Gérard Genette, Vraisemblance et motivation, Figures II

Genette Gérard, "Vraisemblance et motivation" in Figures II 

GG commence par les procès de vraisemblance du XVII : Le Cid et La Princesse de Clèves (conduite de Chimène et aveu de la princesse).

Pour ces deux œuvres amalgame entre la vraisemblance et la bienséance représentée par l'utilisation du verbe devoir, entre l’obligation et la probabilité : « le sujet de Cid est mauvais parce que Chimène ne devait pas recevoir Rodrigue après le duel fatal […] ; l'action de la Princesse de Clèves est mauvaise parce que Mme de Clèves ne devait pas prendre son mari pour confident ». De l'abbé d'Aubignac : « La scène ne donne point les choses comme elles ont été, mais comme elles devaient être »

Sujet du théâtre donc vraisemblable : P. Rapin « (…) La vérité est presque toujours défectueuse, par le mélange des conditions singulières qui la composent. Il ne naît rien au monde qui ne s'éloigne de la perfection de son idée en y naissant. Il faut chercher les originaux et des modèles dans la vraisemblance et dans le principe universel des choses (...) » dc bienséance interne se confond avec convenance. Vraisemblance et bienséance se regroupent sous critère de ce qui est conforme à opinion publique → opinion moderne. Pas d'extravagances permises car « l'extravagance est un privilège du réel »

Système de vraisemblance tjr existant ds genres populaires (roman policier, western...) et pas universel : change selon genre, époque. Vraisemblance c'est « le principe formel de respect de la norme, c-a-d l'existence d'un rapport d'implication entre la conduite particulière attribuée à tel personnage, et telle maxime générale implicite et reçue ». Procès PdC car son action est sans maxime (revendiqué autrice, « Je vais vous faire un aveu que l'on a jamais fait à un mari ». Autrice a ft en sorte que l'aveu soit inévitable (anankaion aristotélicien) ms pas pris en compte ds procès : « en ''morale'' classique, les seules raisons respectables sont les raisons de la vraisemblance ».

Les maximes sont le + svt implicites : « parce qu'elles vont absolument de soi ds le contrat tacite entre l’œuvre et son public »

A l’extrême opposé récits qui ne se soucient pas de respecter l'opinion générale, les maximes ; cpdt point commun av récits qui suivent maximes : « un égal effacement des commentaires et des justifications » (Le Rouge et le Noir lors de la tentative de meurtre de Julien vs Mme de Rênal, Vanina Vanini mariage de Vanina avec prince Savelli). « L'accent de vérité, à mille lieu de toute espèce de réalisme, ne se sépare pas ici du sentiment violent d'un arbitraire pleinement assumé, et qui néglige de se justifier ». Rapproché à lPdC on remarque l'absence presque totale de maximes rassemble av ça classicisme (respect vraisemblable) et modernisme (mépris vraisemblable).

On a donc

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le récit vraisemblable le récit non vraisemblable

qui se retrouvent dans leur refus d'expliquer les maximes. Or il faut un milieu : GG reprend mot d'Yves Bonnefoy l'improbable ; « Un tel récit devrait alors chercher à se donner la transparence qui lui manque en […] inventant ses propres poncifs et en simulant de toutes pièces et pour le besoin de sa cause un vraisemblable artificiel qui serait la théorie – cette fois-ci, et par force, explicite et déclarée – de sa propre pratique ». Exemple le plus saillant Balzac, qui a le démon explicatif (Voici pk... Ceci veut une explication... Seule une duchesse...) pour justifier un fait par une loi générale supposée inconnue ou oubliée (ex de la vie en province pr les lecteurs parisiens).

Balzac utilise ça pr justifier les coïncidences et les interventions pr conduire le récit où il veut (la main de Balzac de Valéry)

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