Etude Sur Le Romantisme
Note de Recherches : Etude Sur Le Romantisme. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Décembre 2013 • 2 512 Mots (11 Pages) • 720 Vues
Le Romantisme (1820-1848)
Le Romantisme est un mouvement littéraire qui prône de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie et le théâtre avec Victor Hugo, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine et Jacques Michelet.
Le Romantisme a influencé la littérature française durant tout le 19è siècle.
LE CONTEXTE
Ce mouvement se développe dans le sillage de la Révolution de 1789 et de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
I - Le poids de la Révolution
La Révolution de 1789 est un mythe pour les écrivains romantiques. Elle leur a apporté le nécessaire idéologique à leur mouvement, c'est à dire la notion d'individu essentiel.
Le Romantisme revendique la singularité et l'originalité de chaque personne. Par ailleurs, la destinée de Napoléon Ier nourrit une mythologie de réussite et de destin exceptionnel.
II - Une ère bourgeoise
Charles X, qui règne de 1824 à 1830, est un roi intransigeant et conservateur aux mesures trop sévères, ce qui aboutit à la Révolution de juillet suivie par Alexandre Dumas et Stendhal. Les intellectuels voient dans cette Révolution l'espoir d'une réforme libérale du régime et une évolution vers la République. Mais la Révolution avorte. C'est l'avènement de la Monarchie de juillet avec le roi Louis-Philippe. C'est une grande déception pour la classe intellectuelle. Sous ce régime règnent l'immobilisme social, le conservatisme politique, et un dynamisme économique favorisant la bourgeoisie.
L'essor économique
La progression de la bourgeoisie est due à l'accroissement des transports et à l'élargissement du crédit. Le premier chemin de fer date de 1837.
La bourgeoisie comme classe dominante
Les bourgeois qui maîtrisent déjà la puissance économique du pays sont également les électeurs des députés. La toute puissance bourgeoise est caricaturée par les hommes de Lettres, notamment par Honoré de Balzac dans La Comédie Humaine
III - Le "Mal du siècle"
Les hommes de Lettres condamnés à l'immobilisme social ressentent un sentiment de mélancolie, une profonde angoisse, sentiment baptisé "Mal du siècle".
Un malaise historique
Après la chute de Napoléon, il n'est plus possible pour la jeunesse de s'investir dans cette légende. La notion d'héroïsme semble abolie.
L'écrivain romantique a le sentiment d'être floué par l'époque qu'il traverse : une époque de désillusion marquée par les échecs comme celui de la Révolution de 1830. Ce malaise historique se transforme chez lui en angoisse métaphysique.
Une angoisse métaphysique
Le "Mal du siècle" se traduit par un ennui inquiet provoqué par l'inactivité. L'oeuvre Adolphe de Benjamin Constant fournit une première impression de ce mal de vivre. L'impossibilité à s'extérioriser peut conduire à la folie et au spleen. Le héros négatif du "Mal du siècle", qui ne parvient ni à jouir, ni à pleurer, qui est usé avant l'âge, éprouve cette terrible dysharmonie de l'être à laquelle Charles Baudelaire donnera des accents très forts.
IV - La condition de l'écrivain
L'écrivain vit une situation ambiguë. Le mécénat n'existe presque plus. Sa plume doit le nourrir. Souvent, il vend sa liberté littéraire, comme Théophile Gautier ou Gérard de Nerval, en devenant journaliste. C'est pourtant à ce moment-là que le poète paraît incarner, relayant la religion, une nouvelle instance sacrée. L'écrivain est donc à la fois sacralisé et maudit. L'alternative pour les écrivains est simple : ou ils s'adaptent à la société bourgeoise et adoptent ses codes, ou ils décident de se constituer en marge de cette société.
HISTOIRE DU ROMANTISME
I - Les précurseurs
Jean-Jacques Rousseau (XVIIIème s.) ouvre le pré-Romantisme français. Madame de Staël introduit en France les idées du Romantisme allemand. Chateaubriand met l'accent sur l'exploration du "moi" et avec son roman René, crée un mythe : le premier personnage romantique de la littérature française.
Rousseau
Trois de ses oeuvres mettent l'accent sur l'expression de soi et des sentiments, et sur la recherche de l'harmonie entre l'être et la nature qui l'environne :
* "Julie ou la Nouvelle Héloise" : 1761
* "Confessions" : 1782
* "Rêveries d'un promeneur solitaire" : 1776-78
La mélancolie, exprimée par Rousseau, renvoie au thème romantique du "Mal du siècle".
Madame de Staël et l'influence allemande
Madame de Staël fait un procès à la littérature française dans un ouvrage, entre 1808 et 1810. Elle trouve que la littérature française d'après la Révolution ne laisse pas assez de place à l'expression des sentiments et des sensations. Pour elle, il faut se détourner du modèle gréco-latin pour s'inspirer des littératures du Nord. De plus, la littérature classique se fait l'écho d'idées de conception de l'homme périmées, disparues avec le monde antique. Les romans de Goethe connaissent un grand succès en Europe. En 1774, il y a Les souffrances du jeune Werther et en 1808 Les affinités électives.
François-René de Chateaubriand
Chateaubriand prépare le Romantisme. En 1802, il invente le personnage de René,
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