L'Étranger, roman français d'Albert Camus

La littérature française du XXe siècle est témoin des bouleversements sociaux et des changements provoqués par les deux conflits mondiaux sur le comportement des êtres humains. L'Étranger, roman français de la Seconde Guerre mondiale, publié en 1942 par Albert Camus, grand humaniste, attire l'attention sur un nouveau courant de pensée : l'existentialisme.

Tout d’abord le premier aspect que l’on remarque à la lecture de l’Etranger est le personnage de Meursault en tant qu’existentialiste. En effet, dès l’incipit de l’œuvre il fait preuve d’insensibilité et d’indifférence. Son indifférence devant son avenir surprend son patron, le fait de ne rien éprouver durant l’enterrement de sa mère apparaît comme un scandale aux yeux des autres vieillards de l’asile, son indifférence devant le mariage surprend Marie, son comportement durant l’instruction et le procès déconcerte son avocat. Sa réponse est pareille, «cela m’était égal», qu’il s’agit de Marie ou de Raymond qui lui propose de devenir son «copain». Il est incapable de s’engager. De plus, on observe que les sentiments de Meursault ne sont évoqués qu’à travers les autres personnages, comme le montre l’expression « ils avaient tous beaucoup de peine pour moi ». Plusieurs fois dans le texte il utilise des sortes d'euphémismes pour qualifier ses sentiments à propos de sa vie : « ne me déplaisait pas du tout » (lignes 7-8), « je n'étais pas malheureux » (lignes 11-12). Il semble ne pas se soucier des choses de la vie qui paraissent importantes à chacun. 191 mots

Dans un second lieu, le fait que Meursault s’isole de la société nous indique qu’il est un héros existentialiste. À partir du chapitre II du roman, Camus insiste sur le fait que le personnage principal est un étranger à sa société. Il passe une journée entière seul dans son appartement et observe les gens de son balcon. « L’après-midi était beau », dit-il, « Cependant, le pavé était gras, les gens rares et pressés encore » (Camus, 37). Meursault est retiré de la société et observe comme médiateur les lacunes de cette organisation. 93 mots

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