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Eldorado Laurent Gaudé

Résumé : Eldorado Laurent Gaudé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2022  •  Résumé  •  2 046 Mots (9 Pages)  •  366 Vues

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Salvatore Piracci, séparé de sa femme depuis 4 ans, est commandant de marine secouriste italienne sur le Zeffiro depuis 20 ans. Durant l’une de ses permissions et alors qu’il flâne dans les rues de Catane, il fait une drôle de rencontre : une femme ou plutôt « un fantôme » l’observe et le suit jusqu’à son domicile.

Intrigué par l’article de journal qu’elle lui remet à propos du Vittoria, un navire libanais qu’il avait intercepté et secouru en 2004 aux larges des côtes italiennes, Salvatore l’invite chez lui. La femme lui raconte alors sa traversée depuis Beyrouth, l’abandon des passeurs, le navire à la dérive pendant 3 jours, la soif, les morts jetés par-dessus bord et parmi eux son fils âgé de quelques mois.

La femme désire se venger et elle demande au commandant, non pas de l’argent comme il le pensait mais son arme. Elle veut tuer l’homme d’affaires syrien, Hussein Marouk, qui a affrété le bateau et l’a ensuite abandonné lâchement en pleine mer vouant plus de 500 émigrés à une mort certaine ! Et tout cela pour des raisons diplomatiques qui unissent la Syrie, le Liban et l’Europe. Salvatore essaie de la dissuader mais devant la détermination de la femme il cède. C’est pour elle le seul moyen d’apaiser sa haine. Elle disparait avec la promesse de se rendre en Syrie. Le commandant est anéanti.

Deux frères, Jamal et Soleiman s’apprêtent à quitter le Soudan. Ils vont laisser derrière eux tout leur passé et leur histoire : cadre de vie, famille, amis, coutumes…En effet, ils vont clandestinement essayer de rejoindre l’Europe à la recherche d’une vie meilleure. Cet espoir est nourri pour les générations futures, leurs petits-enfants. Ils sont inquiets de cette traversée, de laisser leur mère qu’ils ne reverront sûrement pas (« comme c’est étrange de dire adieu à sa vie ») mais ils tirent leur force de leur union, ces liens que rien ne pourra anéantir. Soleiman (le narrateur = « je ») pose des dattes sur la table de la maison pour qu’ils puissent les manger à leur retour et retrouver le goût du pays.

Suite à une lettre qu’il a reçue de la femme du Vittoria l’informant qu’elle était arrivée à Beyrouth, Salvatore Piracci se rend chez son ami et confident Angelo. Tous deux évoquent et se questionnent sur le destin tragique de cette migrante dont la détermination laisse le commandant admiratif. Il s’interroge alors sur les fondements de son métier « gardien de la citadelle de l’Europe » et se dit « épuisé d’être le mauvais œil qui traque les désespérés ».

Le second du bateau, Matteo vient chercher Salvatore en urgence : ils doivent secourir un cargo qui a lancé un appel d’avarie. Cinq canots transportant des migrants clandestins sont en danger au milieu d’une mer agitée. Le commandant met un point d’honneur à mener à bien ce sauvetage. Finalement ils trouveront les occupants de seulement deux embarcations. C’est contraint et forcé que Salvatore abandonne les recherches. Il actionne la sirène de son navire comme pour s’excuser auprès de ces migrants qui vont périr en mer.

Jamal et Soleiman franchissent la frontière entre le Soudan et la Lybie en compagnie d’un guide. Cependant Jamal avoue à son frère qu’il ne poursuivra pas le voyage car il souffre d’une maladie incurable (le Sida ?). Jamal doit faire face à la résistance de Soleiman mais il parvient finalement à le persuader de l’importance de poursuivre son périple seul. Il lui confie alors un collier de perles vertes et l’argent qui leur reste afin que celui-ci puisse arriver à bon port. Soleiman doit essayer de surmonter ses angoisses en « imaginant la vie qui l’attend là-bas » mais il rappelle la violence de l’exil en concédant qu’« aucune frontière ne [vous] laisse passer sereinement. Elles blessent toutes ».

Alors que Salvatore Piracci se repose dans sa cabine, accablé de doutes sur son métier, l’un des clandestins qu’il a recueilli sur son bateau lui demande de le dissimuler afin qu’il ne soit pas renvoyé dans son pays avec les autres. Le commandant habitué à toujours obéir aux ordres refuse de se laisser soudoyer. Mais il s’en veut, il sait qu’il aurait pu changer le destin de cet homme qui avait déjà tant souffert pour atteindre son objectif. Complètement perdu et rongé par le remord, il tente de stopper l’avancée des migrants en route vers le camp de détention. Mais de nouveau, il renonce ce qui provoque la colère de l’homme qui lui avait demandé de l’aide et ce dernier « crache en le regardant dans les yeux ».

Salvatore apprend que les Lybiens responsables de la mort des passagers des trois canots restés en mer sont au port. Très en colère, il cherche à voir le capitaine et le frappe violemment. Il est maintenant dégouté de son métier qui ne fait plus sens, de sa frégate qui « lui semble être une horrible chienne des mers qui aboie avec rage. »

Le commandant va se ressourcer au cimetière de Lampedusa. Il a besoin de se recueillir sur la tombe de ces premiers migrants qui croyaient trouver le bonheur en fuyant leur propre pays. C’est alors qu’il croise un inconnu qui lui parle d’Eldorado. Pour les migrants africains l’Eldorado est en Europe, ils pensent que « l’herbe sera grasse […] et les arbres chargés de fruits. […] que l’or coulera au fond des ruisseaux, […] que tout sera doux […] que la vie passera comme une caresse ».

Soleiman poursuit son périple poussé par la force de « sauver » son frère. Alors qu’II voyage avec une vingtaine d’autres clandestins et ses passeurs à travers la Lybie, ces derniers leur tendent un piège et les rackettent. Soleiman se défend et tente d’empêcher ces hommes d’exécuter leur triste dessein. Il subit un passage à tabac et lorsqu’il reprend connaissance tout le monde a fui sauf Boubakar, un homme boiteux. Ils deviennent compagnons de route. « Ces deux silhouettes improbables partent à l’assaut du monde infini ». Ils vont rejoindre l’Algérie pour aller ensuite en Espagne.

Suite aux gestes violents qu’il a eu contre le capitaine Lybien, Piracci risque une mise à pied. Il refuse de se rendre à la convocation qui

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