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L'été à Alger

Commentaire de texte : L'été à Alger. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 764 Mots (8 Pages)  •  354 Vues

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Commentaire Composé

L’été à Alger

Par Abdllah El Ghaziri (étudiant CPA 1ère année au Maroc)

Même si les humains ne se sont jamais mis d’accord sur l’essence du bonheur, ils

s’accordent tout de même à lui donner la plus grande importance. Des philosophies entières

sont fondées sur la recherche et la compréhension du bonheur ce qui fait de l’homme en

plus d’un animal social et penseur un animal qui n’est pas assurément heureux mais un

animal à la recherche du bonheur. L’été à Alger, troisième essais de Noces d’Albert Camus

constitue aussi une contribution au concept du bonheur. C’est un essai à la fois qui use de la

déconstruction des jugements, des éthiques et des religions et de la reconstruction des

théories du bonheur afin de retrouver la profondeur de la félicité qui n’a pas besoin d’être

rationalisée ou apprise pour être vécue et ressentie. Devant la leçon ouverte du bonheur

que nous livre l’été à Alger, l’essayiste tout autant que le lecteur ne peuvent que méditer sur

cette ténacité de ce peuple stoïcien sans le savoir et épicurien sans le réfléchir vivant sans

espoir ni agacement par l’avenir. Ce qui introduit une question sérieuse : Qu’est-ce que le

bonheur et encore faut-il être conscient de la recherche du bonheur et de tout ce jargon

philosophique pour être heureux ? Le bonheur est profane appartenant à l’homme, une

recherche, une sensualité, un mode de vie.

PLAN :

I. Vers une profanation du monde

L’essai s’efforce de défendre le caractère authentiquement humain du bonheur qui

permet à l’homme de dépasser sa situation misérable face aux aléas de la vie et l’inévitable

vérité de la mort.

1. Vivre sans espoir

Attendre attarde la vie et la joie de vivre. La vie avec espoir accroît le renoncement

que l’auteur appelle ‘résignation’. Espérer et des plus mauvais sentiments que peut ressentir

un homme car il lui enlève son humanité et sa relation directe avec la joie. L’espoir nous

prive de jouir car il empêche de profiter de la vérité qui ne peut être vue en dehors des sens

(p 47 ces vérités que la main peut toucher.) Il n’y a pas lieu pour une vérité qui résulte de

l’âme car ces certitudes n’ont pas d’explications matérielles ni de vérité qu’elle prétend offrir

face à laquelle il faut s’arrêter et s’y opposer radicalement et sceptiquement (p 47 voici déjà

beaucoup de certitudes pour une seule vie d’homme.) Vivre sans espoir permet à l’homme

de consommer sa vie dans le sens littérale du terme car la certitude ne vaut rien dire en

dehors du corps et du temps de notre existence.

2. Contre la religion et les dogmes

Cette existence de l’homme sur terre bien courte soit-elle ne doit pas être dérangée

par les interférences que peut amener le dogmatisme de a religion ou de la philosophie.

Reconstruction des philosophies par exemple de Plotin. L’emploi d’un champ lexical de la

religion ( p 34 foi, p 36 prêche, protestants, p38 frères, p 41 innocence, p 42

commandements, vertueux, p 43 cimetière, p 44 ex-voto, p 45 blasphématoire, p46

créateur, p 49 péché). La richesse de ce champ lexical se mélange à une utilisation de la part

de Camus dans un autre cadre qui n’est pas le leur. Ils ne sont pas employés dans leur

contexte habituel et du coup l’écrivain reconstruit un langage profane de la religion comme

s’il fondait une autre religion où les péchés sont l’espoir, la haine, la certitude et où la piété

est la nudité et la danse. Ce sont autant de concepts qui redonnent au corps sa sacralité

qu’il a perdu avec le christianisme (p 36 pour la première fois depuis deux mille ans, le corps

a été mis nu sur des plages)

3. La loi du bonheur doit revenir à l’homme

Si la religion a ses commandements, le bonheur doit aussi avoir les siens. Le texte ne

cesse d’insister sur les prescriptions à suivre pour un bonheur humain et absolu. Il faut

profiter au maximum de notre passage sur terre car le temps que nous y passons est déjà

calculé (p 34 les hommes trouvent ici pendant toute leur jeunesse une vie à la mesure de

leur beauté. Et puis, c’est la descente et l’oubli) Le contraste dans ces deux phrases est si

fatale. À la multitude des substantifs dans la première phrase correspond une parcimonie

dans la deuxième, la vie passe vite mais la jeunesse résiste de son mieux donc mieux vaut

consommer sa jeunesse avant de mourir. Une autre règle s’ajoute à celle-ci : ne pas croire à

l’éternité telle définie par le religion, l’éternité n’est qu’une (p44 gratitude de ceux qui

prennent encore leur tramway en marche)

Conclusion la profanation doit passer par la redéfinition des concepts religieux ou

philosophiques comme l’éternité, la chasteté, le péché, la

...

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