LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Jacques Cartier Et Louis Armand

Note de Recherches : Jacques Cartier Et Louis Armand. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2012  •  642 Mots (3 Pages)  •  3 028 Vues

Page 1 sur 3

Au tournant du 16e et 17e siècle, Jacques Cartier et Louis-Armand de Lom D’Arce de Lahontan, tous deux français écrivent par plaisir leur expérience des premiers contacts qu’ils ont eu avec les Amérindiens. S’inspirant des épisodes dans Nouveau Monde, les deux auteurs s’approprient le sauvage de manière différente. Ainsi, dans l’extrait Récit de voyage en Nouvelle France, Jacques Cartier exprime que le sauvage est un être qui vit en liberté dans la nature et qui communique avec un langage gestuel. Dans le texte Dialogue de Monsieur le baron de Lahontan l’auteur présente le sauvage plus cultivé, capable de parler de façon claire et compréhensible. Pour ce faire, il sera d’abord question des traits de ressemblances entre les sauvages et ensuite des différences qui les opposent

Le vingt-quatrième jour dudit mois, nous fîmes faire une croix de trente pieds de haut, qui fut faite devant plusieurs d’entre eux, sur la pointe de l’entrée dudit havre (Gaspé), sous le croisillon de laquelle mîmes un écusson en bosse, à trois fleurs de lys, et au-dessus, un écriteau en bois, engravé en grosses lettres de formes, où il y avait, VIVE LE ROI DE FRANCE. Et cette croix, la plantâmes sur ladite pointe devant eux, lesquels regardaient faire et planter. Et après qu’elle fut élevée en l’air nous nous mîmes tous à genoux, les mains jointes, en adorant celle-ci devant eux, et leur fîmes signe, regardant et leur montrant le ciel, que par celle-ci était notre rédemption, devant quoi ils firent plusieurs signes d’admiration, en tournant et regardant cette croix.

Étant retournés en nos navires, vint le capitaine, vêtu d’une vieille peau d’ours noir, dans une barque, avec trois de ses fils et son frère, lesquels n’approchèrent pas aussi près du bord comme ils avaient coutume, et il nous fit une grande harangue, nous montrant ladite croix, et faisant le signe de la croix avec deux doigts ; et puis il nous montrait la terre, tout à l’entour de nous, comme s’il eût voulu dire, que toute la terre était à lui, que nous ne devions pas planter ladite croix sans sa permission. Et après qu’il eut fini sa dite harangue, nous lui montrâmes une hache, feignant de la lui bailler pour sa peau. À ceci il acquiesça et peu à peu s’approcha du bord de notre navire, croyant avoir ladite hache. Et l’un de nos gens, étant dans notre bateau, mit la main sur sa dite barque, et incontinent il en entra deux ou trois dans leur barque et on les fit entrer dans notre navire, de quoi ils furent bien étonnés. Et étant entrés ils furent assurés par le capitaine qu’ils n’auraient nul mal, en leur démontrant grands signes d’amour ; et on les fit boire et manger, et faire grande chère. Et puis leur montrâmes par signes, que ladite croix avait été plantée comme borne et balise pour entrer dans le havre ; et que nous y retournerions bientôt, et leur apporterions des articles de fer et autres choses ; et que nous voulions amener deux de ses fils avec nous, et puis les rapporterions au dit havre. Et accoutrâmes ses dits fils de deux chemises, et en livrées, et de bonnets rouges, et à chacun, sa chaînette de laiton au col. De quoi se contentèrent fort, et donnèrent leurs vieux haillons à ceux qui retournaient. Et puis donnâmes aux trois que nous renvoyâmes, à chacun sa hachette et des couteaux, dont ils furent très joyeux. Et eux, étant retournés à terre,

...

Télécharger au format  txt (3.8 Kb)   pdf (59.5 Kb)   docx (9.2 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com