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Horace de Corneille

Commentaire de texte : Horace de Corneille. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 192 Mots (5 Pages)  •  24 882 Vues

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Horace de Corneille

Pierre Corneille est un dramaturge qui écrit dans la période baroque et la période classique. Il a écrit une comédie : « L’illusion comique ». Une tragi-comédie : « Le Cid » et plusieurs tragédies dont Horace. C’est donc l’un des deux plus grand tragique du XVIIème siècle. Il écrit Horace après avoir été blâmé pour ne pas avoir respecter les règles dramatiques dans « le cid « . L’action se passe dans l’antiquité romaine et c’est une pièce a sujet mythologique : Albe et Rome sont en guerre. Pour éviter un conflit sanglant les deux villes désigne des champions : Les Horaces sont membres de trois frères contre les Curiaces qui sont aussi trois frères. Par ruse et par habilité un des Horaces parvient à tuer les trois Curiaces et ces deux frères meurent dans le combat. Il rentre donc à Rome triomphant et s’attends à être reconnu dans sa gloire par sa sœur Camille. Mais Camille est l’amante d’un des Curiaces qui vient de mourir tué par Horace. A l’Acte 4 Scène 5 elle déchaine sa colère contre son frère lequel la tue. La scène illustre le fameux dilemme cornélien : l’amour contre la raison d’état.

Problématiques :

Quelle vision Corneille donne-t-il à voir du tyran à travers le personnage d’Horace ?

Comment Camille exprime t’elle sa colère dans cette scène ?

En quoi s’agit-il ici d’une scène d’une scène type d’affrontement ?

En quoi peut-on parler d’une scène tragique ?

Une scène d’affrontement = une scène où s’oppose deux protagoniste ou deux antagoniste. Rapport de force entre les personnages va se mesurer à la longueur des répliques 

Introduction

  1. Accroche
  2. Problématique
  3. Annonce du plan

Créer une amorce qui prépare la problématique

La scène à l’étude est extraite de Horace tragédie écrite par Corneille en 1640 pour sortir de la querelle du Cid. Corneille, en effet, fut l’objet de vives polémiques pour ne pas avoir respecté les 3 règles dramaturgiques : les 3 unités, les biens séances, la vraisemblance. Dans Horace Corneille montre à l’évidence qu’il maitrise parfaitement les dites règles : il s’inspire en outre de l’antiquité romaine comme son rival Jean Racine. Dans la scène 5 de l’acte 4, victorieux de son triomphe sur les Curiace, Horace s’affronte violemment avec sa propre sœur, Camille, amante éplorée d’un Curiace et la tue. En quoi cette scène est-elle représentative du dilemme cornélien, l’amour contre la raison d’Etat.

Notre étude se portera tout d’abord sur l’affrontement tragique entre Camille et Horace puis sur le déchainement de la passion sur cette scène.

I.

Corneille met en scène ici un affrontement tragique qui oppose le frère, Horace à sa sœur, Camille.

Pour cela le dramaturge met en relief l’opposition des valeurs entre les deux protagonistes qui sont aussi de ce fait des antagonistes grâce à de nombreuses antithèses : « Je l’adorais vivant et je le pleure mort », « immoler mon amant », « Rome… ton cœur adore…Rome… que je hais parce qu’elle t’honore ». Les paradoxes renforcent ici l’opposition. L’affrontement se lit également à travers le lexique : la gloire contredite ici par l’amour : «exploits », « gloire », « t’honore », « déshonneur », « ose pleurer un ennemi romain », Camille réplique par le langage du cœur : les métonymies du V1 ET V3, « cœur », « flamme », les hyperboles « je l’adorais », « mourir de plaisir », ainsi que la répétition de « aimant »,  « amante »… Horace clame son amour pour Rome tandis que Camille crie sa passion pour Curiace. Enfin Horace montre sa supériorité par les impératifs, injonctions : « aime, aime »,« préfère ».                                                                                                                                                                                  Corneille présente aux lecteurs et aux publics une vison d’un héros totalement dénaturé : Horace est censé être un héros pour Rome, il l’a montré en triomphant du Curiace « aime, aime cette mort qui fait notre bonheur ». Mais sa sœur le voit comme un monstre ayant perdu toute humanité en le qualifiant de « barbare » et autres images péjoratives «tigre altéré de sang ».  Le lexique de la mort scande les tirades de Camille qui exprime ainsi la haine qu’elle éprouve pour son frère : polyptote du mot « mort », « mortel », « mourir », « sang », « immoler ». Ainsi, Corneille insiste sur ce paramètre tragique, la mort, c’est un paramètre incontournable dans toutes tragédies qui doit inspirer terreur et pitié. Une antithèse frappante entre la gloire supposée de Horace au V.27  et sa lâcheté aux yeux de Camille  rend compte du ressentiment à l’égard de Horace : pour elle il n’est qu’un héros dénaturé. Le champ lexical de la violence souligne ici de façon explicite ou éloquente de la cruauté de Horace : « barbare »,  « brutalité »,  « immoler mon amant », « détruire », « déchire ses entrailles », « déluge de feu », « maisons en cendres ». La coupe régulière à la césure en particulier des vers 31-41 à pour effet de mettre en relief des mots clés tous porteurs d’une certaine violence et tous porteurs de la malédiction que profère Camille contre Rome. C’est cette même colère de Camille qui va entrainer le fratricide tragique. Exaspéré par le désespoir de sa sœur Horace va invoquer en retour l’honneur de Rome auquel elle fait « outrage » V.19 s’en suit donc le lexique  dans cette courte réplique « outrage », «mortel déshonneur » qui rime avec « bonheur » et enfin « Ce que doit ta naissance aux intérêts de Rome », « Quiconque ose pleurer un ennemi romain », «  Que je souffre en mon sang ». L’honneur de la race des Horace est contenu dans la métonymie du « sang »V.20, « que je souffre en mon sang ». C’est au nom de la gloire de sa famille qu’Horace va commettre l’irréparable, le fratricide suggéré par l’image du V.21 «  Aime cette mort qui fait notre bonheur ». Les didascalies mettant la main à l’épée, blessée derrière le théâtre nous signale qu’il l’a tue en coulisse selon la règle des bienséances.                                                          

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