Page 101).
  • "Le capitalisme reste fondé sur une exploitation des ressources et des possibilités internationales" (Page 102).
  • "Le capitalisme ne recouvre pas toute l'économie, toute la société au travail" (Page 103).

Chapitre I : En repensant à la vie matérielle et à la vie économique

  1. L'histoire dite économique se heurte à de nombreux préjugés, ce n'est pas l'histoire noble. C'est l'histoire entière des hommes, regardée d'un certain point de vue, l'histoire des grands acteurs, des grands événements, de la conjoncture et des crises et l'histoire massive et structurale évoluant lentement.

Comment organiser et expliquer l'histoire de quatre siècles ? Fernand BRAUDEL choisit les équilibres et les déséquilibres du long terme.

Economie préindustrielle : coexistence de rigidités, d'inerties et pesanteurs d'une économie élémentaire avec les mouvements d'une croissance moderne (exemple : paysans qui vivent en autarcie couplés à une économie de marché et un capitalisme en expansion).

BRAUDEL s'épare l'économie en trois entités distinctes : la vie matérielle, l'économie de marché et le capitalisme.

Vie matérielle : Fernand BRAUDEL tente de définir cette notion suivant des critères concrets tels que l'habitude, la routine. Selon lui l'humanité est ensevelie dans l'habitude, les gestes du quotidien nous emprisonnent.  "Cette vie matérielle telle que je la comprends, c'est ce que l'humanité au cours de son histoire antérieure a incorporé profondément à sa propre vie, pour qui telles expériences ou intoxications de jadis sont devenues nécessités du quotidien".

  1. Il s'agit du fil conducteur de son premier ouvrage ayant pour but l'exploration. Son premier chapitre s'intitule "Le nombre des hommes", qu'il définit comme la puissance biologique qui pousse l'homme à se reproduire.

Tour à tour les hommes sont trop ou peu nombreux, il est difficile d'atteindre l'équilibre démographique. A partir de 1450, le nombre d'hommes ne cessent d'augmenter, afin de compenser les pertes liées à la Peste Noire. AU XVIIIème siècle, le nombre d'hommes atteint un plafond jusque là infranchissable. Et pourtant, les façons de rétablir l'équilibre ne manquent pas : pénuries, guerres, disettes, famines, dures conditions de vie, maladies... La population stagne sur le long terme, dû aux cycles de la croissance démographique.

La nourriture est également essentielle dans la vie matérielle : elle représente d'importants flux d'histoire.

Les grandes concentrations économiques reposent sur le développement de la technologie, appelée grappes d'innovations.  Au milieu du XVIIIème siècle, les techniques se développent et s'échangent. Pour BRAUDEL, ces techniques sont une explication tout aussi importante de l'état du monde.

Introduction des notions de monnaie et de ville : elles plongent à la fois dans la quotidienneté immémorable et dans la modernité la plus récente. La monnaie accélère l'échange et la ville est une structure multiséculaire de la vie la plus ordinaire : villes et monnaies sont à la fois des moteurs et des indicateurs, elles provoquent et son aussi la conséquence du changement.

  1. L'économie d'échange est tendue entre la production et la consommation. Ente 1400 et 1800, l'économie d'échange est imparfaite.

L'économie de marché est en progrès durant cette même période. Elle relie suffisamment de villes et de bourgs pour organiser production et consommation. Pour Carl BRINKMANN, l'histoire économique se résume à l'histoire économique de marché.

Elément en dehors du marché : valeur d'usage ; élément à l'intérieur du marché : valeur d'échange. Vie matérielle # vie économique. Dans la vie économique, il n'est plus question d'autoconsommation : des biens sont produits pour être échangés via des marchés. Ces biens acquièrent alors une valeur d'échange.

Distinction de deux registres de l'économie de marché : un registre inférieur (les marchés, les boutiques et les colporteurs) et un registre supérieur (les foires et les Bourses).

  1. XVème siècle : reprise générale de l'économie, surtout après 1450, au bénéfice des villes favorisées par la montée des prix "industriels". Rôle moteur des boutiques d'artisans  et des marchés urbains.

XVIème siècle : Mouvement moteur des foires internationales ou encore des foires de "Besançon" (trafics d'argent et du crédit)

XVIIème siècle : Développement de la vie active grâce à l'océan Atlantique : époque de recul et de stagnation (à relativiser : montée fantastique d'Amsterdam).

XVIIIème siècle : Accélération économique : amplification des activités des Bourses, l'argent et le crédit courent d'une place à l'autre plus librement. Les foires sont perdantes, période de consommation et d'échange accrus. Développement du Private Market : mise en place de chaînes commerciales autonomes et libres de leurs mouvements.

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