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L'écriture De Michaux

Note de Recherches : L'écriture De Michaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2014  •  1 384 Mots (6 Pages)  •  679 Vues

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C'est avec la lecture de Lautréamont que Michaux va se mettre à écrire, il reconnaît en lui ce besoin d'écrire. Ce qui lui à particulièrement plut à la lecture de Maldoror c'est l'etrangeté, la liberté et la grandeur, l'auteur s'y cache, comme Michaux dans son œuvre.

Le mouvement

Chez Michaux, le mouvement est central

“Je suis de ceux qui aiment le mouvement, le mouvement qui rompt l’inertie, qui embrouille les lignes, qui défait les alignements, me débarrasse des constructions. Mouvement, comme désobéissance, comme remaniement”(Michaux, 1972a: 61)

L’idée de rupture est donc fondamentale et le mouvement sert à créer de la rupture, à ne pas laisser tomber l’être, la vie dans une immobilité insignifiante et étouffante, intenable aux yeux de l’auteur.

Le déplacement y constitue le mode privilégié de l'exploration de soi-même.

On assiste donc, dans cette oeuvre, à une multiplication de mouvements, aussi bien physiques (par les voyages ) que mentaux (par le travail de l'imaginaire ou l'expérience de la rêverie et du dérèglement intérieur provoqué) ou encore formels (écriture et peinture).

Mouvements (1951) est lui même un titre d'un de ces recueils, où l’on décèle une série de dessins non-figuratifs (qui font penser à des personnes qui dansent), un long poème et une postface. D'autres titres d'oeuvres avec cette idée de mouvement aussi: Ailleurs, Passages, L'Infini turbulent, La Nuit remue, Parcours, Par des traits, Par la voie des rythmes, etc...

Les déplacements d'Henri Michaux, ce sont ces allées et venues dans l'espace géographique ou dans l'imaginaire que constituent les voyages, réels ou fictifs. Ce sont les élans turbulents de la drogue, de la folie, des signes, des couleurs, du sens, de l'écriture ou de la peinture. Plus fondamentalement, c'est d'un déplacement dans "l'espace du dedans".

Il y a aussi la " difficulté " d'être qui explique les mouvements en tous sens que l'on peut observer dans l'oeuvre de Michaux.

La révolte est un aspect aussi très central dans l'oeuvre de Michaux, c'est une révolte contre tout ce qui paralyse et contraint, et c'est pourquoi le mouvement est aussi important dans toute sa demarche artistique.

Les voyages

les voyages réels

le premier livre important retenu par Michaux lui-même est un récit de voyage, Ecuador, publié chez Gallimard en 1929. Michaux a séjourné un an en Equateur

Allant en Equateur, Michaux abandonne les habitudes de la vie quotidienne. Le déplacement implique une perte de toutes les références.

Dans Un barbare en Asie (1933), le voyage (effectué en 1930) prend une dimension nouvelle. Il s'agit cette fois d'une exploration des pays asiatiques où Michaux paraît être parti à la recherche d'un projet spirituel. Ainsi exalte-t-il l'Hindou pour sa maîtrise, sa tranquillité, son goût de la jouissance et de l'adoration, sa capacité à intervenir quelque part en soi. Des caractéristiques qu'il ne retrouve pas en Occident.

les voyages imaginaires

(voyage en Grande garabagne (1935), Au Pays de la magie (1940), Ici, Poddema (1946))

Michaux rédige au gré de son imagination, peuplant des mondes, créant des noms, des animaux, des langues …

Ce n'est plus au-dehors de soi que le poète va scruter l'étrangeté mais en soi.

il dit avoir commencé d'inventer certains d'entre eux lors de ses voyages réels, pour se protéger de la réalité étrangère qui l'oppressait

Tous les déplacements réels ou imaginaires, géographiques ou fantasmagoriques de Michaux ne veulent rien prouver, rien enseigner, mais ils observent, ils scrutent, ils interrogent, ils nous apprennent seulement à mieux ouvrir les yeux.

L'importance du « dedans »

" Mes bras égarés plongent de tous côtés dans des ventres, dans des poitrines; dans les organes qu'on dit secrets (secrets pour quelques-uns!).

Mes bras rapportentr toujours, mes bons bras ivres. Je ne sais pas toujours quoi, un morceau de foie, des pièces de poumons, je confonds tout, pourvu que ce soit chaud, humide et plein de sang. "

On le voit, Michaux fouille le dedans de l'être avec une espèce de rage destructrice et désespérée

Michaux se désintéresse de ce qui est extérieur: paysages, objets, réalités économiques, relations sociales. Son regard plonge à l'intérieur de lui-même, dans ce domaine où naissent les pensées, les rêves, les images, les impressions fugitives, les pulsions. Aucun écrivain peut-être n'a jamais porté une telle attention aux mouvements les plus ténus de la vie intérieure.

Il est toujours à la recherche des profondeurs de l'être, c'est un aventurier de l'inconscient.

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