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LA désert Le Clézio A La Guerre De Marseilles

Mémoire : LA désert Le Clézio A La Guerre De Marseilles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2013  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  1 281 Vues

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Introduction

Amorce : La ville, motif romanesque privilégié depuis l'essor urbain au XIXe siècle, cadre des romans réalistes et naturalistes (révolution industrielle), mais aussi des romans du XXe siècle (pour son côté tentaculaire et angoissant).

Le texte : Désert, roman de Le Clézio qui oppose deux milieux en contraste : le milieu naturel du désert marocain où est née Lalla, l'héroïne, et la ville de Marseille où la jeune fille est obligée de se réfugier. Le lecteur découvre cette ville à travers les yeux de Lalla en errance.

Annonce du plan : Comment l'auteur mêle-t-il la description extérieur du cadre et celle, intérieure, du personnage ? 1. en permettant au lecteur de s'imaginer ce lieu hostile ? 2. en rendant compte, à travers la description du lieu, des sentiments de malaise et de peur de Lalla ?

I. La peinture d'un décor : une vieille ville déserte mais hostile découverte à travers le personnage de Lalla

La description qui ouvre le roman met le lecteur « en condition » en précisant le cadre spatio-temporel de l'énigme. Elle se fait à travers une progression étudiée, dépendante en grande partie du personnage (Lalla).

1. Une vue d'ensemble et des « zooms » sur quelques détails

Une impression d'espace donnée par

une vue globale : « les rues » ;

l'absence de présence humaine (« personne »), ce qui agrandit les perspectives. Repris plus loin : « le long des rues ».

Un gros plan qui progresse en « zoom » sur des animaux (au pluriel) : « quelques chiens »/« poil »/« rongent leurs os » (absence de vie humaine).

Un « balayage » des éléments architecturaux (sans vie) de la ville (toujours au pluriel), encore en « zoom » : « fenêtres » (quatre fois ; symbolisme des fenêtres qui sont des ouvertures, mais ici fermées) ; « grillages », « barreaux » ; « les volets », « les maisons » ; « bouches des soupirails », « caves », « recoins […] au bas des murs » ; « dôme ».

Éléments mentionnés au pluriel cela n'individualise pas un lieu précis, donne une impression d'espace et de multiplicité.

2. Une ville découverte au gré des mouvements et à travers le regard de Lalla

Une certaine dynamique dans la découverte de la ville.

Une progression liée aux mouvements et déplacements de Lalla, fil conducteur : nombreux verbes de mouvement dont Lalla est le sujet : « avance lentement », « tourne encore une fois à droite », « descend […] le long de […] et par… », « s'en va », « redescend vers… […] le long de… ».

Une pause dans les mouvements, mais rejetée dans le passé (« Certains jours […] Mais aujourd'hui ») : « elle s'assoit […] et elle reste là ».

Pause qui permet le passage à un autre fil conducteur, celui du regard de Lalla.

Les yeux de Lalla sont comme une caméra :

champ lexical de la vue ou du regard (« voit », « voir », « regarder ») ;

indications spatiales qui précisent où se dirige le regard : « au ras de… », « au bas de… » « Plus haut », « à travers (le portail) » ;

regard qui progresse significativement du bas (« sol, caves, au bas des murs ») vers le haut, en passant par « les volets » ;

arrêt prolongé du regard par moments (« à regarder longtemps ») sur des éléments de la ville (« dôme […] qu'elle aime bien », « le dôme », « le dôme rose »), qui provoque inquiétude, interrogations (« étrange »), l'oubli.

Pause (comme un arrêt sur image) qui permet à la description de se faire rêverie poétique : comparaison du dôme avec un « nuage » (préparée par « Plus haut ») (ouverture sur un espace plus large, le ciel) ; mention de couleurs en demi-teinte (« rose », « grise »).

3. Un lieu qui enferme et empêche toute évasion

Cette fuite vers le ciel n'est que celle, imaginaire, du regard, et la rêverie n'est que passagère et illusoire : la personne physique est enfermée et comme piégée dans ce lieu.

Mots de l'enfermement : « fermées » ; éléments de bâtiments (« fenêtres », quatre fois ; « portail » ; « volets » ; « barreaux », trois fois ; « grillages »).

Métaphore de la « prison » : la ville enferme à l'image de la « vieille maison » assimilée à une prison (la métaphore s'étend à toute la ville, annoncée par « barreaux » l. 6).

4. Une ville déserte mais menaçante…

Insistance sur l'absence de vie : « Il

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