LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

Dissertation : Désirer est-ce nécessairement souffrir ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 386 Mots (6 Pages)  •  633 Vues

Page 1 sur 6

  Molly Clarke

  TES        

Philosophie

Dissertation: « Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? »

          Le désir est propre à l’être humain, c’est l’expression d’un certain manque, d’une frustration vis-à-vis de quelque chose que nous aimerions avoir et que nous n'avons pas. Il peut être suscité par l’imagination, celui-ci et insatiable il est toujours présent et ne s’arrête jamais. Le désire se renouvelle perpétuellement puisque la volonté de l’homme c’est de tendre vers le désir, le bonheur n’est donc pas constant. Peut-on donc désirer sans souffrir ? Le désir n’est-il qu’un manque? Peut-on renoncer à certains désirs ? Nous allons donc nous demander si désirer est synonyme de souffrance. Pour cela nous verrons d’abord que le désir implique la souffrance, ensuite que le désir peut être source de bonheur, et pour finir nous verrons que le désir permet à l’homme de se sentir vivant.

          Désirer c’est souffrir.

          En effet désirer c’est s’exposer à une insatisfaction permanente, le désir est envahissant, l’un succède l’autre il est toujours présent, le désir risque de ne jamais être accompli. C’est pourquoi il occupe tant de place dans notre esprit. Selon Schopenhauer si le désir est accompli et il y a un bonheur à courte durée mais celui-ci apporte peu de satisfaction, le bonheur n’est jamais atteint pleinement. Schopenhauer définit le désir comme étant un besoin, il dit qu’un désir est insatiable et ne conduit pas au bonheur mais si on essaie de les restreindre on ne sera pas heureux car notre vie sera conduite par la monotonie, l’ennui. « La vie donc oscille, comme un pendule de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui » -Schopenhauer. Nous ne sommes donc jamais satisfaits. 

          De plus les désirs se poursuivent indéfiniment, on ne peut jamais atteindre le bonheur par la multiplication des plaisirs dès qu’un désir est satisfait de nouveau naissent par la suite. Le désir rentre donc en contradiction avec le bonheur qui est un état stable et durable de bien-être. Platon utilise l’image des tonneaux percés pour montrer qu’une vie de plaisirs ne peut pas permettre d’accéder au bonheur. Le propre du désir est de renaitre sans cesse, chercher à être heureux en cumulant les plaisirs revient à sans cesse remplir les tonneaux percés qui ne pourront jamais être rempli. Cette image des tonneaux percés permet de montrer que le désir ne peut pas mener au bonheur, tenter d’être heureux en satisfaisant tous ses désirs revient ainsi à passer toute une éternité à courir après le bonheur, sans jamais l’atteindre.

          Nous avons donc pu voir que le désir provoque une insatisfaction permanente et que ceux-ci se poursuivent indéfiniment menant donc forcément à une condition de souffrance. Mais nous verrons par la suite que le désir peut être source d’un certain bonheur. 

          On peut accéder au bonheur à travers le renoncement à certains désirs, l’épicurisme part du principe que ce qui arrive ne dépend pas de nous, mais notre jugement dépend de nous, notre capacité à raisonner sur le monde, si on ne peut pas contrôler les situations extérieures à notre raison nous serons malheureux car nous pourrons pas agir dessus. Epicure préconise la maitrise de ses désirs, il constate qu’il y a des désirs qui s’imposent à nous qu’on ne peut pas rejeter, cependant il faut les contrôler par le biais de notre volonté. Épicure distingue plusieurs sortes de désirs, les désirs naturels et nécessaires, boire, manger, les désirs naturels mais non nécessaires, comme les désirs sexuels, et pour finir les désirs vains, vides, être riche ou célèbre. Il montre que les désirs naturels et nécessaires sont les seuls étant faciles à satisfaire il faut donc accomplir uniquement ces désirs naturels les autres étant vains, par exemple lorsque j’ai faim je désire manger et si je n’accomplis pas ce besoin alors j’aurais mal à l’estomac, hors ce désir est facile à accomplir et m’apportera une satisfaction. C’est dans ce cas-là qu’on peut atteindre l’ataraxie. Ce type de bonheur est très simple puisqu’il s’agit d’une absence des troubles de l’âme. Il faut fuir les désirs démesurés et privilégier un bonheur simple et modéré. 

...

Télécharger au format  txt (8.2 Kb)   pdf (76.2 Kb)   docx (298.3 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com