L’Ingénu de Voltaire

L'Ingénu de Voltaire.

Dans l’extrait de ce conte philosophique, Voltaire trace le portrait psychologique de ce personnage complexe, qui charme et intrigue à la fois. En premier lieu, l’auteur démontre l’esprit fort ouvert du Huron. En effet, lors de sa rencontre avec mademoiselle de St-Yves et sa sœur Kerkabon, nous découvrons que notre personnage vit en toute liberté : « Le jeune homme leur répondit qu’il n’en savait rien, qu’il était curieux, qu’il avait voulu voir comment les côtes de France étaient faites » (I.40-45). Dans le même ordre d’idées, ce jeune homme jouit d’une liberté que les Européens ne peuvent concevoir, en partie à cause de la prise de possession anglaise qu’ils ont subie et de la politique qui en découla. En deuxième lieu, Voltaire illustre le côté naïf chez le Huron. Dans un autre ordre d’idées, l’auteur attribue le nom d’ingénu qui signifie naïf et sincère au personnage que nous étudions. Cette phrase nous fait comprendre pourquoi, dans sa tribu, on le nomme l’Ingénu : « On m’a toujours appelé l’Ingénu, reprit le Huron et l’on m’a confirmé ce nom en Angleterre, parce que je dis toujours naïvement ce que je pense, comme je fais tout ce que je veux » (I.68-70). Effectivement, ce nom lui a été émis en raison de sa candeur, de son innocence et de sa liberté d’esprit. Par la suite, dans l’extrait de ce conte philosophique, Voltaire continue de décrire plusieurs autres traits psychologiques de l’ingénu. En premier lieu, l’écrivain illustre que son personnage est insensible à la flatterie. Dans le même ordre d’idées, le personnage autochtone attire tous les regards et surtout celui des jeunes femmes, célibataires ou mariées. Ces dernières, curieuses de l’exotisme du jeune homme, le questionnent et l’admirent à la fois : « Tout le monde lui parlait et l’interrogeait à la fois; le Huron ne s’en émouvait pas » (I.56- 65). Toutefois, notre jeune autochtone n’a l’air sensible à la flatterie ni intimidé par tant d’attention. En deuxième lieu, l’auteur démontre le sens de la générosité du Huron envers les autres. De telle façon que l’étranger s’avère un être rempli de qualités rarement regroupées chez une même personne. Comme il nous le démontre ici avec sa générosité envers monsieur le prieur et sa sœur : « Il leur présenta toute sa chasse, et en tirant de sa chemise une espèce de petit talisman qu’il portait toujours à son cou, il les pria de l’accepter en reconnaissance de leur bonne réception » (l.56-58). De telle manière qu’ils nous semblent avoir un grand sens du partage, car ils leur offrent ce qui compte le plus pour lui, en guise de reconnaissance de leur hospitalité. Quoi qu’il en soit, dans ce conte philosophique, Voltaire dresse plusieurs qualités psychologiques du Huron, dont sa grande générosité et son esprit libre ouvert.

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