Excipit Thérèse Raquin

Tout d'abord, nous pouvons dire que le dernier chapitre, le chapitre XXXII, est un dénouement tragique. Le mot « dénouement » dans le passage « Mme Raquin, sentant que le dénouement était proche...» peut faire penser au dénouement tragique. On lit aussi les termes « horreur et pitié », qui sont les deux piliers de la tragédie.

De plus, aucuns personnages ne parlent. Il y a le champ lexical du regard « yeux vagues », « regardèrent », « s’examinèrent ».

Mme Raquin regarde la scène avec satisfaction, ne pouvant venger son fils de ses propres mains.. Mais les yeux de Mme Raquin sont, dans le premier paragraphe, « fixes et aigus », comme pour mieux voir et précipiter une mort imminente, et ils traduisent à la fin un triomphe : « ne pouvant se rassasier les yeux, les écrasant de regards lourds. »

Le destin, le fatum, est une des caractéristiques de la tragédie. Les deux amants sont prisonniers d'une situation dont la seule issue est le suicide. Laurent et Thérèse n'ont pas besoin d'en parler, ils savent ce qu'ils leur restent à faire. Ils se comprennent : « Ils échangèrent un dernier regard »Thérèse est la première à se tuer « Thérèse prit le verre, le vida à moitié et le tendit à Laurent ». Zola évoque aussi leur chute : la bouche de Thérèse est sur la morsure de Laurent, qui rappelle la conséquence de leur acte.

On constate enfin que la dernière scène du roman, comme la description du passage du Pont-Neuf au début, n’est éclairée que d’une lumière « jaunâtre », dont le suffixe péjoratif confirme le caractère étriqué et étouffant du milieu où s’est déroulé cette histoire qu’on a trouvée parfois sordide.

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