Explication linéaire le crapaud de Tristan Corbière

Tristan Corbière est né en 1845 à Morlaix et mort en 1875 à l'âge de 30 ans à cause de sa santé fragile. Toute sa vie, il se senti incompris et n’a que publié un recueil de poeme : Les Amours Jaunes. Ce recueil est passé inaperçu mais 10 ans plus tard; c’est Verlaine qui le découvre et l’inscrit dans son propre recueil : Les Poètes Maudits.

Structure :

Le titre du poème “Le Crapaud” donne une apparence bizarre et biscornue.

Ce poème est un sonnet composé de 2 quatrains et 2 tercets. Comme nous pouvons le voir c’est un sonnet à l'envers, ceci démontre que Tristan Corbière utilise déjà les traditions poétique pour les détourner.

De plus, tous les vers sont composés d’octosyllabes. Il y a des rimes croisées, suivies et embrassées. On remarque que la régularité des vers est affectée par la ponctuation ce qui détourne aussi les traditions littéraires.

Lire le poème

Le poème est construit comme une devinette qui attise la curiosité du lecteur. Le poète décrit d’abord une chose puis nous fait comprendre que c’est en fait un crapaud avec qui il s'associe.

Sonnet 1 :

Ce poème commence par “un” qui est un article indéfini qui montre que nous ne savons pas d'où provient le chant. De plus avec le tiré “-” nous ne savons pas qui parle et chante. Cela rend un aspect mystérieux comme s’il y avait une variété de voix;

Dans la première strophe nous apercevons du lyrisme, où le poète exprime ses propres sentiments de manière musicale. Nous l’observons grâce au mot chant et à la musicalité du poème.

Le mot “chant” est tout de suite contredit par “nuit sans air” qui fait apparaître la nuit comme étouffante, sans musique. C’est donc une antithèse.

Le lyrisme n’est pas complètement refusé comme nous le voyons dans le rime avec “air” et "claire" cela rajoute de la musicalité, Le lyrisme est donc dégradé.

Il y a un romantisme dégradé car les émotions du poète sont décrites avec le paysage non-naturel : la lune est réduite à une plaque en métal et la végétation est découpée. Il y a une disharmonie entre le clair qui s’oppose au sombre qui est aussi une esthétique paradoxale

Strophe 2 :

Les phrases sont coupées par de la ponctuation forte, par exemple les points de suspension, les deux-points ou encore les virgules. C’est un chant discontinu.

Il y a la répétition du son “co” dans les mots “comme” et “echo” qui pourrait imiter le bruit du crapaud.

En utilisant les mots “Ca” et “C’”, le poète parle du crapaud avec l’aide d’une expression cataphorique qui renvoie plus loin dans le texte, nous ne savons pas que ces mots représentent le crapaud. Ceci prolonge le mystère et reste sous la forme d’une énigme.

Il y a un contraste dans les mots “tout vif” et "enterré", ce qui nous ramène à l’expression "enterré vivant” qui est une esthétique paradoxale qui détourne la tradition littéraire et instaure la modernité politique.

Strophe 3 :

Nous

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