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Histoire et théories de la démocratie

Commentaire d'oeuvre : Histoire et théories de la démocratie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  3 637 Mots (15 Pages)  •  377 Vues

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HISTOIRE ET THÉORIES DE LA DÉMOCRATIE

Introduction : ce cours s’intéressera à la question de la démocratie et de la sécularisation. La spécificité de la modernité a été introduite par Hobbes. Il est suivi par Rousseau, Spinoza, avec une plaque tournante : la révolution française. 

Libéralisme, théorie du contrat : de grandes idées investissent la philosophie politique.

À la suite de la révolution française, la philosophie allemande se développe : impact européen considérable de la RF : des contemporains comme Kant et Hegel auront un regard sur la révolution française.

Philosophie politique du 20ème siècle : communisme économique de Marx, Arendt, école libérale française de Constant et Tocqueville, Léon Strauss, Marcel Gaucher.

SPINOZA (1632 – 1677)

Spinoza est plus jeune que Hobbes, 47 ans après mais meurt avant à l’âge de 45 ans. Il était juif d’origine portugaise, vivant aux Pays-Bas (Provinces-Unis), où le calvinisme est né. Son œuvre se concentre sur l’éthique démontré selon la méthode géométrique ; traité de l’autorité politique ; traité théologico-politique. 

Il a deux sources :

- En métaphysique : Descartes.

- En philosophie politique : Hobbes.

L’état de nature est simultanément un état divin pour Spinoza, il y a lien entre Dieu et la nature, la nature procède du divin et le divin est dans la nature. Cet état divin et de nature est un état passionnel, les hommes ne vivent pas seulement par la discipline de la raison mais selon leurs passions désirantes, parce que les hommes vivent sous la dépendance radicale de la puissance de l’état de nature.

Il y a une loi de nature qui règle la vie d’ensemble de l’état de nature. Pour Spinoza, les hommes n’ont pas besoin de créer des lois de nature pour en sortir, il y a déjà une loi de nature, la puissance de l’état de nature contient sa propre loi et on n’y échappe pas. Dans cette configuration métaphysique de l’état de nature, l’homme ne peut pas se situer par rapport à l’autre, il est tourné vers lui-même, dans sa propre persévérance. Dans l’état de nature pour Spinoza, comme Hobbes, il ne peut y avoir de sociabilité politique. Dans cet état il y a une ontologie d’égalité, avec le même désir, mais certains en profiteront plus que d’autres car il y a des plus forts et des plus faibles. Certains se trouveront sous la dépendance de l’autre aussi longtemps que l’autre détient sa puissance. Certains seront victimes et d’autres profiteurs de l’état de nature. Chacun vit selon ses passions et sous la dépendance de notre puissance d’agir, sans considérations morales. Chacun a un droit de persévérer dans l’être (pour Hobbes c’est un droit naturel pour survivre). Aucune construction n’est possible car l’état de nature est une impasse.

On peut en tirer 4 axiomes chez Spinoza :

  1. Spinoza affirme que les hommes sont déterminés par une puissance qui oriente leur puissance d’agir, cette puissance est destructrice. Il vaut mieux aux individus de s’unir plutôt que de se détruire.
  2. Comme l’état de nature est un état de guerre, les hostilités entre les hommes augmentent fatalement par le fait même du maintien dans l’état de nature, et l’hostilité conduit à créer un état d’insécurité. Personne ne peut s’en sortir par ses propres forces, la légitime défense ne suffit pas
  3. Le 3ème résulte de cela, l’insécurité augmente, elle est la cause de la crainte qui a un effet pervers sur notre propre droit naturel, sur notre propre puissance qui se rétracte.
  4. Les hommes doivent s’unir afin de mener leur existence et de cultiver leur vie spirituelle

Spinoza va proposer un pacte / contrat, dans lequel les individus nouent leur droit naturel, afin d’entrer en paix et dépasser les conflit, facteur d’insécurité et de crainte, pour maximiser notre puissance et ainsi bien mieux persévérer dans notre être. La pacification de la puissance de fait en unissant les droits naturels. L’état politique est la continuation de l’état de nature mais pacifié. Le régime politique qui va de soi est la démocratie car on a mis en commun universellement nos droits naturels. La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple donc l’universel par l’universel.

Le Traité théologico-politique est un traité spéculatif, à plusieurs niveaux. Il interroge aussi bien une théorie de la démocratie qu’une réflexion sur ce qu’on caractérise par la sociologie de la sécularisation. C’est un traité d’analyse empirique qui reprend des thèmes et des problématiques éthiques. Il y explique le passage de l’état de nature à l’état politique.

Lecture critique de Hobbes : Spinoza a pu bénéficier de l’œuvre du Léviathan, s’en est nourri et en a tiré profit, notamment sur le concept central de l’état de nature. Pour Spinoza, tous les pouvoirs politiques modernes passent par l’état de nature.

Convergences :

- C’est un état pré-politique, qui n’est pas du tout social : les hommes n’ont pas le soucis du collectif.

- Les actions des hommes ne sont dotées d’aucune qualification morale. L’état de nature est donc un état amoral.

- C’est une situation métaphysique où l’homme vit selon ses impulsions liées à son droit naturel en vue de « persévérer dans son être ». Les hommes suivent une finalité : préserver la vie en vue de la recherche de la félicité chez Hobbes, persévérer dans son être pour trouver le bonheur parfait chez Spinoza. C’est ce qui motive l’action des hommes dans l’état de nature. L’homme n’est donc qu’un medium selon Spinoza car sa puissance d’être le précède et le dépasse. Ainsi, l’âme et le corps ne sont pas distingués chez l’homme mais sa passion désirante le dépasse.

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