LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Jean de La Bruyère, « De l’homme », Les Caractères, élément 121, 1688

Commentaire de texte : Jean de La Bruyère, « De l’homme », Les Caractères, élément 121, 1688. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  507 Mots (3 Pages)  •  391 Vues

Page 1 sur 3

Prolongement séance 4 LC

Support : Jean de La Bruyère, « De l’homme », Les Caractères, élément 121, 1688.

Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s’ils n’étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre de chaque service : il ne s’attache à aucun des mets, qu’il n’ait achevé d’essayer de tous ; il voudrait pouvoir les savourer tous tout à la fois. Il ne se sert à table que de ses mains ; il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire, et en use de manière qu’il faut que les conviés, s’ils veulent manger, mangent ses restes. Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d’ôter l’appétit aux plus affamés ; le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe ; s’il enlève un ragoût de dessus un plat, il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe ; on le suit à la trace. Il mange haut et avec grand bruit ; il roule les yeux en mangeant ; la table est pour lui un râtelier1 ; il écure ses dents, et il continue à manger.


Pourquoi peut-on dire que le texte de La Bruyère fait écho à celui de Deschamps ? Quelles ressemblances et quelles différences observez-vous ?

Prolongement séance 4 LC

Support : Jean de La Bruyère, « De l’homme », Les Caractères, élément 121, 1688.

Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s’ils n’étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre de chaque service : il ne s’attache à aucun des mets, qu’il n’ait achevé d’essayer de tous ; il voudrait pouvoir les savourer tous tout à la fois. Il ne se sert à table que de ses mains ; il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire, et en use de manière qu’il faut que les conviés, s’ils veulent manger, mangent ses restes. Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d’ôter l’appétit aux plus affamés ; le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe ; s’il enlève un ragoût de dessus un plat, il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe ; on le suit à la trace. Il mange haut et avec grand bruit ; il roule les yeux en mangeant ; la table est pour lui un râtelier1 ; il écure ses dents, et il continue à manger.


Pourquoi peut-on dire que le texte de La Bruyère fait écho à celui de Deschamps ? Quelles ressemblances et quelles différences observez-vous ?

...

Télécharger au format  txt (2.8 Kb)   pdf (42.7 Kb)   docx (7.5 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com