LA QUESTION DE L’HOMME DANS LES GENRES DE L’ARGUMENTATION, DU XVIe SIECLE A NOS JOURS.

Dès l’antiquité, l’on trouve des descriptions de lieux paradisiaques, ce qui montre que c’était une époque où l’homme vivait en harmonie avec la nature et les dieux.

Tomas More puis Cyrano de Bergerac inaugure l’Utopie, qui séduit les lecteurs voulant rêver et désirant comprendre la société.

Le dépaysement est une source de réflexion et l’on se demande en quoi l’évocation d’un monde éloigné dans le temps ou dans l’espace permet-elle de faire réfléchir le lecteur sur la réalité qui l’entoure, sur l’homme et leur environnement.

Dans un premier temps, nous verrons ce que permet cette évocation et les intentions à la suite de ce récit puis dans un second temps, nous verrons son efficacité et les restrictions qu’elle peut avoir.

1. L’évocation d’un monde éloigné

Durant un régime autoritaire et en période de censure, les auteurs doivent redoublés d’ingéniosités, ils ne peuvent pas mentionner la réalité, de ce fait, ils évoquent des pays lointains et des peuples anciens.

Les écrivains arrivent à dépayser leurs lecteurs, à les faire voyager. Il y a des dépaysements géographiques avec « Supplément au voyage de Bougainville », où nous somme à Tahiti, des dépaysements temporels dans un passé proche avec « La controverse de Valladolid », des dépaysements vers des lieux invraisemblables comme « Les états et empires du soleil » de Cyrano de Bergerac. Le dépaysement est souvent dans un monde imaginaire, il invite le lecteur à découvrir des personnes et des êtres différents.

Les lecteurs veulent rêver et les écrivains captent leurs attentions en imaginant des mondes lointains. Les ambitions de tous sont concentrées dans les utopies (ors, argents, pierres précieuses). La description de ces mondes se fait pour la plus par du temps, à travers le regard d’un étranger comme le vieillard tahitien dans « supplément au voyage de Bougainville ». L’opposition de ce nouveau monde à celui que connait l’étranger favorise le développement de l’intrigue et la perception de l’étrangeté de l’univers par les réactions de rejet, de surprise ou bien d’admiration.-

Cependant, il existe aussi des contre-utopies qui présentent un monde tout aussi constant que celui des utopies mais en malheureux. De ce fait, elles démontrent la dureté de certaines valeurs comme l’ordre et l’équilibre.

2. Les intentions à la suite de ce récit

L’utopie est souvent le contraire de notre réalité. Les auteurs présentent un monde inverse au notre pour dénoncer les problèmes de notre société, cela lui renvoie une image différente de ce qu’elle pense être, comme le dit le cardinal dans l’extrait La controverse de Valladolid « nous risquons constamment d’être ensorcelé par l’habitude ».L’usage des stéréotypes indique un caractère artificiel comme par exemple le sage modèle, qui est le vieillard tahitien dans le « Supplément au voyage de Bougainville ».

Les différentes formes d’éloignement que l’on trouve, nous aides à prendre nos distances, le lecteur comprend mieux son monde après l’avoir confronté à un autre. Le fait de présenter un monde éloigner sert de comparaison, il sert à voir les qualités et les défauts de notre monde pour peut-être

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