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En quoi Nadja est il un ouvrage surréaliste ?

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Par   •  28 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  486 Mots (2 Pages)  •  996 Vues

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En quoi Nadja est il un ouvrage surréaliste ?

Le surréaliste se voulait plus qu’un mouvement poétique et pictural, une véritable tentative pour « Changer le monde ».

Dans Nadja, on retrouve les éléments principaux de la révolte surréaliste et Nadja apparaît finalement comme une sorte d’objet surréaliste.

D’abord Breton fait passer un thème important du surréalisme, l’affranchissement de l’homme c'est-à-dire la libération de l’esprit et le combat contre tout ce qui peut le contraindre : les nécessités économiques et sociales, les exigences du bon gout et de la morale et le rationalisme étroit qui interdit à l’imagination de s’exprimer. Il s’agit bien de « désenchainer » l’homme et de le laisser aller à cette « merveilleuse suite de pas » qu’il pourra faire une fois désenchainé (P.69). Après l’internement de Nadja, Breton réaffirme son attachement à ce combat primordial : « l’émancipation humaine à tout égards… demeure la seule cause qu’il soit digne de servir. » (P.143)

Ensuite Breton nous parle du règne de la logique, Breton appelle l’imagination à « reprendre ses droits », c’est très clairement par le personnage de Nadja que cela s’exprime, par ses propos, par son sens du merveilleux, par sa façon de vivre (elle vit sa vie sur la mode de ces histoires improvisées qu’elle se raconte à elle-même). Nadja est le défi surréaliste par excellence car elle écarte les barreaux de la logique et crée une brèche dans la vie gouvernée par le rationalisme, même si cette attitude n’est pas sans danger comme le montre la fin de l’œuvre.

Nadja illustre aussi la vie surréaliste par la place que le livre accorde aux analogies et aux coïncidences. Breton dans le début de l’œuvre recense tous les événements, « rapprochements soudains » et « pétrifiantes coïncidences » qui, pour lui on une valeur de « signal » avant l’irruption de Nadja dans sa vie. Breton sera plongé, auprès de Nadja, dans un monde d’échos et de correspondances, où l’on passe de la place Dauphine au bar[***] le Dauphin. Où les pensées semblent se transmettre et où, de l’inconnu on passe dans le connu et du réel vers l’imaginaire.

On peu aussi déduire que c’est un récit surréaliste par son écriture. Ainsi les multiples interruptions du récit et plus précisément son caractère déconstruit montre bien deux autres conception surréaliste qui sont celle du temps « le temps est fondamentalement discontinu » et celle du sujet (l’accent est moins mis sur la conscience et la psychologie mais plus sur les séries d’événements et d’accidents que le caractérise).

Mais aussi et je terminerai par là, ce qui le compose ce livre, on trouve bien sur le texte de Nadja mais aussi des objets totalement variés qui n’ont semble t’il aucun rapport entre eux, il y a des feuillets de journaux, des souvenirs, des clichés de décor urbain et aussi des dessins, c’est une sorte de pêche miraculeuse que Breton veut nous partager comme pour nous décrire une idée inexprimable.

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