LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Exposé sur Mérimée pour la sauvegarde du patrimoine

Fiche : Exposé sur Mérimée pour la sauvegarde du patrimoine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2021  •  Fiche  •  2 536 Mots (11 Pages)  •  463 Vues

Page 1 sur 11
  1. Littérature & Patrimoine – Exposé sur Mérimée

  1. ROBBA Camille

  1. Introduction

« Il ne faut pas se lasser de le répéter, les réparations, si elles ne sont pas conduites avec intelligence, laissent sur nos édifices des traces plus ineffaçables que celles que le temps ou le vandalisme peuvent leur imprimer. » C’est ce que Mérimée écrira dans un rapport en 1848. Comme vous l’avez compris, je ferais donc mon exposé sur cet auteur, cet historien. Prosper Mérimée est né le 27 septembre 1803 à Paris. Sa famille est une famille que l’on peut qualifier de « cultivée ». Une fois adulte, il fera des études de droits. Ce qui l’intéresse, qui le passionne ce sera l’écriture et il passera une partie de son temps dans des salons littéraires principalement, et rencontrera Victor Hugo par exemple, ou encore Stendhal. Il s’inspirera de ces auteurs lors de ses écritures. C’est une personne qui se diversifie, il écrira par exemple une pièce de théâtre en 1825 qui s’intitule Le Théâtre de Clara Gazul, mais également un roman qui se veut être historique en 1829, même si aujourd’hui on le qualifie plus de roman d’aventure que de roman historique qui s’intitule Chronique du règnes de Charles IX. Par la suite, il publiera de nombreuses nouvelles avant de se tourner vers un style d’écriture plus fantastique. Cet homme est aussi un homme très important pour la sauvegarde du patrimoine. Il sera inspecteur des monuments historiques, c’est-à-dire qu’il se déplacera dans toute la France pour déterminer si tel ou tel monument doit être reconstruit par exemple, pour le souvenir, la mémoire. Ces voyages lui donneront de nombreuses idées pour la suite de ses écrits. Il décédera le 23 septembre 1870 après avoir marqué les esprits de par ses œuvres mais aussi de ses inspections pour sauvegarder certaines architectures. On peut donc se demander comment ces voyages ont pu nourrir les instigations de Mérimée pour ses futurs écrits. Dans une première partie nous évoquerons la découverte des architectures de France que Mérimée découvre, puis dans une deuxième partie nous parlerons de la manière dont Mérimée et la commission prennent l’initiative de réparer ces monuments. Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous évoquerons les textes que Mérimée a pu écrire en lien avec la sauvegarde du patrimoine.

  1. I) Découverte des architectures par Mérimée

  2.         A) Le commencement après la Révolution

Après la Révolution qui a eu lieue en 1830 (le 27, 28, et 29 juillet), les architectures, nos monuments historiques sont dans un état déplorable. En 1834, Mérimée devient inspecteur des monuments historiques et va commencer un tour de France pour étudier si tel ou tel monument doit être restauré. Il faut savoir qu’avant la fin du XVIIIème siècle, très peu de monde s’intéressait à la reconstruction des monuments historiques détruits depuis des années par les différentes guerres qui se sont déroulées. Cependant, certaines personnes ont tenté de montrer l’importance de ces édifices, comme Blondel par exemple, un architecte touché par la beauté des ruines. C’est tout de même grâce à cette Révolution que le peuple s’est décidé à donner de l’importance aux monuments historiques, et à vouloir les protéger, les reconstruire. Ainsi, des auteurs comme Victor Hugo, vont écrire des textes pour que les personnes de France et d’autres pays, comprennent l’importance de garder des lieux de souvenirs. Il écrira par exemple Notre-Dame de Paris.

  1.         B) Le cri des historiens aidé des poètes

Ce qui a amené le gouvernement de Louis-Philippe à créer une branche pour inspecter ces monuments historiques, ce sont le cri des poètes et des historiens. Victor Hugo avait, en 1832, une grande protestation contre les personnes qui osaient détruire les édifices. Il dira : « On fait des lois sur tout, pour tout, contre tout, à propos de tout. Pour transporter les cartons de tel ministère d’un côté de la rue de Grenelle à l’autre, on fait une loi ; et une loi pour les monuments, une loi pour l’art, une loi pour la nationalité de la France, une loi pour les souvenirs, une loi pour les cathédrales, une loi pour les grands produits de l’intelligence humaine, une loi pour l’œuvre collective de nos pères, une loi pour l’histoire, une loi pour l’irréparable qu’on détruit, une loi pour ce qu’une nation a de plus sacré après l’avenir, une loi pour le passé, cette loi juste, bonne, excellente, sainte, nécessaire, indispensable, urgente, on n’a pas le temps, on ne la fera pas ! » Cependant, une loi protégeant cela n’apparaîtra que 55 ans plus tard, en 1887. Personne n’a attendu Mérimée pour commencer à faire un état des édifices. En effet, certains antiquaires ont commencé, en période de guerre, à étudier de plus près ces édifices et à les évaluer. Le plus connu sera Arcisse de Caumont, qui écrira même des textes sur les édifices du Moyen-Age, comme Essai sur l’Architecture du Moyen-Age, surtout en Normandie en 1824. Il formera un groupe de plusieurs historiens, antiquaires, pour l’aider dans ses recherches. Enfin, Mérimée devient en 1834 inspecteur des monuments historiques.

  1.         C) Mérimée, aidé par son goût pour l’histoire

Ce qui a aidé Mérimée a accepté ce poste, c’est principalement son goût pour l’histoire. Proche de Victor Hugo, il va partager ses indignations. Pour comprendre le rôle qu’il aura à faire en tant qu’inspecteur des monuments historiques, Mérimée se basera sur l’oeuvre d’Arcisse de Caumont. Il lui écrira pour demander des conseils mais finalement se rendra compte qu’il n’en a pas réellement besoin car il découvre que c’est sur le terrain qu’il comprend tout l’enjeu. Il commencera donc son tour de France pour définir tel ou tel monuments et son importance à être rénové, et commencera à faire des croquis de rénovation. En plus des croquis, il devait écrire des rapports pour le ministre. Après avoir fait cela, il fallait batailler encore plus pour obtenir les fonds nécessaires à la reconstruction des monuments les plus importants. Ce n’était pas de tout repos, d’autant plus que malgré son amour du voyage, les conditions n’étaient pas toujours réunies pour qu’il l’apprécie à sa juste valeur. Il écrira cela à un de ses amis médecin, Hippolyte Royer-Collard : « Je suis entré aujourd’hui à Autun en écrasant une oie sous les roues de mon char traîné par deux chevaux au galop. Ce char était un tapecul presque sans dossier. Chaque pavé saillant me faisait sauter deux pieds en l’air. J’ai fait vingt lieues aujourd’hui en changeant sept fois de voiture. Quelquefois j’étais dans de magnifiques calèches, d’autres fois dans d’horribles machines sans ressorts, suivant que les maîtres de poste étaient des messieurs ou des paysans. Je suis roué, moulu. Précisément comme je sortais de sentiers dans le plus infâme des tapeculs, j’ai rencontré trois Anglaises charmantes qui ont daigné rire des sauts que je faisais ; je m’en suis vengé en leur disant des infamies en bon anglais… ». Mais jamais il ne cessera de voyager pour sauver le patrimoine français car c’est ce qu’il aime par dessus-tout.

...

Télécharger au format  txt (15.2 Kb)   pdf (124.2 Kb)   docx (13 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com