Désordre et génie d'Alexandre Dumas
Dissertation : Désordre et génie d'Alexandre Dumas. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar sisouu • 27 Janvier 2013 • 295 Mots (2 Pages) • 1 008 Vues
Les Romantiques réhabilitent les droits de la sensibilité, de l’imagination et l’expression lyrique des grands sentiments ; ils mettent au centre
de leurs préoccupations l’individu, ses passions et ses contradictions. Dans
cette perspective, l’artiste, avec sa sensibilité exacerbée, et plus particuliè-
rement l’acteur, souvent fantasque et imprévisible, capable d’exprimer les
émotions et les passions extrêmes pour qu’elles « passent la rampe », jouit
d’un grand prestige et devient un personnage littéraire.
Le texte : Dans son drame romantique Kean ou Désordre et génie, Dumas
s’inspire de la vie tumultueuse et extravagante du tragédien anglais Edmund
Kean, interprète de Shakespeare : dans cette scène, une jeune femme,
Anna Damby, décrit à Kean comment sa découverte du théâtre et le jeu
prodigieux d’un acteur l’a guérie de sa neurasthénie et l’a rendue au monde
des émotions.
Annonce du plan : Dans un dialogue dramatique, elle révèle, face à un Kean
plus réservé, sa personnalité passionnée d’héroïne romantique et fait l’éloge
du théâtre et de ses vertus.
I. La progression dramatique du dialogue :
régularité, variété et suspense
1. La structure de la scène : régularité et variété
La scène se déroule au rythme du récit d’une guérison presque miraculeuse
– trois jours ont suffi – marquée par des repères temporels précis : commencée « le jour même » (l. 9), dans « la soirée » du premier jour, et se
poursuit « Le surlendemain » (l. 32), puis « Le lendemain » (l. 40).
Ce long récit progresse en quatre temps, sensibles dans la mise en page
même : quatre longues répliques d’Anna sont à peine interrompues par trois
questions laconiques de Kean, construites symétriquement, qui donnent au
récit sa régularité mais aussi l’accélèrent.
2. Une guérison miraculeuse
Anna, dans les lignes qui précèdent l’extrait, décrit les symptômes de sa
maladie – une grave « dépression » (on parlait alors de « neurasthénie ») –,
qui la rendait indifférente à tout comme...
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