L'illusion Comique

Lecture analytique n°1 Théâtre : La scène d'exposition de l'illusion comique.

=> Qu'apprend on dans cette scène d'exposition ?

=> Est ce une scène originale ?

Au XVII Siècle, Théâtre est le genre majeur : deux courants traversent ce siècle : baroque montrant instabilité du monde et de la condition humaine, plus tard il reflétera l'idéal d'harmonie et de maitrise classique. Fin du siècle : genre théâtraux variés : farces, comédies ballets mais aussi apogée de tragicomédie, dont Corneille est un digne représentant. Dans l'illusion comique, cet « étrange monstre » Tant il donne naissance en 1635, Corneille cultive le mouvement, l'irrégularité et le mélange des genres, plaisant au public de l'époque. Pridament est a la recherche de son fils Clindor, bannit il y a 10 ans ne supportant plus sa désinvolture. Il en éprouve du remord et hère à sa recherche. Dans cette scène d'exposition, il consulte Alcandre, un magicien que va lui présenter son ami Dorante. Par la suite Pridamant va assister à la représentation de la vie de son fils Clindor. Une scène d'éxposition à de manière générale deux fonctions : informer et intéresser le publique. Cette scène répond elle à ces critères ?

I) Une scène d'exposition qui remplit son rôle : renseigner et instriguer

1) Les indications spatiotemporelles

1ère indication : voile obscure , lieu sombre v5, rocher v7, large bouche (grotte) v9. Lieu aussi considérer comme funeste v11 => Nombreuses notations spatiales dans 1ère réplique et elles sont répétitive de ce que vois le spectateur => Quels sont leurs utilité ? Créer atmosphère inquiétante, cad l'atmosphère censée régnée aux abords de la demeure d'un mage. Permette aussi introduire le personnage, indirectement avant que sa venue ne soit effective. Insister sur son aura. Toutes les occurrences relevées, sont appelées didascalies internes au discours. Indications insistent sur l'obscurité du lieu. Ça se passe la nuit, « grotte obscure ». « Rayon d'un faux jours. » « Les lieux sont sombres »

2) La Situation de Pridamant.

Sévérité pridamant vers 22. Vers 25-26 : fait fils prend trop liberté oblige père a « roidir sa puissance » Il le cherche partout. Mais se résolu a faire appel aux forces démoniaques. Parcours père désespérer et fils libertin

3) Une atrmosphère particulière

Action ne débute pas 1ère scène mais problème vite précisé. Scène statique (action n'avance pas) Affaire échange entre D. et P. D poursuit le portrait d'A et essaye de convaincre P de la véracité de ses propos (vers 60 exemple personnel) D annonce arrivé A. Un peu comme si le rideau s'ouvrait une seconde foi. Cette scène exposition : situation crise. Créer atmosphère mystérieuses : double champs lexical : obscurité et Magie (intervention mots savants : « Art v7 » « Le Mur invisible v9 » « mots savants v53 » « miracles v56 ») Certains verbes relevés polysémiques : arts et murs invisibles appartenant aussi monde théâtre. D. a la foi inquiétant et rassurant.

II) Alcandre, ou le portrait d'un être mystérieux.

1) Un magicien aux terribles pouvoirs

Etre Charismatique

Alcandre est un être puissant et charismatique. Présenté dès le début de manière hyperbolique « Ce grand mage dont l'art commande à la nature v1 » C'est seulement quand il sort de sa demeure v18 qu'on peut l'approcher. Sinon il faut rebrousser chemin. Verbe « divertir » accentue la notion de metteur en scène d'Alcandre. Importance aussi soulignée par ses longues présentations avant son entrée. Avec une pointe d'humour. D. se fera ironiquement congédié au début de la scène 2, estimant qu'il à été suffisamment présenté. Etre puissant presque sacré pour lui parler : « attendre son loisir ». Importance personnage vient du fait qu'il faut du temps pour le présenté.

Un être dangereux

V 8-12 : « que celui importe tien à sa vie ».

L'air, atmosphère autour de la grotte semble irrespirable « que l'air en sa faveur devient inaccessible » Ambiance funeste, morbide. Exagérations. Ce danger est relayé par l'imperatif « n'avancez pas »

Un être unique, qui ne souffre aucune comparaison

A partir du vers 47 « ne traitez pas Alcandre en un homme du commun [...] vous n'avez pas besoin de miracles pareils » v56 => Mage pouvoirs. Tjs atmosphère mystérieuses. Mots savants, forces inconnues

2) Personnage aux qualités humaines

Dorante nous indique qu'il est capable de secourir « les âmes en peines » Mais il indique aussi qu'il connaît passé et avenir des personnes qui viennent le consulter « v57-58 ». «quiconque le consulte en sort l'âme contente v 74 » => points plus plus positifs ressortent des aff. Il est un voyant doté d'un rare savoir, il peut nous faire penser à des mages retrouvés dans certaines pastorales, ou les bergers viennent voir un mage pour questionner leurs amours. Ou leurs avenirs. Ou encore des filtres d'amours. Dans pastorales : aussi scène de grottes, atmosphère connue. Différence majeur avec pastorale : Le mage s'intéresse a la psychologie des gens. Pas que cet être mystérieux et charismatique. On le verra rassurant auprès de P/ Pourquoi ? il est aussi metteur en scène de la pièce que verra P/. Racine s'inspire des auteurs de l'époque en lui donnant un autre rôle : metteur en scène. Dorante ne cesse d'invoquer les dons du mage en citant exemples personnels. Il se laisse emporter v76, et va être congédié scène 2.

2) Un portrait qui se termine par une description physique.

Ce portrait se termine par une description physique, vers 80 au vers 88 de D/. Cette description physique de personnage qui n'a « qu'un peu d'os et de nerf », porté par une « force ». Avec ce titre, « l 'illusion comique » tout lecteur a un horizon d'attente

III) Une scène d'exposition déstabilisante

1) Un horizon d'attente...

Illusion d'attente du « Littré » : Erreur qui semble se jouer de nos sens, les tromper.

Au théâtre : état de l'âme qui fait que nous attribuons une certaine réalité à ce que nous savons ne pas être vrai. Fausse apparence attribué au démon, ou a la magie.

Comique : Latin comicus : ce qui est relatif au théâtre. Puis plus tard, ce qui est relatif à la comédie. Ex le roman comique de Scaron, histoire d'une troupe de théâtre. Comédie : comoedia. C'est à partir du XVI que le sens de pièce de divertissement, qui représente des personnages de basse classe apparaît. C'est à ce moment là qu'on oppose tragédie drame comédie. Classement sous genre. On s'attend à une pièce comique qui joue sur la crédulité du lecteur/spectateur. P/ peut rappeler pièces de l'époque, vieux barbons sévères. Dorante, Geronte : noms retrouvés fréquemment dans les comédies bourgeoises de l'époque. Mais cet horizon d'attente est rapidement bousculé

2) Rapidement bousculé

1) le ton de D.

2) description des lieux

3) l'histoire initiale

4) Pièce se passe la nuit

=> Scène expo met en place mystère a la limite du malaise alors que D/ promet issue heureuse v80. Corneille s'amuse à brouiller toutes les pistes et nous donnes des éléments contradictoires d'un vers à l'autre. A/ lui même être à contradiction, comme toute cette scène. Le spectateur peut faire des hypothèses à la fin de cette scène : quand au genre : comédie tragédie pastorale ? Mélange des genres dès la première scène.

3) Un début baroque

Apparence : trompe la magie, se mêle à se registre féérique, mystérieux. Du mystère, de la tragédie. Exagérations de P/ , registre pathétique

Conclusion :

Scène d'exposition remplis bien ses fonctions premières : informer et intéresser. Mais part de mystère qui semble ici prendre le dessus, en effet si le problème est rapidement posé l'action ne débute pas réellement dans cette scène, et c'est bien l'atmosphère particulière que l'ont retient et le personnage énigmatique d'A/. Ainsi dès le début de la pièce Corneille s'amuse à brouiller les pistes en nous présentant un personnage hors du commun, qui sert d'intermédiaire entre le père et le mage. A/ permet d'entrer dans la pièce et aussi de retarder l'action. Cette scène baroque mélange registres et genres.

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