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En quoi la métropolisation recompose-t-elle le territoire français?

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Par   •  18 Janvier 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  897 Vues

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En quoi la métropolisation recompose-t-elle le territoire français ?

Depuis plusieurs années, la France, l’Europe et le monde sont témoins de la métropolisation et d’une harmonisation des économies mondiales. Les enjeux économiques et territorials d’il y’a cinquante ans ont fortement changé. Aujourd’hui, la question de la métropolisation en France est débattue. On assiste à une tendence forte dans le monde, en particulier en France, d’une croissance dans les pôles urbains et d’un recul des campagnes dans leur part dans l’économie et la démographie. Les villes ont un poids croissant dans la vie du pays. On se demandera quels sont les effets de la métropolisation sur le territoire français et quels en sont les enjeux économiques, sociaux et démographiques. La métropolisation est définie par le processus de concentration croissante de la population, de la richesse, des fonctions de commandement et des flux vers les pôles urbains et les métropoles. Nous verrons d’abord le statut reglementé et institutionnalisé des métropoles en France, puis nous verrons comment le territoire Français témoigne de dynamiques régionales différenciées, et enfin nous verrons les effets de la métropolisation sur les villes françaises.

Les metropoles en France ont un statut reglementé et institutionalisé qui les démarquent entre elles. En 1964, 8 villes sont nommées métropoles d’équilibre pour contrebalancer le poids croissant de Paris. Les métropoles de France sont liées à la politique d’amènagement et de décentralisation. Ainsi, en 2010, le statut officiel de “métropole” est créé, on en compte 22 aujourd’hui sur le territoire français. Ces 22 métropoles ne composent que 2% du territoire français mais concentrent 22% de sa population. Trois critères sont mis en place pour la définition des métropoles: le nombre d’habitants, l’emploi et la présence du chef-lieu politique de la région. Le document 2 dit: “les pouvoirs publics français ont imposé « les forces de la métropolisation », restreignant le développement économique à un nombre « restreint » de grandes villes”. Effectivement, le fait que certaines villes soient classifiées en tant que métropoles alors que d’autres non a donné un dynamisme accru aux villes qui obtenaient le statut et a réduit la compétitivité des autres villes. Ce mouvement s’est fait dans une idée d’amènagement du territoire pour contrebalancer le poids fort de Paris, qui a une zone d’influence très large par rapport aux autres métropoles françaises, comme le montre le document 1. On constate d’ailleurs que l’indice de primauté en France est autour de 5, contre seulement 1,5 en Allemagne. L’objectif de ces métropoles est de conduire le développement économique, écologique, culturel et social. Elles cherchent à améliorer leur cohésion et leur competitivité. On observe ainsi une compétition entre métropoles géographiquement proches et sans atouts distincts l’un de l’autre: un exemple visible dans le document 1 est la proximité entre Nancy et Metz. Ces deux villes sont classifiées comme des “métropoles” et ont des populations similaires. Cependant, la compétitivité entre métropoles a fait que seule l’une des deux a été suffisament compétitive pour être classifié en tant que “metropole connaissant une dynamique de métropolisation”.

De plus, le territoire français témoigne de dynamiques régionales différenciées. La plus grande métropole française, Paris, n’est pas seulement une métropole française mais elle est aussi une métropole mondiale, le seule en France. Elle concentre beaucoup de fonctions; notamment politiques avec le Sénat, l’Assemblée Nationale et les sièges de l’éxécutif situés à Paris. Mais aussi des rôles politiques internationaux avec la présence de sièges d’organisations internationales tel que l’OCDE et l’UNESCO. Paris regroupe également des fonctions économiques et financières importantes, la défense, le CBD le plus connu et dynamique de France, regroupe des activités financières et des sièges de firmes transnationales qui influent sur le territoire national, européen et mondial. La bourse et la banque de France se situent également à Paris. Ensuite, Paris regroupe des fonctions culturelles

très fortes au niveau mondial. Le nombre de musées Parisiens connus est élevé, comptant des noms tels que le Louvre et le Musée d’Orsay. Enfin, Paris est la première ville touristique mondiale, ce qui lui accorde une grande renommée. La région parisienne concentre ainsi 18% de la population française, 23% des emplois en France et 31% du PIB français. Nous observons que ce dynamisme donne à Paris une très forte influence en France, comme visible dans le document 1. Cette forte affluence Parisienne empêche d’autres métropoles de se développer dans sa zone d’influence, et nous observons que toutes les métropoles “secondaires” se situent en dehors de la zone d’influence de Paris. Or, les métropoles dites “régionales” ont également un poids dans la compositon du territoire Français. Elles correspondent souvent au chef-lieu politique de leur région et ont un rayonnement régional, national, voire Européen. Ces villes sont dynamiques et connaissent des croissances différentes. La croissance de ces villes entraîne une densification urbaine et une périurbanisation. Ces villes-là ont le même effet sur leurs région respectives qu’a Paris sur ces métropoles. Elles sont attractives au niveau régional ou national et cherchent à attirer les investissements et la main d’oeuvre qualifiée pour pouvoir se développer. Le document 2 dit: “Ce dynamisme des métropoles s’explique par leur capacité à concentrer l’économie de la connaissance et les plus éduqués.”. Effectivement, les métropoles se développent grace à leur attractivité, ce qui délaisse les villes moins importantes. En France, une ville “petite” est caractérisée par une population de moins de 20 000 habitants, et une ville moyenne compte entre 20 000 Et 100 000 habitants. Les villes petites et moyenne sont hétérogènes: certaines d’entre elles sont dynamiques, et d’autres ne le sont pas. Certaines villes arrivent à être attractives en proposant un cadre de vie agréable, du tourisme, ou en étant en zone péri-urbaine d’une agglomération plus dynamique. La présence d’enseignement supérieur peut également attirer un dynamisme à travers les flux d’élèves et de jeunes. D’un autres coté, nous avons les villes petites et moyennes qui sont isolées et/ou en déclin. Lorsqu’elles sont installées en dehors de la zone d’influence d’une métropole et n’ont pas d’atouts compétitifs, les villes ont tendance à observer une décroissance démographique et économique. Les jeunes et actifs quittent ces zones pour trouver de l’emploi et le chômage et la pauvreté y sont plus élevés qu’ailleurs.

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