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L'Avare, Molière

Commentaire d'oeuvre : L'Avare, Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mars 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 214 Mots (5 Pages)  •  360 Vues

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Commentaire français : L’Avare 

La comédie classique s’inspire de la comédie antique. On y retrouve toujours des procédés comiques, des personnages type, un but de faire rire tout en dénonçant les pratiques de la société. La comédie doit cependant répondre à des règles, comme l’unité de lieu, l’unité de temps… Il existe plusieurs sortes de comédies : la farce, le comique d’intrigue, de caractère, de mœurs, de comédie ou encore les comédies ballet. La comédie est caractérisée par un comique de situation, un comique de répétition, de geste et de caractère qui repose eux même sur le jeu de scène.

Ce texte est le monologue d’Harpagon (scène 7 acte IV) extrait de L’Avare, la célèbre pièce de Molière (1622-1673). Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français, baptisé le 15 janvier 1622 à Paris, où il est mort le 17 février 1673. Il fonde en 1643 " l'Illustre Théâtre " et se fixe comme objectif de " faire rire les honnêtes gens ". Il rencontre cette année-là Madeleine Béjart dont il tombe amoureux. En 1658, il joue le Docteur Amoureux devant le roi Louis XIV et gagne sa protection. Molière tombe malade en 1666. Gravement affaibli, il parvient néanmoins à écrire deux pièces, le Médecin malgré lui (1666) et le Misanthrope (1666). Au cours de sa quatrième représentation du Malade imaginaire, il tombe sur scène et meurt quelques heures plus tard, le 17 février 1673, à l'âge de 59 ans. Molière a marqué l'histoire du théâtre et de la comédie. Il s'est distingué par des pièces à la fois comique et critique, faisant du rire une arme pour combattre les mœurs et les contraintes de son époque.

En quoi cette scène du monologue d’Harpagon illustre-t-elle la visée de Molière : corriger le vice par le rire ?

 Nous allons voir tout d’abord la complexité du personnage d’Harpagon, un homme nerveux, doté d’une avarice poussée à l’extrême. Nous verrons par la suite comment la situation, les gestes, le langage du protagoniste donnent à cette scène cet aspect comique permettant à cette scène de créer la satire de l’avarice et enfin, nous finirons avec le comique.

Dans cette scène, le personnage d’harpagon se montre particulièrement nerveux. En effet, on lui a volé son très cher argent, sa raison de vivre… Nous avons pu remarquer la rapidité et l’impulsion avec laquelle réagit Harpagon lorsqu’il s’aperçoit du vol de sa cassette. Harpagon se trouve dans un état proche de la folie, qui se traduit par de l’exagération et de l’excitation. Les exclamations s’enchaînent avec des questions : « Au voleur ! au voleur ! » Nous remarquons ici un comique de répétition qui prouve l’état d’agitation dans lequel est plongé Harpagon. Il pose de nombreuses questions sans en attendre les réponses ce qui montre bien le côté nerveux et impulsif de ce personnage. Les nombreuses virgules traduisent la rapidité avec laquelle Harpagon débite ses paroles. « Où courir ? Où ne pas courir ? » les questions s’opposent, il est perdu et ne sais plus où donner de la tête. Nous savons qu’il ignore tout de la disparition de son trésor par des questions : « Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? ». Il se parle à lui-même et s’adresse en même temps à tous. Les phrases du début de ce monologue sont très courtes, il prononce des interjections « Ah ! » « Hélas ! » ce qui nous permet, une fois de plus de souligner son agitation extrême. De plus, Molière utilise des figures de style ; des énumérations, des hyperboles, des métonymies, des gradations : « je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. »

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