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L'allégorie de la caverne de Platon

Cours : L'allégorie de la caverne de Platon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2021  •  Cours  •  2 337 Mots (10 Pages)  •  562 Vues

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a) Exercice n°1 sur l’allégorie de la caverne. Lisez les 4 textes p 210 à 212 de votre Magnard : il s’agit de l’extrait le plus connu du livre de Platon : La République, l’allégorie de la caverne.  Une allégorie c’est-à-dire un système symbolique où à chaque élément concret on fait correspondre une signification abstraite.

Texte 1 p 210 : le dispositif de la caverne : identifiez les symboles 

« la demeure souterraine en forme de caverne » ligne 1 :Il s’agit d’une allégorie de notre monde, le monde sensible, celui que l’œil voit, qui pour Platon est un monde d’illusions, de simulacres, monde de l’opinion (doxa en grec) qui ne laisse pas de place à la vérité où les prisonniers prennent des ombres pour des êtres réels.

« les hommes, les jambes et le cou pris dans des chaînes » ligne 3  : dans le monde sensible, nous sommes enferrés (métaphore des chaînes) des pieds à la tête par nos préjugés, nos idées reçues, nos opinions, de sorte que nous nous mouvons dans l’illusion de connaître alors que l’on ne connaît rien à rien.

« les chaînes » : il s’agit des chaînes de l’ignorance. Les prisonniers sont avant tout prisonniers d’eux-mêmes et de leurs idées toutes faites. Les chaînes sont à la fois les préjugés et les passions qui déforment ce que nous voyons, et nous font voir que ce que nous avons envie de voir.

« la lumière d’un feu » : ligne 5 , c’est la pâle lueur de l’opinion (doxa), le rejeton du soleil car le feu est au monde sensible (la caverne) ce que le soleil est au monde intelligible (l’extérieur de la caverne, le monde du savoir ou épistémè en grec). Heidegger commentant ce texte dans son livre la doctrine de Platon sur la vérité parle du faux soleil du monde sensible. Pourquoi faux ? Car la lumière du feu dans la caverne ne se contente pas d’être peu vive, elle est par sa faiblesse même ce qui donne existence aux ombres (donc aux illusions) puisque ces ombres sont confondues avec des êtres réels par les prisonniers.

 la route élevée : c’ est le chemin (dia en grec) qui mène à la vérité, au savoir (logos) : ce que Platon nomme la dialectique, art de questionner et de répondre que pratiquait son maître Socrate afin d’accoucher les jeunes esprits à la vérité (la fameuse maïeutique socratique). Lire sur Socrate p 472-473.

« le petit mur, pareil aux cloisons des montreurs de marionnettes » : il symbolise une difficulté supplémentaire à la prise de conscience de notre ignorance car nous ne faisons pas que voir des ombres, nous voyons des ombres tronquées, il faut donc d’autant plus apprendre à nous déprendre de cette expérience sensible (que nous donnent nos sens ) que nous prenons à tort pour le vrai. Non seulement nous ne voyons pas le réel tel qu’il est, mais nous voyons une réalité  tronquée. Le petit mur fait donc écran au vrai, comme aujourd’hui nos écrans d’ordinateurs !

« les porteurs de marionnettes, figures d’hommes et d’animaux en pierre, en bois, de toutes sortes de formes » lignes 10 à 12 : Ce sont les faiseurs d’illusions, les porteurs d’ustensiles et de marionnettes, figures d’hommes et d’animaux. Ils sont au cœur de ce dispositif de théâtre d’ombres : ce sont eux qui abusent le peuple les uns dit le texte parlent (ce sont les sophistes, ces maîtres de l’art de bien parler qui enseignaient, moyennant argent, la rhétorique aux jeunes gens riches d’Athènes pour qu’ils embrassent une carrière politique et fourvoient les gens) les autres ne disent rien (ce sont les artistes qui par leur art d’imitation ajoutent de l’illusion à un monde sensible déjà illusoire).

« Les ombres projetées par le feu » ligne 16 : c’est ce qui apparaît aux prisonniers, domaine de l’apparence et de l’illusion où les prisonniers ne voient pas les choses mêmes mais leur simulacre.

« L’écho » ligne 25 : Non seulement les prisonniers voient les ombres mais grâce à l’écho, ils les font parler, ce qui renforce l’illusion dans laquelle ils se trouvent.

De quoi « ces étranges prisonniers »  sont-ils le symbole ligne 15 ? Ils nous ressemblent dit le texte, ils symbolisent allégoriquement l’état initial de la condition humaine, un état d’ignorance mais qui est ignoré comme tel par ceux qui croient savoir. L’attitude inverse est celle de Socrate, celle du maître ignorant : tout ce que je sais c’est que je ne sais rien.

A la fin de ce texte 1 :peut-on dire que les prisonniers de la caverne se sentent vraiment prisonniers ? Non. Pourquoi ? Car ils sont ignorants de leur propre ignorance. Habitués aux ombres du monde sensible depuis leur enfance, ils sont dans cette conscience naïve et spontanée faisant confiance aux données sensibles sans comprendre qu’ils prennent des vessies pour des lanternes.

Texte 2 : p 211 continuez à identifier les symboles :

« si on les délivrait de leurs chaînes » (ligne 1) C’est le début de l’initiation (inire : entrer dans) il s’agit de délivrer un prisonnier pour l’accompagner par étapes à la découverte du monde extérieur afin de le faire entrer dans le véritable savoir.

 « la montée rude et escarpée » ligne 17: cette initiation est difficile car la connaissance ne va pas de soi et le chemin qui y mène est austère et semé d’embûches.

« la lumière du Soleil » ligne 17: Le soleil symbolise la vérité. C’est la vive clarté  de l’épistémè par opposition à la semi obscurité de la doxa.

Pourquoi faut-il tirer le prisonnier vers le haut ? Il faut tirer le prisonnier car la connaissance ne va pas de soi : on ne peut connaître tout seul, raison pour laquelle le prisonnier est accompagné le long du chemin. Mais ce chemin est difficile ; il faut forcer le prisonnier à marcher, à progresser, aller de l’avant, à s’habituer à la lumière, à voir plus juste.

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