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L'optimisme Au XVIII° Siècle

Mémoire : L'optimisme Au XVIII° Siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Août 2013  •  580 Mots (3 Pages)  •  1 185 Vues

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L'optimisme au XVIII° siècle

Dans les années 1730, on crée le mot optimisme (du latin optimus, « le meilleur ») pour rendre compte d'une théorie philosophique de Leibniz. Elle a pour objectif de répondre au problème du bien et du mal : pourquoi le mal existe-t-il si le monde a été créé par un dieu juste et bon ? De nombreuses interrogations tournent autour de la Genèse et de la notion de péché originel (cf. la Bible).

En 1681, Bossuet, homme d'église catholique, écrit, dans son Histoire universelle, que Dieu, malgré le péché, dirige le monde vers une fin heureuse. Tous les événements y contribuent, y compris ceux qui semblent relever du Mal.

A la fin du XVII ° siècle, l'auteur protestant Pierre Bayle, professe au contraire l'idée selon laquelle le Mal est un mystère douloureux pour l'homme, surtout pour un croyant.

Leibniz intervient à son tour dans ce débat avec sa Théodicée (1710), ouvrage repris par son disciple Wolf dans un livre lourd et pédant que Voltaire consultera : Theologica naturalis (1713).

Leibniz reprend les trois formes que l'on attribue habituellement au Mal :

le mal physique (destruction matérielle, souffrance physique, maladie, mort...)

le mal moral (méchanceté, vices, car la nature humaine est corrompue par le péché originel selon la tradition chrétienne)

le mal métaphysique (désolation de l'individu devant les imperfections du monde, devant les siennes propres, les limites de son intelligence, les difficultés ou l'impossibilité à aimer...)

Pour Leibniz, seul Dieu est parfait. Sa création, le monde, est forcément imparfaite car elle ne peut constituer une sorte de duplication divine. Mais comme Dieu est fondamentalement bon, il n'a pu créer un monde mauvais. Donc, le bien l'emporte toujours sur le mal. Par ailleurs, Dieu avait le choix entre une infinité de mondes « possibles », c'est-à-dire réalisables. Il a choisi le meilleur de ces mondes.

Ce monde obéit au principe de « raison suffisante ». Tout chose qui existe, tout événement qui se produit, a une raison suffisante de le faire, d'exister. C'est en elle-même une cause justifiée et fondée. Chaque événement est justifié par les heureux effets qu'il produit et par les services qu'il rend, y compris la mort, les vices, les trahisons... Le Mal peut être nécessaire au triomphe du Bien.

Tout s'insère dès lors dans un rigoureux système de causes à effets pour aboutir à un bien : c'est la théorie des « causes finales », à savoir des causes qui ont une fin, un but.

On rejoint ici l'idée chrétienne de Providence, sagesse de Dieu qui gouverne le monde et les destinées individuelles au mieux des intérêts de chacun. Dieu ne veut pas le mal : le mal est dans la nature des choses. Par principe (on dit « antécédemment »), il veut le bien et il ne supporte le mal que comme conséquence imposée par le bien.

Demander la suppression de tel ou tel mal consisterait à demander en fait la modification radicale du « meilleur des mondes » : ce serait forcément pire.

Par conséquent, le mal physique

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