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Forme de gouvernement

Commentaire d'oeuvre : Forme de gouvernement. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 444 Mots (10 Pages)  •  780 Vues

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Forme de gouvernement dans lequel le pouvoir, considéré comme émanant de Dieu, est exercé par ceux qui sont investis de l'autorité religieuse ou par un souverain considéré comme le représentant de Dieu sur la terre ou comme un dieu incarné. Parcourez l'histoire; interrogez l'Asie, l'Égypte; toutes les grandes théocraties sont l'ouvrage d'un clergé qui est lui-même une société complète, qui se suffit à lui-même, et n'emprunte rien au dehors (Guizot, Hist. civilis., leçon 10, 1828, p. 13).Les théocraties charismatiques et leur vie morale. − Dans ce type de sociétés et de structures globales, l'identité de l'État et de l'Église, incarnée dans le Roi-Prêtre-Dieu vivant (...) prédomine sur tous les autres groupements (Traité sociol., 1968, p. 162).

− P. métaph. Il se constitue dans notre Université une sorte de théocratie. Vous avez des professeurs qui se comprennent comme des prêtres de la science (Barrès, Cahiers, t. 8, 1910, p. 54).

Prononc. et Orth.: [teɔkʀasi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1679 « gouvernement de Dieu, d'une caste sacerdotale » (Lettre de H. Morin à P. D. Huet d'apr. Tolmer ds Fr. mod. t. 14, p. 291); 1702 (Fur.: cette théocratie [l'ancien gouvernement des Juifs] dura jusqu'à Saül. − Il y eut une théocratie imaginaire à Athènes). Empr. au gr. θ ε ο κ ρ α τ ι ́ α « gouvernement de Dieu, théocratie », mot qui semble avoir été créé au Iers. par l'historien Flavius Josèphe (Cont. Apionem, l. II, c. XVI ds Théol. cath. t. 15, 1). Fréq. abs. littér.: 104.

DÉR.

Théocrate, subst. masc. et adj.a) (Celui) qui exerce un pouvoir de nature théocratique. [Moïse confia la Genèse en] dépôt au peuple dont il était reconnu pour le prophète et le législateur théocrate (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 523).b) (Celui) qui est partisan de la théocratie. Si « théocrate » qu'il soit par ailleurs, Dostoïevsky reprochera à l'Église catholique de trop s'incarner, de trop chercher à réaliser un ordre chrétien ici-bas, La théocratie dans le sens d’un gouvernement de Dieu peut-être envisagée dès lors qu’il est question de Dieu et de son activité dans le monde, soit qu’il révèle ses lois, soit qu’il agisse directement en dirigeant la vie des hommes et le cours des événements par sa Providence. À ce titre, la théocratie concerne plus particulièrement le judaïsme, lechristianisme et l’islam.

Penser la théocratie comme confusion du politique et du religieux n’a de sens que si l'on considère préalablement ce qui permet de les distinguer. Cependant, la distinction entre politique et religion, ou bien, autrement dit, entre pouvoirs temporel et spirituel, n’est pas d’emblée universelle. Elle ne se pose pas de la même manière dans le judaïsme, le christianisme ou l'islam. Dans d’autres religions, telles que le bouddhisme ou l’hindouisme, ce peut être l’idée même de religion comme réalité distincte du politique qui n’a jamais été envisagée avant que ne commence la mondialisation

au point de contracter les souillures de la terreDans un contexte à la fois polémique sur le plan des idées et animé sur le terrain des opérations militaires, l'idée de théocratie est devenue une objection contre la papauté et le maintien des États Pontificaux. Cette idée pose problème sur un plan théorique car en son sens premier elle désigne le gouvernement de Dieu, or elle sert à combattre une papauté qui refuse de donner une légitimité à l'idée selon laquelle un pouvoir religieux pourrait se substituer au pouvoir civil. La démonstration de ce que les États pontificaux sont une théocratie devient ainsi un sujet polémique pour les historiens, les uns soutenant que la Papauté est une institutions théocratique, les autres cherchant à démentir cette idée. Commence alors un travail d'inspection des sources historiques qui vise à montrer le moment où dans l'histoire sont établis les fondements de la théocratie pontificale, ou bien que celle-ci relève d'une simple vue de l'esprit.

L'un des problèmes pour conduire cette recherche est de savoir ce que l'on entend par théocratie. Pour Marcel Pacaut : « La théocratie est la doctrine selon laquelle l'Église détient le pouvoir dans les affaires temporelles46. ». Marcel Pacaut choisit ainsi une définition de la théocratie qui s'adapte au sens qu'a pris le terme dans les débats sur la papauté. Ce qui est ici envisagé comme théocratie est l'inverse du césaropapisme, le césaropapisme étant la tendance du pouvoir politique à gouverner dans le domaine spirituel. Ce concept a commencé à être utilisé au XIXe siècle en même temps que l'idée d'une théocratie pontificale s'est imposée dans la recherche historique.

Pour tenter de clarifier le problème de la signification que pouvait avoir le terme théocratie Max Weber avait proposé de lui substituer celui de hiérocratie, ἱερός désignant en grec ce de qui se rapporte aux dieux et non pas le divin ou Dieu lui-même. En remplaçant théos par ἱερός, il insiste sur le fait qu’il traite du gouvernement religieux et non du gouvernement de Dieu. Par ailleurs, Max Weber ne s’intéresse pas à la théocratie envisagée comme gouvernement de Dieu.

La hiérocratie désigne chez lui un système politique dans lequel pouvoir spirituel et pouvoir temporel sont bien distincts. Le pouvoir spirituel est dit psychique, il consiste en une emprise psychologique sur les individus qui les persuade d’obéir. Le pouvoir temporel est dit physique car il dispose de la force publique pour se faire respecter. La hiérocratie comme système politique est, selon Max Weber, le plus opposé possible au césaropapisme qui désigne chez lui la récupération par le politique du pouvoir religieux.

À la suite de Max Weber certains auteurs préfèrent employer terme de hiérocratie pour désigner ce que d'autres appellent la théocratie. D'autres auteurs tels qu'Hannah Arendt parlent de pure théocratie pour désigner la théocratie comme gouvernement de Dieu par opposition à la théocratie comme gouvernement par les religieux ou selon des principes religieux. Cependant le terme de théocratie compris comme désignant un déséquilibre dans les rapports entre pouvoir religieux et pouvoir politique reste largement employé, surtout en histoire et dans les débats politiques.

La théocratie pontificale[modifier | modifier le code]

alternative de l'image à compléter

Donation de Constatin, Couvent des quatre Saints Couronnés, Rome

L'étude

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