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Fiche Lecture: Du Songe Au Son De Jean-Claude Risset

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Par   •  19 Mai 2015  •  2 357 Mots (10 Pages)  •  759 Vues

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Cet ouvrage se situe alors que Jean-Claude Risset a composé plus des ¾ de ses pièces. Il a travaillé avec de nombreux compositeurs de musique électro-acoustique notamment avec John Chowning et de Max Mathews ou encore David Wessel. L’intérêt de l’ouvrage est de découvrir le parcours entier de Risset à travers ses propres mots et de comprendre ses diverses pièces via quelques analyses. Risset est un compositeur et un chercheur en physique acoustique. Il a bénéficié d’une double formation alimentant ses recherches aussi bien dans le domaine musical que scientifique. Il a travaillé dans de nombreux endroits tels que le CNRS à l’Institut Electronique Fondamentale, les Laboratoires Bell aux Etats-Unis, à Orsay, au Centre Universitaire de Marseille-Luminy, à l’IRCAM et pour finir au CNRS à Marseille où il réside. Le second auteur, Matthieu Guillot est un musicologue, docteur en musicologie à Paris 8 depuis 1997. Il est l’auteur de nombreux articles d'esthétique musicale. Les thèmes traités sont l’évolution technologique vécue par Risset à travers des repères historiques, ses recherches scientifiques et musicales et la présentation d’une sélection, faite par le compositeur lui-même, de ses œuvres telles que celles sur support, instrumentales et mixtes.

Introduction et Bref avant-propos

Dans cet ouvrage, il a été demandé à Jean-Claude Risset par Matthieu Guillot de parler de ses nombreuses expériences pour mieux comprendre son travail à travers ses recherches et ses compositions musicales. Il conte tout son parcours et nous renseigne sur l’évolution de la musique numérique et les réflexions personnelles de Risset.

PREMIERE PARTIE : HISTOIRE DE LA MUSIQUE

Chapitre I : Le langage musical et le début

L’entretien débute par l’aspect historique du chemin parcouru par Risset. Il ne connaissait la musique que par l’écoute et son jeu pianistique. La curiosité l’a poussé vers la musique sérielle, qui l’a fait douter sur les règles du langage compositionnel. Très vite, il s’est intéressé à la structure même du son.

La perception du son est un sujet sur lequel il s’est beaucoup questionné. Selon sa propre perception, on peut entendre différentes choses. La fusion de plusieurs notes entraîne un enrichissement du timbre. Cette notion a toujours captivé Risset. Il était à la recherche de nouveaux timbres, d’harmonies. A l’époque de son rapprochement vers la musique électroacoustique, les sons crées paraissaient sans éclat et l’ordinateur n’avait pas encore ces programmes de composition à part entière. Le compositeur a d’ailleurs beaucoup travaillé sur le timbre en compagnie de David Wessel .

L’Institue de Recherche et Coordination Acoustique/Musique (IRCAM) a lancé une collecte de langage musical dans les années 60, ce qui a intéressé Risset et bon nombre de compositeurs. Le but était d’obtenir des innovations dans le langage musical, le timbre, etc. Le projet n’a pas été vraiment mené à bien comme il l’aurait dû et c’est ce qui a poussé le compositeur à explorer de nouveaux horizons vers les Etats-Unis auprès de Max Mathews aux Laboratoires Bell.

La composition sur des machines, telles que la 4X de l’IRCAM, a été problématique. Le progrès technologique a rendu des œuvres caduques et de nombreuses compositions n’ont pu subsister car le transfert d’une machine à une autre été bien trop compliqué. Le logiciel MaxMSP de Miller Puckette, en hommage à Mathews, a résolu ce problème.

Chapitre II : La double culture scientifique et musicale. Recherches aux Etats-Unis

Comme dit précédemment, la recherche de timbre intéressée énormément Risset, ça l’a poussé dans une découverte de la musique électro-acoustique. Un programme de synthèse crée par Mathews a attiré son attention, il était possible de créer, avec différentes fonctions, un son, le construire soi-même. Mais là encore, la pauvreté des sons laissait à désirer. Il a donc travaillé sur l’élaboration d’une simulation d’un son de trompette.

Risset, en compagnie de John Chowning, a travaillé sur la synthèse et la perception du son. Chowning a développé la synthèse sonore des illusions de mouvements. Cela leur a permis d’amplifier leurs recherches sur l’expressivité musicale.

Durant cette époque, vers 1966-67, Risset a entrepris une composition pour une pièce de théâtre : Little Boy, réalisée seulement en 1968. La synthèse mettait bien en relief le décalage du sujet de l’œuvre à la fois historique et fantasmatique. Le point crucial était une descente sans fin qu’il a réussi à mettre en place en créant un son où il faisait « descendre toutes les composantes à intervalle d’octave et déplaçait simultanément le centre de gravité spectral vers le haut. » . Son autre pièce Mutations (1969), qui est une commande du GRM, utilise les mêmes matériaux et transformations mais avec des sujets différents.

Stria de John Chowning, a particulièrement frappé Risset par la richesse des sons obtenus. Chowning a « essayé de réduire la dureté des rencontres sonores en décidant de relier la structure inharmonique des sons et les rapports d’intervalles. » . Ainsi, il n’y a plus de dissonances. Les deux compositeurs ont chacun gardé des traces d’informations sur leurs pièces afin qu’elles puissent être reproduites ou même analysées.

Chapitre III : En France : le GRM, l’IRCAM

Le Groupe de Recherches Musicales (GRM) a eu du mal a accepté la musique électronique en raison de l’aversion de Pierre Schaeffer pour l’ordinateur.

L’IRCAM s’est crée sous la direction de Pierre Boulez mais du point de vue de Risset, le financement n’a pas été utilisé à sa juste valeur. Il aurait fallu se pencher davantage sur les recherches que sur la diffusion musicale. « L’IRCAM attribuait aussi une grande importance à la couverture médiatique » . Le caractère obstiné de Boulez n’a pas toujours aidé l’institut qui ne voulait pas, au début du système MIDI, accepter ce phénomène dans les locaux. Risset a accepté d’y travailler en tant que directeur artistique au printemps 1972.

David Wessel a réalisé un logiciel nommé Esquisses. Il permet de cartographier des sons servant au compositeur dans son travail sur le timbre. Risset s’en est servi pour sa pièce Mirages (1978). Il a tenté de l’utiliser pour faire des transpositions de timbres, ce qui n’a pas vraiment marché. La différence n’était pas aussi perceptible qu’il l’aurait souhaité.

La spatialisation est un point également important pour

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