Education Sentimentale, Gustave Flaubert

Gustave Flaubert : Education Sentimentale

Gustave Flaubert est un écrivain français du XIXème siècle, il appartient au mouvement du romantisme. Par son regard clairvoyant, analytique et psychologique sur les comportements des individus et de la société, il a marqué la littérature universelle. En effet, il est connu pour de nombreux romans, notamment avec le chef d’œuvre « Madame Bovary », publié en 1857, ainsi que le roman « L’éducation sentimental », publié en 1869. Pour comprendre sa démarche littéraire, nous allons étudier le roman « L’éducation sentimentale ». Il s’agit de l’histoire des désillusions d’un jeune homme très naïf, nommé Frédéric Moreau. Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman. Frédéric Moreau, un jeune bachelier prend le bateau pour aller étudier à Paris. Sur le pont du bateau, il rencontre une jeune femme mariée, madame Arnoux pour qui il aura un coup de foudre. On assiste ici à la naissance d’une passion pour une femme mariée que le jeune homme idéalise. Comment Flaubert évoque t’il l’ironie de la rencontre ? Pour répondre à cette problématique, nous nous intéresserons dans une première partie à la mise en scène du romantisme puis nous verrons dans une seconde partie, l’ironie de la scène de rencontre.

Pour commencer, nous allons étudier la mise en scène du coup du foudre. Flaubert utilise les codes romantiques pour que la scène de rencontre soit conforme à l’époque romanesque. Ici le coup de foudre se fait soudain car Frédéric nous évoque ceci comme « une apparition » qui l’éblouie : « éblouissement ». De plus, l’utilisation du passé simple: « ce fut », « distingua », « envoyèrent », nous montre bien l’instantanéité des actions. Ensuite, la comparaison : « ce fut comme une apparition » nous renvoie à une à une connotation surnaturel, tel un être surnaturel qui se fait voir. On s’aperçoit en outre, que madame Arnoux semble paraitre unique auprès des yeux de Fréderic. En effet, il ne distingua personne d’autre qu’elle sur le pont : « elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux », nous montre ainsi qu’il ne voit que cette femme et qu’il est obnubilé par elle. Mais encore, le regard est dominant dans ce texte, en effet, on retrouve le champ lexical de la vue, du regard : « ses yeux », « il la regarda », « leur yeux se rencontrèrent», « distingua », « éblouissement », ce qui permette ainsi la fusion avec le point de vu interne. A travers le champ lexical de la vue et du point de vu interne utilisé, nous permet de connaitre les pensées de Frédéric. Ainsi, Frédéric observe madame Arnoux de manière très attentif et très descriptif, son regard parcourt sa silhouette de haut en bas. En effet, il nous fait le portrait physique détaillé de celle-ci, elle a la peau « brune », des « grands sourcils », un « nez droit » et semble avoir une taille fine avec « la séduction de sa taille », et des doigts fins « cette finesse des doigts ». Frédéric nous décrit aussi sa tenue vestimentaire, elle a un « large chapeau de paille », avec une « robe de mousseline claire, tachetée de petits pois », accompagnée d’ « un long châle à bandes violettes ». Il nous fait part aussi de son portrait social, en effet, elle a une domestique qui s’occupe de son enfant âgé d’environ sept ans : « une régresse […] tenant par la main une petite fille » et on sait aussi qu’elle est mariée : « ma femme es-tu prête ». Ce portrait, nous montre que cette femme a un certain niveau de vie élevé, elle ne travaille pas, elle a de l’argent, une nourrice, un mari, contrairement au jeune bachelier Frédéric. Cette description est accompagnée de

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