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Don Carlos et le pouvoir dans Hernani

Analyse sectorielle : Don Carlos et le pouvoir dans Hernani. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2020  •  Analyse sectorielle  •  672 Mots (3 Pages)  •  773 Vues

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Don Carlos est un personnage qui évolue beaucoup tout a long de la pièce. Il représente deux aspects différents de la royauté. Tout d’abord, c’est la figure du « mauvais roi ». Il semble obnubilé par Dona Sol plus que par les affaires du royaume. Sa première apparition a pu choquer les spectateurs : il arrive de manière cachée pour entrer la nuit chez Dona Sol. De plus, il se cache dans le placard à balais, ce qui est une position ridicule pour un roi, les didascalies l’indiquent « de l’intérieur de l’armoire » (p41) . Il critique tous les autres personnages : « vieux duc/De Pastrana, son oncle, un bon seigneur, caduc, / Vénérable et jaloux ? » (v5-7). Il menace d’entrée Dona Josefa « Deux mots de plus, duègne, vous êtes morte » (v4) et se montre violent. Dans l’acte II, il veut en effet enlever Dona Sol. Il semble très volage, et veut même « acheter » Dona Sol en lui faisant convoiter son royaume « Souhaite, ordonne, un royaume est à toi ! » (v484) « Je vous ferai duchesse » (v498) « Vous serez reine, impératrice ! » (v508). Il est volage, peu sérieux. Mais dans un second temps, Don Carlos change d’attitude, il devient empereur et semble prendre la mesure de son rôle. Cette métamorphose a lieu lors de l’acte IV, et particulièrement lorsqu’il prononce son monologue (scène 2). On le voit douter, chercher des conseils auprès de Charlemagne. Il devient alors plus clément, et permet à Hernani et à Dona Sol de se marier, pardonne aux conjurés « Allez, je vous pardonne ! » (v1777) et fait Hernani chevalier de la Toison d’or. On a alors une image d’un roi/empereur bon, généreux, conscient de l’importance du peuple et qui sait pardonner.

Les courtisans de Don Carlos sont peu présents dans la pièce : ils n’apparaissent que sous la forme de compagnons lorsque Don Carlos veut enlever Dona Sol ou sous la forme de conjurés. La cour semble, dans sa grande majorité, suivre le Roi comme il en est coutume. Dans l’acte II, Don Sancho, Don Matis, Don Ricardo qui sont tous les trois comte, marquis, seigneur. Ils veulent aider Don Carlos mais semblent être sur une autre piste que Don Carlos. En effet, celui-ci n’est intéressé que par Dona Sol, et ne souhaite pas arrêter Hernani, alors que ses compagnons voudraient l’arrêter, puisqu’il est un bandit. En effet, Don Sancho dit « Et vous l’avez laissé partir ! »  (v419. Don Carlos dit lui-même « ce n’est point le souci qui m’arrête » (v429). Ainsi, la Cour ne semble pas être totalement d’accord avec le Roi. Mais dès qu’il devient empereur, elle le suit beaucoup plus.

Dans les années 1830, Victor Hugo est en faveur du peuple. Il dénonce l’Ancien régime dans sa Préface. Il veut un « libéralisme », avec une place importante de la liberté. Il veut une indépendance, liberté du peuple, sans pour autant appeler à la révolution populaire. Tout au long de l’œuvre, il montre que l4empire est supérieur à la royauté. Il montre l’importance du peuple dans ce type de régime notamment grâce au fait qu’il élise son empereur.

Hugo conteste la monarchie. Après avoir montré un Roi tyrannique, et se préoccupant peu du peuple, il montre un empereur à l’écoute du peuple, juste et bon. Ainsi, le modèle prôné par Victor Hugo est l’Empire, ou du moins un régime politique qui s’appuierait sur le peuple.

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