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L’Education Sentimentale, Gustave Flaubert

Dissertation : L’Education Sentimentale, Gustave Flaubert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 932 Mots (8 Pages)  •  1 402 Vues

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Mélissa Ouaïbi

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                            Dissertation L’Education Sentimentale, Gustave Flaubert

L’Education Sentimentale troisième roman de Gustave Flaubert, parut en 1869, elle était très critiquée mais qui s’est imposée grâce à Marcel Proust qui l’a défendu fermement ainsi qu’Emile Zola. Ce roman lui a pris beaucoup de temps, de travail sur les lieux historiques et d’enquêtes, il dit qu’il veut écrire l’histoire morale des hommes de sa génération. C’est un roman d’apprentissage, qui consiste à tracer le parcours qui vise une ascension sociale. Flaubert qui est un romancier, un écrivain réaliste il est connu pour ses analyses psychologique. Michel Crouzet dit que « Le roman historique n’est [donc] pas un roman historiciste : la rencontre avec l’histoire n’implique nul ralliement à ses combats, et parfois même comme chez Walter Scott, disqualifie comme donquichottesque l’adhésion à un parti quelconque, ou situe le héros en dehors, au-dessus, au-delà des fanatismes affrontés ». Pour traiter ce sujet  nous étudierons En quoi l’Education Sentimentale est un roman historique bien que le personnage principal n’est aucunement impliquer dans les faits historiques et ne revendique aucune couleur politique ? Dans un premier temps nous mettrons en valeur le tableau d’une société en pleine mutation, deuxièmement nous nous focaliserons sur l’évolution du personnage personnel, qui est aussi tirailler entre neutralité et enjeux historique puis finalement nous soumettrons à l’étude l’évolution d’une génération tirailler entre le défis de sa propre histoire.

 

Rappelons que Flaubert a consacré sept ans à la rédaction de son roman pour mener différentes enquêtes et recherches pour préparer la matière historique qui serait la trame principale de l’Education Sentimentale. Ce choix de situer les événement en 1840 se justifie par le fait qu’il a bien connu cette époque et qui l’a marquée énormément. L’ES se déroule en grande partie pendant la période instable qui a conduit à la fin de la monarchie de juillet et l’instauration de la Seconde République.

Ce travail historique a permis un encrage véridique du roman et atteste d’une véracité sans faille. On remarque que les événements se déroulent entre deux époques historiques : la monarchie de juillet et la deuxième République, on parle d’une transition marquée par la certitude et le bassinement. Le lexique des couleurs vient discrètement souligner les changements politiques qui apparait dans des mots ou des expressions «gorge-de-pigeon », «nuancier », « dans les échantillons de couleurs » « dans la galerie de l’art industriel d’Arnoux ». Ces nuances de l’ombre et de la lumière soulignent l’état de l’entre deux qui caractérise les contextes politiques. On relève dans le chapitre quatre de la première partie les émeutes des étudiants qui se révolte pour la réforme du droit de vote avec Frédéric qui se retrouve auprès d’un jeune homme blond . Les variations politiques du XIX° siècle sont visibles par le biais du drapeau français. Mais avec la révolution le drapeau tricolore est l’objet de forts enjeux : sous planté par le drapeau monarchiques des Bourbons il est de nv remis en question par les révolutionnaire de 1848 puis par la commune parisienne. Dans le roman on remarque une opposition entre le drapeau rouge et le drapeau tricolore et ceci à travers la citation de Lamartine sur le drapeau rouge «qui n’avait fait que le tour du champ de mars, tandis que le drapeau tricolore[…] » .

Le climat révolutionnaire est perceptible à travers les événement du récit : la révolution cherche à faire naître et à garantir des droits nouveaux pour tous est interpréter par Deslaurriers, qui adopte des idées révolutionnaires. Elles consistent à demander plus de demander plus d’égalité entre citoyen et bourgeois. En effet les rapports sociaux sont pleins de fausseté et dominer par les intérêts. C’est ainsi que Frédéric entre en rapport avec la famille Dambreuse. Le choix du préambule de la constitution s’impose à Flaubert qui a pour vocation de produire une œuvre qui serait « l’histoire morale des hommes de ma génération » donc ce choix rends compte des grandes idées de l’époque.

L’histoire de la société française va de paire avec l’histoire personnelle de Frédéric, deux chemins qui mènent à la victoire. Par contre, le personnage semble tracé sa trajectoire indépendamment des faits historiques.

Frédéric présenté au début du roman comme une jeune homme de dix-huit ans , avec une éducation bien faite, son manque de caractère est le trait le plus marquant. Il s’apparente ç une héros romantique et lui a permis de faire son apprentissage du monde. Son parcours est marqué par des événements historiques majeurs, comme par exemple le soir du coup d’état de 1851, il se trouve affronté à cette réalité et il fait son apprentissage du monde dans une société en pleine convulsion. Frédéric s’est toujours montré distant par rapport aux faits historiques qui ont marqué l’histoire de toute une génération. Enfin, il rencontre dans son chemin le grand amour, le plaisir, la révolution et ses faux apôtres, la puissance, l’argent, l’amitié, les trahisons, sans parvenir à s’engager pour une autre cause que celle de suivre la perte de ses illusions, son seul engagement était envers lui-même.

Frédéric est tellement absorbé par son succès, la poursuite de ses objectifs qu’il semble loin de tout enjeux historique. La passivité de Frédéric à fait de sa vie un récit de l’échec : l’échec des amours, son échec économique, résultat d’une vie passée à être spectateur de sa propre existence. Aucunes femmes n’arrivent à combler le vide auquel il est condamné. L’ellipse du Second Empire fait que le lecteur est directement conduit dans les années 1867-1869 dans les deux derniers chapitres, ceci accentue le tissage entre le temps de l’histoire et du récit en condensent sur un même point, les tensions présentes à différent niveaux.

Face aux événements qui se succèdent, le personnage reste de marbre et affiche une neutralité surprenante, l’ennui vécu par Frédéric est décrit souvent comme immobile, il s’abandonne à une méditation et l’emploi de l’imparfait pour insister sur l’habitude qu’il se promène sans but. Rien ne le touche de prêt, rien ne le provoque. Dans la description de Paris, vu par Frédéric est pleine d’ennui, Paris est le miroir de son vide. Cela traduit l’inaction du personnage, Frédéric a prit le parti de construire son propre parcours tout en restant de marbre quant aux questions de l’engagement militantisme contrairement à son ami Deslauriers. A travers les échecs répétitifs, il se présente comme le modèle de l’anti-héros : spectateur de l’histoire, il ne participe pas à l’histoire il se laisse porter comme s’il attendait l’intervention du destin. La révolution est le contraire même de l’échec du héros. La révolution est une glorification romantique qui s’oppose à la destinée du héros, elle resurgie dans la révolution, elle est décrite comme une épopée. Le désintérêt total de l’événements se révèle d’un point de vue narratif car l’auteur n’y consacre que deux paragraphes, dans ce passage le héros rate deux événements, le rendez-vous avec Mme Arnoux et la révolution : l’élément épique est détruit à cause de l’incohérence de la narration ainsi que les rythmes des phrases. On est face à un personnage mou, qui profane et nie tout engagement : cela fait de lui un anti-héros. Sa posture nonchalante fait de lui un étranger de l’histoire, à l’opposé des héros romantiques comme dans Les Misérables. Il se rapproche de Bel-Ami, un personnage anti-héros et décrit de façon pessimiste.

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