L'engagement des écrivains des Lumières

Une morale plus présente que jamais

À travers les siècles, nos moyens de communication ont beaucoup changé de gamme. Des lettres livrées par des pigeons aux téléphones sans fil, jusqu'aux courriels et aux textos, nous avons toujours trouvé un moyen de partager ce que nous pensions. Beaucoup disent que certains moyens sont devenus désuets, voire presque inutiles avec le temps, tandis que d'autres ont toujours été des moyens efficaces de transmettre ses idées. À quoi servirait-il de se prononcer par les arts et la littérature si ceux-ci étaient inefficaces ? Pourquoi tant de personnes auraient donné leur liberté, leurs droits, jusqu'à leur vie entière pour communiquer un message qui pourrait ne jamais obtenir un public ? Qui n'est jamais allé voir un film au cinéma ou n'a jamais lu un livre ? Qui n'a jamais posé un seul pied dans un théâtre ou n'a point encore observé une œuvre d’art ? Rares sont les incultes qui peuvent encore répondre haut et fort « Moi ! ». Nous appuyons fortement le fait que les arts et la littérature sont toujours de bons moyens de communication et le resteront.

D'entrée de jeu, une preuve fondamentale sur laquelle nous pouvons nous baser pour affirmer notre argument est que plusieurs auteurs l'ont fait auparavant et que cela a fonctionné. Que dites-vous de Voltaire, Montesquieu et Diderot ? Et Rousseau, lui ? Ces auteurs flamboyants du siècle des Lumières ont défendu leurs idées et en ont rendu absurdes d'autres par leurs propres moyens de communication. L'auraient-ils fait s’ils avaient su qu'ils ne seraient jamais entendus ? Non. Une des preuves qu'ils ont visé dans le mille en utilisant ces méthodes est qu'aujourd'hui, leurs idées sont réalité. L'esclavage n'est plus une pratique répandue. L'Église n'a désormais plus aucun contrôle absolu sur la population, qui ne vit plus dans la peur, puisqu'elle a maintenant des droits. Le Roi, s'il y en a encore un, n'a plus son pouvoir absolu de droit divin. L'ère où il était plus qu'un symbole politique est maintenant révolue. Il n'est guère un dirigeant à la poigne de fer et au joug sanglant. Mais qu'en est-il d’aujourd’hui ?

Par ailleurs, nombreux sont ceux qui pourraient nous répondre que ces moyens sont dépassés et que le siècle des Lumières est une époque bien lointaine comparativement à la nôtre. Il est vrai que le 18e siècle est bien loin derrière nous. Pourtant, plusieurs penseurs actuels communiquent encore dans leurs œuvres. Un excellent exemple d'auteur est Éric-Emmanuel Schmitt et son uchronie, La part de l'autre. Ce roman présente son opinion tout en gardant le lecteur à l’affût de l'histoire qui se déroule. Cela démontre qu'il est toujours possible de véhiculer des idées à travers des œuvres si nous les rendons intéressantes, comme l'extrait de ce livre le prouve dans l'annexe 1. On pourrait comparer cela à des films. Bien évidemment, tous les films de style Hollywood ne comportent pas une morale, mais plusieurs autres essaient clairement de passer un message au destinataire, le public. Par exemple, La naissance du mal nous dit que « La seule chose qui permet au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien » , opinion qui est démontrée tout au long du film et que le plus commun des mortels peut très bien comprendre. On pourrait s’imaginer une scène de la vie réelle où l’on voit le public sortir de la salle de cinéma se demandant : « Il y a quand même un fond de vérité là-dedans… Et si c’était vraiment cela qui aurait mené au règne d’Hitler ? Peut-être que, sans cette inaction, le monde serait bien différent

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