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L'assomoir , Scène Du Lavoir Analyse

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Par   •  25 Janvier 2015  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  5 213 Vues

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L'Assommoir :

Problématique :

Comment Zola parvient-il à faire de cette description du lavoir une scène animée ?

Trois axes : 1 l’itinéraire de Gervaise 2 l’animation du lavoir 3 les femmes

La scène décrite par Zola prend vie tout d’abord par les déplacements de Gervaise : l’approche : ligne 1 « Sur le boulevard, Gervaise tourna à gauche et suivit la rue Neuve-de-la-Goutte-d'Or. » Nous sommes ici dans l’un des quartiers les plus pauvres de Paris.

Ligne 2 : « En passant devant la boutique de Mme Fauconnier, elle salua d'un petit signe de tête. » Incidemment, Zola marque l’itinéraire futur de Gervaise qui voudra avoir sa propre boutique.

Ligne 3 : Gervaise arrive au lavoir : « Le lavoir était situé vers le milieu de la rue, à l'endroit où le pavé commençait à monter. »

Puis elle atteint la porte  : lignes 12-13 « Gervaise, sans retrousser ses jupes, en femme habituée aux flaques, s'engagea sous la porte, encombrée de jarres d'eau de javel. »

Elle vient prendre ensuite son battoir, auprès de la maîtresse du lavoir : lignes 13 à 19 : « Elle connaissait déjà la maîtresse du lavoir, une petite femme délicate, aux yeux malades, assise dans un cabinet vitré, avec des registres devant elle, des pains de savon sur des étagères, des boules de bleu dans des bocaux, des livres de bicarbonate de soude en paquets. Et, en passant, elle lui réclama son battoir et sa brosse, qu'elle lui avait donnés à garder, lors de son dernier savonnage. »

Et elle pénètre enfin dans le lavoir : lignes 19 et 20 « Puis, après avoir pris son numéro, elle entra. »

Tout ce parcours de Gervaise est accompagné d’une description des lieux, assez conforme aux carnets d’enquêtes de Zola, mais animée à présent par les verbes, et les personnifications.

Déjà ligne 4 : « le pavé commençait à monter. », puis on en vient aux réservoirs d’eau qui « montraient leurs rondeurs grises », ligne 6, les voilà personnifiés. Ensuite « derrière, s'élevait le séchoir » (ligne 7), utilisation d’un verbe de mouvement, comme dans « au travers desquelles passait le grand air » (lignes 8-9), et les persiennes, animées d’une volonté : « un deuxième étage très haut, clos de tous les côtés par des persiennes à lames minces, au travers desquelles passait le grand air, et qui laissaient voir des pièces de linge séchant sur des fils de laiton. » (lignes 7 à 10)

Et puis le tuyau, lui aussi personnifié : « le tuyau étroit de la machine à vapeur soufflait, d'une haleine rude et régulière, des jets de fumée blanche. »

Et plus loin, nous retrouvons les verbes d’action : « C'était un immense hangar, à plafond plat, à poutres apparentes, monté sur des piliers de fonte, fermé par de larges fenêtres claires. » ( ligne 21), même si la voix passive est utilisée.

Vient ensuite la voix active : « Un plein jour blafard passait librement dans la buée chaude suspendue comme un brouillard laiteux. Des fumées montaient de certains coins, » (lignes 21-23)

Et l’utilisation des gérondifs (sans « en », leur donnant un caractère plus actif)

s'étalant, noyant les fonds d'un voile bleuâtre. (ligne 24).

Puis vient la tournure impersonnelle : « Il pleuvait une humidité lourde », animant ici même l’humidité. » (lignes 24-25)

On voit également que c’est dans la variété des formes grammaticales que réside une partie de l’animation.

« les seaux d'eau chaude promenés, ici la personnification des seaux et l’entrée discrète du thème de la boisson qui est le thème central du roman «  vidés d'un trait » (ligne 34)

« Autour d'elles, sous elles, coulait un grand ruissellement, les seaux d'eau chaude promenés et vidés d'un trait, les robinets d'eau froide ouverts, pissant de haut, » (lignes 34-35), ici s’ajoute au mouvement suggéré une pointe de vulgarité suggérant une personnification des robinets et même une présence mâle dans cet univers de femmes.

Tout cela s’achevant dans une apothéose dont la machine à vapeur, héroïne de la révolution industrielle du XIXème siècle est le centre avec son allure de monstre infatigable : « au milieu des cris, des coups cadencés, du bruit murmurant de pluie, de cette clameur d'orage s'étouffant sous

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