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Incipit belle du seigneur

Commentaire de texte : Incipit belle du seigneur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  3 045 Mots (13 Pages)  •  2 014 Vues

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Intro :

Annonce brève : auteur Albert Cohen, écrivain du milieu du XXème siècle ayant bcp écrit sur la question juive. Nous avons ici l’incipit de son roman fleuve Belle du Seigneur.

Lecture (Andréa – Manon – Andréa)

Intro proprement dite : remarques d’ensemble : C’est un texte lyrique. La place de l’auteur : neutre lecteur dans un point de vue omniscient avec un narrateur homodiégétique

? Mouvements du texte : On a respecté la typographie, càd que le 1er paragraphe va de la ligne 1 à 5, puis 2ème 6 à 16 et le dernier de la ligne 17 à 23. Nous étudierons le découpage de ces parties lors du développement. Formulation de la problématique où l’on n’annonce pas le plan : Nous étudierons la rhétorique ambivalente de cet incipit variant entre lyrisme amoureux et contemplation de soi qui annonce l’écriture de ce personnage.

ligne directrice : la rhétorique ambivalente entre lyrisme amoureux et contemplation de soi.

incipit in medias res

paragraphe descriptif avec imparfait

1er paragraphe :

C’est l’incipit du roman Belle du seigneur, c’est donc le tout premier paragraphe du roman.

PREMIÈRE PHRASE :

“Descendu de cheval, (...) étrange et princier, sûr d’une victoire.” Cette première phrase est longue, on peut donc la diviser de manière méthodique : la protase se trouve jusqu’à “cheval” elle donne une action brève, l’acmé à la virgule, puis le reste est l’apodose qui décrit plus en longueur les mouvements du protagoniste et ce qui l’entoure. Elle est découpée dans un rythme ternaire : 1) “descendu (...) rênes” 2) “allait (...) midi” 3) “allait (...) victoire”. Ces mêmes parties sont divisées en deux, donc avec un rythme binaire. Le découpage n’est pas seulement rythmique, il est aussi thématique. En effet, on distingue la description pure et simple des mouvements et les mouvements du personnage.

La première partie de la phrase donne un petit champ lexical de plantes ligneuses avec “noisetiers” et “églantiers”. Le ton naturel est donné dès le début lorsque “cheval” est mentionné” = le lecteur peut tout d’abord se faire une représentation champêtre de la scène. Au niveau de la conjugaison, le premier mot est un participe passé (“descendu”), puis il y a un imparfait (“allait”) qui indique que nous sommes dans de la description. Néanmoins, le verbe “aller” annonce le mouvement de Solal. La deuxième partie suit le même modèle avec “suivi” qui introduit la phrase, puis l’imparfait “tenait” où là la description est plus marquée. Il y a une symétrie dans la construction de la conjugaison entre ces deux premières parties de phrases mais cela est également opposé dans le sens même (l’imparfait est à la fois marqueur de mouvement et simplement descriptif). “que le valet (...) par les rênes” -> subordonnée relative CDN de chevaux Puis il y a la deuxième partie de cette première phrase (allait - midi). Le mouvement est dans la première sous partie. La description dans la deuxième. Le verbe “allait” déjà utilisé précédemment est repris, toujours dans cette même idée d’indiquer le mouvement. “Les craquements du silence” est un oxymore. Nous ne savons presque rien sur le physique du personnage, mais on y apprend qu’il est torse nu, ce qui est un peu déroutant, ce n’est pas dans le champ d’attentes du lecteur. Puis dernière sous partie de la phrase elle-même divisée en deux. Cette dernière sous partie est comme la somme de ce que l’on pressent depuis le début de la phrase : le caractère princier du personnage. Mais ce n’est pas l’idée d’un prince de manière formelle. Ici, c’est plutôt l’idée du prince du conte de fée. L’univers dans lequel il se trouve contribue à ce sentiment (la nature), mais également les chevaux qui sont mentionnés et le valet. Néanmoins, il est précisé que le valet est un valet d’écurie, pour un retour à la réalité léger.

DEUXIÈME PHRASE : “À deux reprises (...) pas osé” phrase divisée en quatre (binaire) : 1ère virgule, deuxième, “et” et la fin de la phrase. Cette phrase est donc également divisée. “hier et avant-hier” : complément circonstanciel de temps. Le personnage se trouve dans un espace-temps précis. De plus, il est critiqué. Mais c’est une critique qu’il s’adresse à lui-même car Solal se trouve dans la contemplation de soi. Il regarde ses actions précédentes. Ce regard sur lui-même atténue tout le passage précédent où il était un prince. Les deux premières sous parties servent donc à accentuer la répétition et le temps (cependant il n’y a pas de conjugaison qui pourrait donner une temporalité) tandis que les deux autres font une critique du personnage, qui s’inflige lui même avec du plus que parfait et de l’imparfait. Cette phrase sert de rétrospective.

TROISIÈME PHRASE : Retour au moment présent. On sait que c’est le premier mai (donc temporalité encore plus marquée que dans la phrase précédente). Le personnage pense au futur : pour lui c’est une certitude. Pour la première fois il parle de l’être aimé “elle”, lyrisme amoureux qui apparaît mais contemplation de soi avant.

La fin de ce premier paragraphe est donc extrêmement structurée comme du papier à musique. Le rythme est articulé entre le ternaire et le binaire par le découpage dans les phrases. Mais la musicalité du passage se fait également remarquer par ses anaphores (“et”), ses assonances (son en /é/), ses homéotéleutes (idem mais à la fin des mots). Cette structure apporte le lyrisme, mais les propos accentuent la contemplation de soi, c’est la dernière expression qui indique l’amour.

2ème paragraphe :

Le deuxième paragraphe est constitué d’une phrase que l’on peut diviser en deux parties, tout d’abord la protase au début à l’acmé qui se situe à la ligne 11 (« de victoire dansant ») que l’on peut considérer comme une contemplation de soi puis la deuxième partie l’apodose qui constitue la suite de la phrase et qui correspond à un paysage état d’âme.

La phrase commence par un complément circonstanciel de lieu « Dans la forêt » afin de préciser où se trouve le personnage, l’article défini « la » indique qu’il s’agit d’une forêt en particulier. « aux éclats dispersés de soleil » permet au lecteur de s’imaginer une forêt illuminé par le soleil, cependant la réitération

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