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Fiche de lecture sur l'adversaire

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Par   •  23 Décembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 586 Mots (7 Pages)  •  289 Vues

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!Fiche de lecture l’Adversaire d’Emmanuel Carrère.

1)

Le fait divers est la rubrique de presse des informations sans portée politique, économique ou culturelle: accidents, incendies, délinquance. C’est la "rubrique des chiens écrasés". Mais parfois, un fait divers hors normes atteint à la tragédie et fascine. C'est le cas de l'affaire Jean-Claude Romand.

La tragédie se présente comme l'horrible fait divers d'une famille décimée dans l'incendie de sa maison et où seul le père survit. Rapidement, il va passer du statut de victime à celui d'assassin. C'est un mythomane qui a trompé sa famille et ses amis en se faisant passer pour un médecin chercheur à l'Organisation mondiale de la santé, à Genève. Or, il a abandonné ses études médicales sans que personne ne se doute de rien jusqu'à l'enquête policière, le lendemain du drame. On se demande aussitôt d'où provenaient ses revenus vu qu'il vivait confortablement. On évoque l’espionnage ou le (il faut ici employer des articles) trafic d'organes. A sa sortie du coma, Romand parle et la réalité dépasse toute fiction: il n'a jamais travaillé. Il passait ses journées seul dans sa voiture, sur des parkings d'autoroute. Il lisait des revues de recherche médicale pour donner le change à son entourage de gens instruits et imaginait le récit de sa journée pour son retour au foyer.

De quoi vivait-il donc ? D'escroqueries. Romand a extorqué 60000 Francs à un oncle de sa femme contre deux gélules anti-cancer expérimentales d'un laboratoire de l'OMS encore non commercialisées. Il a aussi laissé entendre à son entourage qu'il pouvait placer leurs économies en Suisse et les faire fructifier grâce à ses contacts dans le milieu des fonctionnaires internationaux mais au prix de les laisser dormir longtemps.

C’est ainsi qu'il s'est fait confier par ses propres parents, ses beaux-parents et d'autres proches toutes leurs économies en liquide. Il a vécu de cela jusqu'à ce que le doute effleure sa maîtresse qui voulait récupérer son argent. Ne pouvant la rembourser ni empêcher la vérité d'éclater, il a organisé le meurtre des siens.

Il a enfin mis en scène son suicide dans l'incendie de sa maison après avoir passé des heures à effacer les cassettes familiales de vacances. Comme si en appuyant sur la touche Cancel de son passé, il pouvait appuyer sur la touche Reset de son cerveau malade et repartir à zéro dans la vie.

Trois éléments fascinent encore: l'absence de motif à l'abandon des études qu'il aurait pu réussir brillamment, la durée exceptionnelle de l'imposture, 18 ans, et l'incroyable crédulité de tout son entourage.

Ce parcours unique de mythomane, escroc, meurtrier parricide et infanticide entre démence et perversité, interroge notre humanité. Quand ni la raison ni la psychiatrie ne peuvent rendre compte de faits aussi monstrueux chez une personne présentée par la presse comme un "Monsieur tout le monde", écrivains et cinéastes sondent l'histoire à la recherche d'un récit plausible de l'indicible. Très bonne réponse. Mais certaines tournures de phrase ne me semblent pas de vous, notamment la dernière phrase….

4/4

2) Au début de la page 15 Emmanuel Carrère se justifie par une interprétation biblique en écrivant : « Et cette vision qui aurait dû avoir pour les vieux Romands la plénitude des choses accomplies avait été le triomphe du mensonge et du mal. Ils auraient dû voir Dieu et à sa place ils avaient vu, prenant les traits de leur fils bien-aimé, celui que la Bible appelle le Satan, c'est-à-dire l'Adversaire. ». A la fin du roman aussi !

On pourrait en donner une autre interprétation, elle scientifique (le terme ne me paraît pas bien choisi) : on peut penser que le titre « l’adversaire » serait une façon de montrer que Jean-Claude Romand est lui-même son propre adversaire, à cause de ses mensonges. Il nomme ses crimes « la tragédie qui m’est arrivé » comme si les crimes n’étaient pas de lui mais d’un autre homme, un adversaire.

Réponse satisfaisante : 3/3

3) On peut trouver quelques points communs entre ces deux œuvres, tout d’abord les deux personnages, ont commitcommis un crime, l’un tue l’arabe, l’autre tue ses parents, son beau-père, sa femme et ses enfants.

De plus tout deux regrettent leurs crimes, mais surtout disent ne pas comprendre ce qui les a poussé à se conduire de cette façon, effectivement Meursault explique : « Alors, je ne sais pas pourquoi il y a quelque chose qui a crevé en moi. » durent la troisième visite de l’aumônier (cela fait référence à la scène de colère, pas au meurtre)tandis que du côté de Romand qu’ont quand on lui demande la raison de ces ses actes il ne sait pas se justifier « Évoquant seulement un "flash étourdissant", Jean-Claude Romand peine à trouver ses mots, à expliquer son geste. »

Ensuite dans les deux œuvres, on assiste aussi au procès qui a un rôle important et nous assistons pas qu’au meurtre en question, dans les deux cas les mobiles sont absurdes, dans le cas de l’étranger, il se sent menacé par l’arabe, et dans l’adversaire, l’orgueil et l’géocentrisme l’égocentrisme le pousse a tuer sa famille plutôt que d’avoué ces mensonges. 3/4 Attention à l’expression.

4) La première page du roman me paraît étonnante, car l’écrivain choisit de faire parallèle entre sa vie et celle de Jean-Claude Romand sans transition, comme si la vie de Jean-Claude Romand

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