L'Inspecteur Colombo

Dans son cabinet privé, l’inspecteur Colombo prenait son café avec les membres de son équipe. Le détective gouta au café et se brula la langue ; il le posa sur un recoin de son bureau, quand soudain, le téléphone sonna. Colombo décrocha et fit signe à ses collègues de se taire. Il y eut d’abord une respiration rapide, un gémissement, puis une voix :

‘Allo ? Police ?’ demanda une voix de femme.

L’inspecteur sentit le danger, posa le téléphone, et ordonna à ses deux collègues de localiser l’appel. Il reprit le téléphone.

‘Oui, que se passe-t-il ?’ demanda Colombo, attentif.

‘S’il vous plait… venez me chercher… je suis… enfermée… garage… voiture… voix… asiatiques’

*clic !* la femme avait raccroché.

L’appel avait été brouillé. Son collègue lui dit :

‘Je l’ai localisé ! Le quartier asiatique, dans la rue Sho-to’

‘On y va.’

Aussitôt, Peter et lui se mirent en route pour le quartier asiatique. Arrivés devant un vieux garage de voiture abandonné, ils entendirent un coup de feu. Ils sortirent leurs armes et se précipitèrent a l’intérieur. Une femme était allongée par terre, avec deux hommes à côté d’elle.

‘Police !’ cria Peter.

Les deux hommes surpris prirent la fuite, et Peter les poursuivit. Colombo porta secours a la femme, qui se jeta dans ses bras. Il la rassura. Il y eut un autre coup de feu dehors. Peter revint avec un des deux asiatiques en menottes.

‘L’autre est mort…’ dit-il.

L’homme fut interrogé plus tard dans la journée et avoua qu’il avait kidnappé la jeune femme pour lui voler son argent. Il dut payer une amende. L’autre fut incinéré, sans grande éloge. La femme était saine et sauve, et offrit des chocolats au cabinet privé de Colombo. Lorsque celui-ci rédigeait son rapport, il aperçut son café froid, qui l’avait brûlé le matin même. Il se dit alors : ‘Un café perdu, une affaire résolue… c’est un bon compromis.’

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