Dom Juan de Molière cas

FICHE DE LECTURE : DOM JUAN, MOLIERE, 1665

Contexte : guerre Angleterre – Hollande, peste à Londres, Portugais remportent victoire sur espagnols à Villa Viciosa.

Contemporains : Boileau Discours au Roi, Bossuet,  Fléchier, Fontaine, La Rochefoucauld, abbé Cotin.

Arts : mort Nicolas Poussin, Claude Perrault  commence colonnade du Louvres.

Tartuffe interdit après première rps° (1664) > Dom Juan est le relais, car héros à la mode : nombreuses pièces intitulées Le Festin de pierre (ex : Dorimond en 1658, Villiers 1659, tragi-comédies).

Première rps le  15 Fev 1665 > succès mais autocensure car critiques discrètes mais claires // Tartuffe. Œuvre jamais éditée du vivant de Molière (première publi 1682)

La Comédie Française reprend DJ en 1847 mais une des pieces de Molière les moins jouées, malgré surccès rps° Louis Jouvet (1948) à l’Athénée, et Jean Villar (1952).

Sources de Dom Juan : Tirso de Molina El Burlador de Sevilla y combidado de piedra (1630), passage en Italie Cicognini Convitato di pietra (plus de réalisme, plus de farce) + inspiration Dorimond/Villiers > style plus pathétique, tragique (viols, enlèvements, assassinat), chez Villiers Dom Juan prône morale plaisir, nature > opp° croyances, recentre « moi ».

Molière reprend style « bouffon » des italiens, influence visible de Cicognini + emprunts à Dorimond/Villiers :

Pas une comédie classique ac intrigue dénouement etc. = succession d’histoires, caprices du hasard mènent au dénouement, fil de l’histoire. Tk de la tragi-comédie. Liberté de la comédie que Molière apprécie.

MAIS fidélité aux règles de composition : pas unité de lieu, temps de l’action s’étale sur 2 jours > resserre autant que possible temps, logique interne a l’œuvre, cohérence entre les histoires et aventures.

Chez Tirso, Villiers, Dorimond DJ violent, mauvais etc > puni, chez Molière parfois en échec, attachant malgré fautes > châtiment parait disproportionné // actes. Hypocrisie du héros dévoilée au Ve acte importante pr Molière ?

Tragique : Done Elvire, romanesque : Dom Carlos, comique : Mr. Dimanche, bouffon : Sganarelle, farce : paysans, merveilleux : statue du Commandeur. Atténue les violences (contraire aux règles de bienséance).

Dom Juan : séducteur, plus attaché à la soumission des cœurs à sa volonté qu’aux plaisirs de la chair > si consentement, fin de la partie. Prouve à lui-même qu’il ne s’attache à personne. Contradictions du perso : promet en échange pr obtenir ce qu’il veut (mariage) alors que mieux d’ê aimé pr soi-même, s’accommode de ses échecs pourvu qu’il puisse donner illusion que dépend circonstances et non pas volonté autrui. Dominateur, veut être le plus fort (exemple : se domine pr baiser la main sale de Charlotte, donne son louis d’or au pauvre. Sentiment supériorité entraîne mépris des autres. Vice = orgueil, se place au-dessus des lois morales.

Nom espagnol (« Don » titre noble Espagne, mais Molière transforme en « Dom » - dominus - maitre), déroulement en Italie, habillé à la française. Cynique, hypocrite. Préfère conquêtes amoureuses pr la gloire aux faits d’armes = hypocrisie // dévots Tartuffe ?

Sganarelle : souffre-douleur de Dom Juan. Un peu grotesque. Couard, désir réprimé de reprocher à son maitre. Joue les philosophes face au maitre beau parleur, dialectique, pédantisme > caricature à l’italienne

Done Elvire : exaltation des héroïnes romanesques, religieuse > amour, tendresse.

Dom Louis : père de tragédie, sens de l’honneur familial (// Horace, Don Diègue)

Paysans : langage, manières rustres, farce

Mr. Dimanche : // Mr. Jourdain avant l’heure, comédie bourgeoise.

Dom Carlos et Dom Alonse : comédie héroïque, l’un plus humain, l’autre plus intrasigeant

Le Pauvre : symbole

• PERSONNAGES UNIVERS TRES DIFFERENTS REUNIS PAR PERSO DE DOM JUAN

Plan

ACTE PREMIER : Dom Juan et Done Elvire, palais

Scène 1 - Sganarelle et Gusman. Sganarelle révèle caractère de son maitre (description, présentation du perso par Sg), à la fois tentant de l’excuser et le blâmant, fierté de l’homme averti face au naïf indigné (pédantisme de Sganarelle).

Scène 2 - dialogue entre DJ et SG. Débat sur méthodes don juan. Argument de DJ : renoncement au md si fidélité, s’attacher à une femme serait injuste pour les autres femmes, goût de la conquête décrite comme manipulation, honneur à aller à ses fins, triompher de la résistance. Art oratoire de DJ convaincant. Réduit le débat à un conflit « entre le Ciel et moi ». Sganarelle flatte toujours son maitre, a peur de lui, s’exprime comme s’il parlait à autrui alors que son discours évoquant la revanche divine est adressé à son maitre. Evocation mort du Commandeur. Prochaine conquête femme en couple.

Scène 3 - Done Elvire romantique, romanesque. DJ invoque divin pour justifier sa fuite, art oratoire, discours plein de bons sentiments (sauver honneur). Evocation punition divine par DE. SG désespère.

ACTE II : Dom Juan et les paysans, campagne, bord de la mer, proche de la ville

Scène 1 – Ellipse temporelle. Récit du paysan qui introduit la scène. Style d’élocution du paysan rappelant Rabelais (Gargantua), discussion entre Charlotte et Pierrot sur l’amour démonstratif (question intemporelle vie de couple, recherche reconnaissance de l’autre, manifestation physique de l’amour). Réconciliation sur des promesses d’amour.

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