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Jacques Cazotte -

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Par   •  3 Janvier 2013  •  428 Mots (2 Pages)  •  765 Vues

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Le XVIIIe siècle voit se développer et se moderniser le roman, tandis que le théâtre (notamment la comédie et le drame bourgeois) prennent une place importante dans la société et dans les débats du temps. En revanche, la poésie reste globalement en retrait.

Le roman moderne naît véritablement au XVIIIe siècle : il devient en effet à ce moment l’un des moyens d’expression favoris d’une bourgeoisie dont le rôle social est de plus en plus important.

Le XVIIIe siècle assiste à la mise en place d’une problématique romanesque moderne : celle de la « vérité » du roman. Les auteurs de ce temps sont soucieux de « faire vrai », ou plutôt d’« être vrai », comme si le roman ne tenait sa légitimité que d’être la reproduction parfaite du réel ou, davantage, d’être la réalité elle-même. Cela explique le nombre de récits tout à fait fictifs présentés comme des documents authentiques (romans épistolaires présentés comme des recueils de lettres authentiques, autobiographie fictive présentée comme une autobiographie réelle, etc.).

Face à cette tendance du roman, à cette « imposture » du genre qui prétend nier sa nature véritable (un travail sur le langage, sur la forme et la signification du langage, une création de l’esprit) pour se donner pour une image fidèle, immédiate, du réel, sinon pour le réel lui-même, d’autres romanciers, au premier rang desquels Diderot, commencent à dénoncer, au sein du roman lui-même, le mensonge inhérent à sa nature (le Neveu de Rameau, Jacques le Fataliste et son maître, tous deux posthumes).

Le XVIIIe siècle est donc un siècle fécond et varié dans le genre romanesque. Jean-François Marmontel, disciple de Voltaire, propose deux romans à thèse : Bélisaire (1767) et les Incas ou la Destruction de l’empire du Pérou (1777), unissant descriptions pittoresques, intrigues sentimentales et revendication de liberté.

Jacques Cazotte, adepte du spiritisme et de l’illuminisme, écrit le Diable amoureux (1772), que l’on retient comme l’un des premiers grands récits fantastiques français. Restif de la Bretonne, admirateur des Encyclopédistes, produit une œuvre originale, proche dans son esprit de celles de Rousseau (le Paysan perverti ou les Dangers de la ville, 1775).

Marivaux laisse également des romans (la Vie de Marianne, 1731-1741), de même qu’Alain René Lesage, auteur de l’Histoire de Gil Blas de Santillane (1715-1735), récit réaliste et picaresque qui revêt également des aspects de satire politique. L’abbé Prévost compose un roman de l’amour fatal, tableau de la faiblesse humaine confrontée à la misère et tentée par le crime, Manon Lescaut (1731). Par-delà cette diversité, le XVIIIe siècle voit surtout s’affirmer le roman épistolaire, le roman libertin et le roman philosophique

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