L'Aventure ambiguë : un voyage spirituel au sein de l'humanité

         L'Aventure ambiguë : un voyage spirituel au sein de l'humanité

Samba Diallo, le héros d'Aventure Ambiguë par Cheikh Hamidou Kane, est un jeune homme dont l'existence fait partie de beaucoup de sphères. C’est l’histoire de son développement moral et intellectuel, il essaye de trouver une harmonie par laquelle il peut satisfaire les nécessités de l'existence physique en restant fidèle à la parole de Dieu. Les problèmes auxquels il fait face reflètent ceux de son peuple, le Diallobé, pour qui il est préparé à prendre le rôle de leader, spirituel ou séculier. Il est autant un prince de sang qu'un prince d'esprit.

Il est instruit spirituellement par Thierno, connu aussi comme le « Maître », un homme au corps frêle, mais avec une influence spirituelle puissante sur le Diallobé. L'enseignement que Samba reçoit à l’école musulmane consiste à mémoriser le Coran par cœur sous peine de punition physique. Ceci est conçu afin de lui inculquer le code de vie contenu dans le Coran, basé sur la soumission de l'individu aux lois et à l'harmonie divine.

En même temps, cependant, sa tante, connue comme la Dame la Plus Royale, croit que Samba devrait être éduqué à la noblesse et devrait être instruit dans les voies de pouvoir terrestre et de l'influence. Ceci est directement en opposition avec les vœux du Maître, qui croit que le concept de noblesse résulte du paganisme : « La noblesse est l’exaltation de l’homme, la foi est avant tout humilité, sinon humiliation. » (Kane and Monteil, 2007, p.33).

Ce conflit du spirituel contre le matériel représenté partout dans le livre. La Dame la Plus Royale estime que Samba est préparée à la mort, pas à la vie. Elle est préoccupée par l'état physique du Diallobé, ou ce que le Maitre appelle « le poids » (Kane and Monteil, 2007, p.43) – « accentuait sa fâcheuse propension à rester collé à la terre » (Kane and Monteil, 2007, p.39). Le peuple veut envoyer ses enfants dans les écoles Occidentales pour apprendre à mieux s'occuper de ses besoins physiques. Le chef - davantage intéressé par la spiritualité que sa sœur, la Dame la Plus Royale - met en doute ce vertige, ou la répugnance des hauteurs spirituelles. Le Professeur le voit comme sa mission du maître ce poids par la soumission aux lois de Dieu. En somme, sa démarche était comparable à celle d'un oiseau, à cause de ses articulations douloureuses, ou enflammées.

Les élèves de l'école musulmane n’ignorent pas non plus les problèmes de pauvreté. Dans le cadre de leurs devoirs, ils sont obligés à la fois de s'humilier et de gagner la compassion des autres en s'habillant de chiffons et en priant pour subsister. En faisant cela, et d'après la même le symbole expliqué plus haut, Samba est comme cerné par le vent.

La survie physique est une préoccupation tant pour Samba que pour le Chevalier, son père. Selon ce dernier, la capacité du peuple à satisfaire ses besoins vitaux par le travail est tout aussi importante que celle de sa vie à être consacrée à Dieu ? Samba en conclu que le travail n'a pas besoin d'être une source de conflit s'il est entrepris conformément à la loi de Dieu, il devient alors une source d'harmonie : « Il n’y a pas antagonisme entre l’ordre de la foi et l’ordre du travail » (Kane and Monteil, 2007, p.117).

Le chevalier voit l'infidélité occidentale comme une cause de lutte quant au travail. Après, selon Nietzsche, « Dieu est mort », « Dieu n’était plus là pour mesurer et justifier. » (Kane, 1961, p.113) Au-delà des efforts nécessaires pour une vie de dévolution et de justice, le travail est alors devenu pour des Habitants de l'ouest « travail frénétique. » (Kane and Monteil, 2007, p.113) Il a alors cessé d'estimer l'homme.

Le Diallobé adopte des méthodes occidentales pour traiter les demandes d'existence corporelle. Après que le Professeur soit parti à la retraite, Demba, le rival de Samba, est nommé pour lui succéder, promettant de faire le travail court à propos problèmes.

Mais Samba a éprouvé les aspects négatifs de l'Ouest. Lui et le « Fou », dont ce dernier fut lui aussi un observateur du mode de vie occidental, s'accordent sur le fait qu'il y ait un vide dans le cœur de cette société. Pierre-Louis, un ancien juriste africain que la Samba rencontre à Paris, est lui aussi d’accord en ce qui concerne le sentiment de « vacuité » (Kane and Monteil, 2007, p.161). qui émane paradoxalement des rues animées. Le mode de vie occidental crée une distance entre l’homme et la mort, il en résulte un manque de sentiment au sens spirituel et littéral. A Paris, « le monde est silencieux, » (Kane and Monteil, 2007, p.163) dit Samba et « plus rien ne me touche » (Kane and Monteil, 2007, p.163). Le Chevalier voit ces gens éblouis par la lumière aveuglante de l'Ouest. Ailleurs, on voit l’avènement du mode de vie occidentale comme l'obscurcissant de la vérité.

La froideur et l'étroitesse d'esprit des philosophes occidentaux sont contrastés avec la chaleur de traditions rappelées et l'intégrité de l'Islam. La culture islamique et le Diallobé sont associées à l'ombre et la nuit. Samba sent les ombres de son domicile s'approcher de lui après les moments du doute à Paris. La pensée et Dieu est associée à la mer. Pendant un débat philosophique entre le Chevalier et le père d'un des camarades de classe de Samba, le bureau qu'ils occupent prend la forme d’ « un aquarium glauque » (Kane and Monteil, 2007, p.74).

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