LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L’Education sentimentale, Gustave Flaubert (1869)

Commentaire de texte : L’Education sentimentale, Gustave Flaubert (1869). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 068 Mots (5 Pages)  •  255 Vues

Page 1 sur 5

L’Education sentimentale, Gustave Flaubert (1869)

        

Gustave Flaubert est un romancier  de la seconde moitié du XIXème siècle. Il est souvent considéré comme un auteur réaliste même si, lui, rejetait toute classification. Son roman, Madame Bovary (1857), crée un scandale et il est accusé d’immoralité. Ses autres œuvres sont L’Education sentimentale, Salammbô (1862), et un recueil de nouvelles, Trois contes (1878). Dans l’Education sentimentale, il s’agit de la destinée de Frédéric Moreau, un jeune provincial qui arrive à Paris avec des ambitions mondaines, littéraires et politiques.

 Nous allons nous poser la question de savoir comment le personnage de roman reflète une société et une époque.

Nous verrons tout d’abord que Flaubert  construit un récit réaliste pour nous présenter son héros puis nous nous attarderons sur la soirée costumée  chez Rosanette.

Tout d’abord, dans l’incipit, Flaubert prend soin de situer son héros et son intrigue dans un cadre réaliste. Ce cadre est précis : il s’agit de Paris cité dans le texte (l.13) et le bateau suit le cours de la Seine jusqu’au Havre. Ceci permet  au héros, qui quitte Paris, de contempler des sites notoirement connus et de citer dans un rythme ternaire  qui souligne la majesté de ces lieux « l’île Saint -Louis, la Cité, Notre-Dame » (l. 13). La date, les premiers mots du roman, est très précise aussi. Le lecteur de l’époque sait que l’action se situe sous Louis-Philippe 1er. De nombreux passagers veulent monter à bord du paquebot..

        Ensuite, l’auteur décrit le quai saint-Bernard où une véritable fourmilière humaine s’agite. Une seule phrase très longue, un paragraphe, ponctuée de points-virgules, avec des verbes à l’imparfait, décrit l’affairement des passagers qui se pressent. « Des gens arrivaient hors d’haleine » : ceux-là ont dû courir par peur de manquer le départ. Juste avant le départ, c’est la pagaille sur le quai et les objets hétéroclites (« barrique,  câbles, corbeilles » (l. 3)) gênent « la circulation ». Seuls, les matelots semblent impassibles. Les passagers sont vus comme une masse d’individus indéfinis : « des gens ». Le pronom indéfini est employé pour insister sur cet aspect : « On se heurtait ». Cette foule est peut-être vue par un jeune-homme, ce serait donc un point de vue interne.

Ce jeune homme est décrit avant d’être nommé. En fait, on ne sait que son âge « dix-huit ans » et qu’il porte les cheveux longs, comme les jeunes romantiques. D’un tempérament contemplatif, il admire une dernière fois les monuments célèbres. Flaubert fait toutefois remarquer que « les berges [sont] peuplées de magasins, de chantiers et d’usines » ce qui est nettement moins beau. Ce jeune-homme, c’est Frédéric Moreau, bachelier, futur étudiant en droit, qui doit quitter Paris le temps des vacances (« pendant deux mois »)  pour Nogent-sur-Seine ce qui l’ennuie (« il poussa un grand soupir. »). Si le quai est envahi par des gens bruyants et agités, lui est à l’écart, « immobile », déjà sur le navire. « Immobile » est mis en relief en étant rejeté, isolé en fin de phrase. Comme il est le seul personnage nommé, à l’écart des autres, le lecteur devine qu’il est le héros du roman.

...

Télécharger au format  txt (6.5 Kb)   pdf (66.7 Kb)   docx (12.2 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com