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L'école, un facteur de mobilité sociale

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Par   •  5 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 050 Mots (9 Pages)  •  1 620 Vues

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L'école, un facteur de mobilité sociale

Le principe de la méritocratie

La démocratisation et la massification de l'enseignement

Pourtant, une certaine inégalité des chances

Les explications de Pierre Bourdieu

L'analyse de Raymond Boudon

Le diplôme ne garantit pas l'ascension sociale

Bourdieu et le rôle du capital social de la famille

Le paradoxe d'Anderson

De nos jours, en France, l’école est considérée comme un modèle de l’égalité qui peut amener aux plus méritants la possibilité de profiter de l’ascension sociale. C’est un outil de la mobilité sociale fondé sur la méritocratie républicaine, un modèle voulu par Jules Ferry, alors ministre de l’Instruction. Ce modèle a pour objectif de récompenser ceux qui ont fourni des efforts en les sanctionnant d’un diplôme certifié par l’Etat et qui permet de prétendre à une meilleure position sociale.

Cependant, certains sociologues vont plutôt dire de l’école qu’elle est inégalitaire, ils vont même jusqu'à avancer que le fonctionnement de l’école vise à la reproduction sociale et est au service de la classe dominante. Amorce = L’Ecole est une institution qui a plusieurs objectifs : l’apprentissage d’une culture nationale qui contribue à

la formation du citoyen ; la compensation des handicaps culturels au nom de l’égalité des chances ; la transmission

d’un savoir, d’un savoir-faire et d’un savoir être, qui faciliteront l’insertion professionnelle. Or, depuis quelques

années, l’Ecole est montrée du doigt pour n’avoir pas su répondre correctement à ces différentes missions.

 Problématique = L’Ecole participe-t-elle à l’affaiblissement du lien social en France ? L’intégration des sortants du

système éducatif se fait-elle moins bien qu’auparavant ? L’Ecole est-elle devenue inégale ? N’est-elle plus capable

de favoriser une mobilité sociale ascendante ? L’Ecole peut-elle échapper aux transformations de la société

française ?

 Annonce du plan = Si l’Ecole est bien une institution qui facilite l’intégration sociale des individus, elle n’est pas

insensible au processus de séparatisme social qui se manifeste dans la société française contemporaine.

1 – LA MASSIFICATION DE L’ECOLE A FAVORISE L’INTEGRATION SOCIALE

A – L’ECOLE A POUR VOCATION D’INTEGRER LES INDIVIDUS

Phrase introductive = L’intégration sociale suppose à la fois que les individus soient capables de nouer des relations

sociales avec les autres membres de la société (intégration « dans ») et que ces derniers veuille bien considérer que les

premiers appartiennent au groupe social (intégration « par »). Dans quelle mesure l’Ecole républicaine accueillent-t-elle

de façon égale tous les adolescents qu’elle forme et permet-elle leur insertion sociale ?

 L’école socialise. Elle inculque les valeurs et les normes fondamentales des sociétés démocratiques (égalité, laïcité,

méritocratie…). Elle apprend aux enfants et aux adolescents les éléments constitutifs de la culture nationale (langue,

histoire…) qui permettent aux individus d’avoir le sentiment d’appartenir à une même communauté, d’avoir la volonté

de vivre ensemble et de tisser des liens sociaux (Durkheim).

 L’école est au cœur de l’égalité des chances et de l’idéal méritocratique. Elle doit fournir les mêmes moyens à tous

pour compenser les handicaps culturels des milieux culturellement défavorisés (égalité des chances). Elle doit

sélectionner les meilleurs indépendamment de leur origine sociale ou sexuelle (méritocratie). L’école va donc

permettre d’obtenir une société « juste » dans laquelle les individus occupent la place qu’ils méritent et une société

« fluide » qui facilite la mobilité sociale (Doc 3)

 L’école fournit des diplômes qui vont faciliter l’intégration dans l’emploi. De nos jours, la forte progression des

emplois qualifiés et la montée du chômage ont rendu indispensable l’obtention d’un diplôme. L’école a donc pour

tâche de faciliter l’insertion professionnelle qui est fondamentale pour être intégré dans la société car elle va

déterminer la position sociale que l’on occupe dans la société. En 1975, la probabilité de connaître le chômage un à

quatre après la sortie de l’Ecole était 3 fois plus élevé pour les non diplômés que pour les diplômés du supérieur

(Doc 2).

 L’école participe à la constitution du « capital humain » des individus et indirectement à la croissance économique du

pays. La théorie du capital humain postule que l’éducation élève, chez le futur actif, la productivité. L’investissement

dans l’éducation est donc favorable à la croissance et à la création d’emplois qui va permettre l’intégration du plus

grand nombre. Ainsi, les Etats-Unis, qui dépensent 2,5 fois plus pour leurs étudiants que la France, ont une

croissance annuelle de 1 point supérieure et un taux de chômage réduit de moitié (Doc 4).

B – CE QUI EXPLIQUE QU’ELLE

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